Lorsqu'un enfant vous demande "C'est quoi un zoo ?", voici une réponse qui ira droit au but et que je vous livre avec une garantie illimitée de réussite : c'est le pays des animaux. Vous verrez que cette réponse aura l'effet d'un sésame ouvre-toi instantané tellement elle saura parler à l'imagination et aux attentes de l'enfant. Hem. Pas que de l'enfant. Bon, pas besoin de vous faire un dessin : elle est restée gravée là, dans ma petite tête qui, comme chacun sait pourtant, n'est pas dotée d'une mémoire d'éléphant.
Adepte depuis toujours du scepticisme de bon aloi qui accompagne toute visite d'un zoo, il y en a un qui, il a de cela bien des années déjà, avait ébranlé ma muraille de doutes et de questions : le zoo d'Amsterdam, autrement connu sous le nom de Artis. Lors de ma dernière visite c'était un champ de bataille en pleine rénovation effervescente ; nous dirons donc qu'il ne montrait pas son meilleur visage. Pourtant, déjà, il m'avait frappée : diversité des espaces avec un savant mélange externe/interne, enclos assez bien entretenus, animaux vivants et vivaces (oui, ça semble évident...) et richesse des espèces. Au pays des animaux, même les papillons avaient leur place dans une serre tropicale à la chaleur humide et étouffante où les papillons évoluent en toute liberté, vous tournent autour, volettent de fleur en fleur et se laissent fugacement tirer le portrait. Autant vous dire que la chasse au papillon a fait mouche.
Les travaux sont à présent finis, le zoo grouille d'activités sous les auspices de l'été et ne ferme ses portes qu'au coucher du soleil, lorsque les animaux diurnes regagnent - tout comme nous - leurs pénates. Déjà ça, c'est un point positif indéniable. Tout le monde sous le même fuseau horaire, allez hop !
Dans les médias, les zoos apparaissent souvent comme des usines essoufflées à la recherche désespérée de fonds et de nouvelles missions pour attirer les foules et se garantir par-là même quelques jours de répit ; je ne sais pas quelle est la situation financière de l'Artis, mais le fait est qu'il respire le bien-être et ses habitants aussi. C'est un pays qui semble prospère et avoir trouvé le juste équilibre entre l'exposition des animaux et les nouvelles activités : piques-niques, concerts, ateliers en plein air, visites guidées, repas des animaux... Cela dépasse largement le cadre de la cage du mandrille qui grignote férocement les carottes qui jonchent le sol.
Tout cela joue en faveur d'un émerveillement continu ponctué par des "oh !" et des "ah !" qui résonnent encore dans ma tête comme autant de petits instants de bonheur et de surprise, de ces instants qui animent une journée pas comme les autres. L'envie de passer d'une cage à l'autre, d'un pavillon à l'autre est constante et toujours récompensée. Peu de déceptions donc et c'est armée de notre appareil photo que j'ai découvert à quel point la patience paye dans la vie. Tiens, on pourrait en faire un petit principe de conduite au quotidien... Bref, philosophie de comptoir à part, les bestioles ne sont pas faciles à capturer dans la boîte noire, mais quelques beaux clichés valent la peine d'être partagés et j'espère qu'il vous transmettront un peu de cette joie enfantine qui m'a nourrie hier, ainsi que quelques pensées peut-être plus positives que de coutume sur les zoos, leur vocation et leur avenir:
Les animaux sont évidemment l'âme du pays qui leur appartient, mais vous l'aurez compris grâce à quelque-uns des clichés ci-dessus, la structure dans laquelle s'inscrivent leurs "maisons" joue aussi un rôle essentiel : le visiteur évolue dans des pavillons différents qui vont de la galerie d'aquariums aux salles plus sobres et élégantes qui rappellent les musées de sciences humaines (et cette année Darwin est à l'honneur) avec leurs panneaux pédagogiques et leurs textes explicatifs placardés sur les vitrines ou les murs. Tout y est, au pays des animaux et on lui souhaite longue vie !
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