Les émissions de télévision sur la politique, l'actualité et tout ça, ce n'est pas trop mon truc parce que personne ne fait plus attention à moi dans ces moments-là, tout le monde argumente et ça finit toujours par une bonne dose de tension et vive la gauche et vive la droite. Qu'à cela ne tienne, je me suis laissé dire que pour ma première apparition en public sur la toile, je pouvais jouer un peu les intellos.
Moi, c'est Tim.
Cotonneux tout blanc (ou Coton, pour les snobs), je dois avoir 8 ou 10 ans ; ne vous étonnez pas de l'imprécision, personne ne sait exactement... Mon bol, c'est que je ne perds pas mes poils froufrouteux et je suis donc le chouchou de tous ceux qui font la chasse au poil flottant, redoutable infiltré des moindres recoins. Ne vous y trompez pas, là j'ai un nom, un sympathique toiletteur et je vis agréablement en famille, choyé et gâté à souhait (il n'y a qu'à voir : je tapote un billet sur un blog !), mais ce ne fut pas toujours le cas. Abandonné - le mot est lâché - j'ai été laissé pour compte, sale, seul et blessé derrière un grillage.
Voyez, c'est pour ça que mon âge appartient au domaine du flou... Je suis un sans-papier à l'origine. Est-ce bien important ? Je ne le crois pas : après tout, il n'y a pas besoin d'avoir un bout de papier officiel pour se sentir chien jusqu'au bout des coussinets et pour avoir droit à la vie et à l'éclatade en famille. Alors maintenant, j'apprécie en toute légalité la vie auprès de mes maîtres qui m'ont adopté à bras ouverts - ce n'est pas difficile, je suis un petiot de 8 kilos à peine.
De nature timide, peu loquace et très friands de câlins à toute heure de la journée, j'accepte stoïquement tous les surnoms du monde (Le Plumeau, Timou, Flocon, Gant de Toilette - cherchez pas va...), mais vu mon passé il y a forcément quelques séquelles : si vous enfilez vos chaussures, prenez les clés de la maison en main, enfilez un manteau, le tout sans m'adresser un petit signe d'encouragement, d'appartenance au clan, je perds la boule : saisi de tremblements incontrôlables, je vibre telle une feuille au mois de septembre, prête à se détacher de son arbre bien malgré elle.
Tout ça pour dire en cette saison fort appropriée pour le bonheur insouciant des bipèdes et alors que les campagnes de sensibilisation battent leur plein jusque sur les murs du métro (oui, je suis un grand voyageur), que c'est bien gentil de prendre une petite bête chez vous, mais si c'est pour l'abandonner ou la torturer, laissez tomber.
Le petit invité tout blanc du week-end vous remercie et vous tire sa révérence du haut de ses 30 centimètres frisés !
P.S. Une léchouille respectueuse à Owen, que j'ai bien connu ci-bas...
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