I am reading...

Avez-vous vu le film "La Môme", sur Edith Piaf ? Si vous répondez par la négative, je ne peux que vous suggérer de le voir et si vous survivez à tant de talent mêlé à tant de larmes et de peine, revenez lire ces quelques lignes.

C'est le test pour savoir si vous serez en mesure de résister au contenu du livre Torturez l'Artiste.

Revenons un instant au film, car les deux sont intimement liés dans mon expérience : en effet, ce long métrage m'a définitivement convaincue que les artistes parmi les plus grands de ce monde ont produit la quintessence même de leur art alors qu'ils faisaient face aux pires doutes et souffrances. Comme si l'art n'atteignait son apogée que sous l'effet déchirant de la douleur, physique, certes, mais surtout psychologique et morale. Un triste constat peut-être car, en partant vers l'autre extrême, cela voudrait dire que tout homme fondamentalement heureux - en dépit de son talent - serait bien incapable de produire de l'art à son meilleur niveau ?

S je n'ai pas la clé de cette énigme à portée de clavier, la lecture du livre de Joey Goebel n'a fait que conforter la première thèse à mes yeux.

Afin de proposer au monde des émissions de télévision de meilleure qualité, une école est fondée par un illuminé richissime (toute ressemblance avec la réalité est fortement voulue, autant vous prévenir) : elle recrute les profils fertiles, soit des jeunes sans repères ayant déjà souffert bien plus que la moyenne. L'école et ses agents exploitent ensuite ce terrain douloureusement favorable pour pousser les recrues à bout afin de s'assurer que leur manqueront toute leur vie amour, passion, sérénité et argent. Voir la santé. Oui.

Outre le fait que l'idée part peut-être d'une volonté d'améliorer la condition de tant de cerveaux abrutis par les ondes HD, on est en droit de se demander le pourquoi de tant de mal et de perversité et ce retour - une fois de plus - à l'exploitation de l'homme par l'homme alors que la demande semble ne pas être là ! La raison est essentiellement économique, bien-sûr, mais ne nous voilons pas la face : qui a véritablement envie d'être sorti de sa douce torpeur médiatique à vocation débilitante ? QUI ?

A lire et à méditer sans modération.

0 commentaires:

Post a Comment

Let me hear about your daydreams!

 

What's in the archive?