Les titres cryptés, il n'y a que ça pour entretenir le mystère ! Et le mystère, c'est tout ce qu'il nous faut en ces temps de surmédiatisation où tout s'étale et s'atteint en deux secondes, sans une goutte d'effort. Je vous rassure, la personne concernée se reconnaîtra sans peine et trouvera quelques perles d'enfance dans lesquelles elle pourra puiser librement si le coeur lui en dit.
K., ce billet est pour toi !
Remontons dans le temps pour revoir les lumière de l'autoroute depuis la banquette arrière de notre vieille Ford baptisée Katarina - ne me demandez pas pourquoi ; interprétez ce silence de ma part comme une autre dose bien distillée de mystère. Tout ce que je sais, c'est que lorsqu'elle est partie à la casse, à mon insu, forcément, on m'a remis en guise de relique son allume-cigare.
Bref, couchée sur la banquette arrière qui me servait de cabane secrète, je voyais défiler les lumières qui annonçaient la fin du voyage qui de Vicence allait nous emmener dans la capitale, Rome. C'est là que vivait mon grand père, dans ce bel appartement aux bruits et odeurs si particuliers, restés vifs dans ma mémoire, au moins autant que le plaisir que j'éprouvais à séjourner chez lui. Comme souvent, l'arrivée triomphale (et le début des vacances d'été par la même occasion) allait être célébrée par une de ces concoctions d'enfance, simple et indélébile : la ricotta au cacao et au sucre. Bon, le nom de cette "recette" n'est certes pas très élégant et accrocheur, mais franchement, voilà deux critères qui ne rentrent pas du tout en ligne de compte lorsque vous avez 7 ans et des étoiles plein la tête. Voici, du fond de ma mémoire, les trois ingrédients (!) à se procurer pour faire frémir les jeunes papilles :
-Ricotta : alors là (c'est l'adulte qui vous parle) évitez par pitié cette fausse ricotta pâle et fade dont raffolent les supermarchés. Si possible, trouvez de la vraie ricotta, bien fraîche, douce et légèrement salée à la fois. Si vous ne savez pas où donner de la tête, demandez à votre fromager, il saura peut-être vous vous orienter. Je vous assure, c'est la nuit et le jour.
-Sucre en poudre : les quantités sont laissées au goût de chacun. Très gourmande dès mon plus jeune âge, j'aimais sentir les grains de sucres crisser sous la dent. A ce point là, oui.
-Cacao en poudre : là encore, on ne parle pas de Nesquick mais de vrai cacao, amer et au goût fort. Encore une fois, tout dépend des goûts, alors à vous de voir si vous voulez plus ou moins forcer la main sur cette sombre poudre fascinante pour le palais.
Il s'agit en suite simplement de tout mélanger à la force du poignet, bien énergiquement afin d'obtenir une sorte de pâte onctueuse, à mi-chemin entre le yaourt et le fromage. La couleur finale dépendra de la dose de cacao, mais elle devrait être alléchante de douceur, flatteuse pour l'oeil.
Il ne vous reste plus qu'à appeler les enfants un par un autour de la table !
0 commentaires:
Post a Comment
Let me hear about your daydreams!