Au calme...


Voilà des années que l'avenue du Maine fait partie de mon monde, d'une façon ou d'une autre : près de la Tour Montparnasse - l'un des lieux de mes activités professionnelles -, elle conduisait aussi chez ma meilleure amie des années écoulées à l'école italienne, sans oublier les Galeries Lafayette, les cinémas du coin et ma crêperie préférée pas loin de là... Bref, au carrefour de mes nombreuses déambulations parisiennes, cette avenue méritait bien plus qu'un coup d'œil furtif de ma part et le tort est à présent réparé.


Pour cela, je dois remercier une nouvelle connaissance, Willy Roch, qui est aussi un artiste de talent, photographe avide de clichés argentiques saisissant les espaces urbains et les portraits humains cosmopolites, de Paris à NY. Après avoir découvert avec émerveillement ces albums photo en privé, autour de gâteaux faits maison et d'un thé parfumé partagé avec plaisir, c'est à l'énigmatique musée du Montparnasse qu'il m'a conviée dans le cadre du cycle Diasparis autour des inspirations africaines au cœur de Paris et des dialogues avec le monde. L'occasion rêvée d'aller soutenir un ami, d'en découvrir d'autres et de me promener dans la verdure qui mène à ce petit musée, un petit paradis vert dissimulé des regards et du bruit, en pleine ville. Il fait partie de ces endroits secrets riches d'histoire, animé au départ par Marie Vassilief qui fonda là la cantine des artistes, un lieu alternatif accueillant les plus grands peintres : Braque, Modigliani, Chagall, Matisse... D'ailleurs, au regard du passé et du présent de ce lieu atypique, je m'étonne qu'il ne soit pas répertorié dans les pages de notre petit livre d'inspiration tranquille, Paris au Calme. Nous y puisons paisiblement les destinations moins connues de la ville de Paris, avec pour mot d'ordre, le silence, l'émerveillement et la découverte loin des sentiers battus (et tapageurs). Une sacrée mine de chlorophylle et de bonne humeur où ce petit musée caché n'aurait pas dépareillé (et d'ailleurs, le musée Bourdelle, situé non loin de là, y figure...).

Aujourd'hui, ses murs discrets accueillent les créations d'artistes contemporains qui présentent avec talent sculptures, tableaux, photographies (petite piqûre de rappel à la vue des photos de 2002 avec notamment la première page de Libération brandie contre la possible élection de Jean-Marie Le Pen à la présidence - véritablement moment historique) et maquettes. Les présentations sont éclectiques et témoignent de la richesse et multiplicité des modes d'expression ainsi que de la fertilité du thème de la présence africaine dans la capitale.

Je ne vous en dis pas plus et vous invite à écouter votre curiosité, chausser une paire de ballerines par un beau jour et explorer le passage verdoyant qui accueille tant de créativité (sans oublier l'espace Krajcberg, au fond du passage, derrière un grand arbre bienveillant) ; n'oubliez pas non plus de glisser dans votre sac une belle paire de lunettes de soleil et votre livre du moment : les blancs calés ici et là offriront un coin privilégié de méditation.

Artistes exposés : Claudie Dimbeng, Pape Teigne Diouf, Diadji Diop. Samuel Nja Kwa, Michèle Magema, Pascale Obolo, Willy Roch, Toxic, Alain Waddall, Anne Yoro, Corinne Zobinou, Oreste Zevola, Alexis Peskine...


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