Le premier de la classe

Le premier jour du premier mois qui délaisse embruns et peau salée se doit d'être le premier de la classe, dans sa catégorie. Pour cela, rien ne vaut les habitudes pantouflardes de l'ours dans sa douillette et sombre caverne - il est content l'ours, c'est l'heure de faire le ménage d'automne. Après des semaines paisiblement aérées entre plages, monts et merveilles, c'est donc le retour dans la tanière, à la case départ : le canapé.

Cette année une nouvelle option distrayante est venue rehausser ce haut lieu de l'hibernation de ses couleurs : la Video On Demand (VOD). En deux ou trois coups de zapette (et un coup de fil à ce cher Roland le Marseillais du service support) l'Arnacœur sera donc le film de la rentrée. Et il n'est pas si mal ce premier de la classe : il déferle dans le salon avec sa panoplie de parodie et un soupçon de légèreté sur mesure pour l'ours désirant jouer les fainéants intellectuels du vendredi soir. Le monde est un cliché, vous voyez ? Au passage, CSI et toute la clique en prennent pour leur grade à coups de matériel d'investigation hautement sophistiqué flanqué de cette arme redoutable qu'est la planche à repasser. Rien que du glamour.

La belle histoire d'amour et le mariage parfait qui s'ensuit vacillent sous l'effet frais de la spontanéité au fil d'un scénario improbable et pour cela attachant. Après tout, l'ennui émotif n'est-il pas soporifique ? Certains pensent qu'en vacances il est bénéfique (parole de gourous de la médecine entendus sur je ne sais plus qu'elle fréquence pseudo-ado) ; certes, mais le mariage ce n'est pas les vacances. Toute la différence est là, chers amis.

Alors autant mettre du piment dans tout ça et opter pour le divertissement au quotidien dès le départ et tant pis pour certaines traditions dorées et les rêves de Cendrillon pré-programmée !

2 commentaires:

  1. J'ai vu ce film à Londres et fait un commentaire sur FB dessus car j'ai rencontré le réalisateur et Romain Duris (ce dernier ne parlant pas un mot d'anglais, ce fut plus compliqué pour lui). J'ai beaucoup aimé le film, très bien joué et très frais. Le réalisateur a été également adorable et a fait de nombreux efforts pour avoir un anglais correct, très appréciable. Les critiques françaises ont trouvé que ce film s'inspirait de l'humour anglais alors qu'en Angleterre, nous l'avons trouvé typiquement français par son humour et élégance. Bises M

    ReplyDelete
  2. En fait, je trouve aussi que c'est très français comme style, une bonne petite comédie, bien ficelée mais sans prétention aucune. C'est drôle de voir comment un seul et même film peut donner lieu à des interprétations différentes... Bises à toi !

    ReplyDelete

Let me hear about your daydreams!

 

What's in the archive?