La malédiction du château

Si vous aimez les châteaux hantés, c'est par ici qui ça se passe, dans le sillage de la ronde du petit matin au château de Versailles, lorsque deux découvertes macabres se succèdent de manière inattendue pour jeter trouble et suspicion, notamment sur les jansénistes d'alors et d'aujourd'hui.

Mystère mêlé d'Histoire donc pour cette Intrigue à Versailles - Adrien Goetz a brillamment trouvé l'alchimie pour tenir en haleine le lecteur. Le crime est presque parfait, à l'image du livre si ce n'est que l'emportement et la fascination font défaut, tout comme la cohésion dans l'histoire : je bute sur les mots, les phrases et leur rythme, j'en arrive à me demander d'une page à l'autre comment Pénélope et Wandrille, les deux meneurs d'enquête, n'en déplaise à la police qui brille par son absence, peuvent se comprendre avec leurs dialogues décousus - où est donc la communication ? Je serais tentée d'ajouter que qui dit manque de communication entre les personnages dit recherche frénétique d'un fil conducteur de la part d'un lecteur perdu dans les méandres boisés et secrets d'un Versailles méconnu et interdit (et accueillant surtout des objets et du mobilier... faux ? Tiens... Voici que l'enquête nous ouvre les portes d'une contre-enquête).

Malgré les distances et les non-dits de la langue choisie, de son mode d'expression et de l'aventure décousue, je m'accroche et, petit à petit, réussis à passer quelques rares moments agréables entre les reflets trompeurs de la Galerie des Glaces (Miko et compagnie incluses).