A la barbe (longue et drue) de tous ceux qui dédaignent traditions pupulaires et rassemblements festifs fleurant bon les sucreries d'antan, les fêtes patronales vont encore bon train, Dieu merci ! Au mois d'août (le 4), sous le soleil béni des dieux, jsutement, quelque part au fin fond de l'Italie sans paillettes ni froufrous, au détour d'une terre aride, San Domenico est à l'honneur.
Ceux qui se réjouissent de la victoire de leur équipe nationale de football au vu des répercussions qu'elle peut avoir sur la cohésion sociale seront étonnés d'apprendre que les traditions (au départ religieuses), peuvent aussi contribuer à souder les brebis, à alimenter ce sentiment d'appartenance à une terre et à une histoire commune pétries de rires et de larmes. Dans le sud, là où la terre joue encore un rôle bien concret ( la richesse peut encore se compter en nombre d'oliviers poussant dans vos champs), les patrons sont célébrés et attirent fidèles et infidèles - pour longtemps encore j'espère.
Loin des polémiques et autres discussions en tout genre, ce type de célébration est l'occasion, une fois n'est pas coutume, de se retrouver en famille, de se promener dans les rues animées et d'échanger deux mots, une poignée de main, un regard avec parents, amis et connaissances. Les étals de babioles "Made in China" provoquent, çà et là, crises de pleurs et cris aigus chez les plus petits, avides de posséder le dernier robot en plastique, avatar du feu Goldrake...
Le charme d'antan et le choc des générations et cultures demeure intact par petites touches précieuses : la fanfare est là, perpétuant une longue tradition musicale qui conserve ses admirateurs mélomanes ; les lumières d'apparat éclairent cette nuit d'été et rivalisent avec les étoiles ; les produits locaux hésitent entre olives, fruits secs et caramel croquant. La petite église du village, tiraillée entre les styles architecturaux les plus improbables, accueille les fidèles pour le traditionnel moment de recueillement devant la statue du saint patron. Lieux de cultures et d'histoire(s), ces fêtes donnent, contre vents et marées, une âme aux villages où, à force de communication et de patience, le témoin pourrait continuer à passer de génération en génération pour le meilleur et...pour le meilleur seulement.
Photos : TheDaydreamer (via iPhone)
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