Cette charmante petite place Colette grouille de monde : les passants, les touristes (ils sont si nombreux, avec les beaux jours, à déambuler les pieds enflés et l'appareil photo en bandoulière) et le public qui tarde à franchir les portes de cette vénérable maison, la Comédie française. Néanmoins, on sent l'excitation des soirées animées, en famille ou entre amis, avec peut-être un petit café pour un après-théâtre de charme en plein cœur de la capitale sous la chaleur estivale d'un soir. La lumière fléchissante de la fin du jour participe de ce tableau, tel un décor théâtral parfaitement orchestré. Les acteurs malgré eux affichent des toilettes...variées : la classe de telle collège est sur son trente et un, robes bustier noir et talons hauts pour l'occasion ; les employés de tant d'entreprises sont là, costard cravate en haut de l'affiche...
Les lampions s'allument avant l'heure, c'est le signal, il nous faut prendre place dans cet écrin de la culture à l'empreinte - et au décor - si traditionnels, entre velours, miroirs et dorures. Mais, une fois n'est pas coutume, c'est une brillante comédie que l'on ne présente plus qui est à l'honneur sur les planches et derrière ce rideau lourd de mystères chuchotés et criés par les acteurs au fil des siècles, c'est avec panache que Un Fil à la Patte commence, sous les applaudissements du public. Tambour battant, la pièce de Feydeau se déroule sous nos yeux, entre rires et malentendus... Le fil de l'histoire s'embrouille, se noue et se dénoue tandis que les yeux brillent et les tensions s'allègent dans les rangs. Rire, c'est thérapeutique pour tous et cela fait le plus grand bien à la Comédie française aussi : une programmation légère et rythmée qui tranche avec le choix habituel de la maison. Une véritable cure de jouvence !
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