Inutile de vous raconter des histoires : la visite du Centre Pompidou de Metz n'a pas été approfondie pour cause de course poursuite et slalom endiablé de "bambina" dans les salles de l'exposition "Hans Richter. La traversée du siècle", sous le regard apeuré des surveillants.
Pourtant, je m'en souviendrais de cette visite flash : avant toute chose, parce qu'elle était faite en compagnie de très chers amies et de leurs familles respectives à l'occasion d'un long week-end qui nous a permis de visiter un petit bout de Luxembourg (pays et ville) ; le Grund de la capitale du grand-duché reste ainsi une jolie surprise, notamment sa "movida" nocturne qui nous a tous surpris au sortir d'une jolie table à la brasserie Mansfeld.
Ensuite, parce que j'aime les parallèlismes et là j'en tiens un bon, entre la commémoration du 11-Novembre et l'exposition même dédiée à ce personnage hors du commun qu'était Hans Richter. Là aussi, point de fanfaronnade de ma part : je n'avais jamais entendu parler de lui, j'ai donc abordé son ouvre engagée et son histoire dans l'ignorance la plus totale et accompagnée de ma fille qui a trouvé de bon ton d'apporter sa touche de fraîcheur en nommant certaines des œuvres de l'artiste moderniste "coloriages" ; l'avenir est assuré.
Le travail de l'artiste ne m'a pas marquée, mais :
1) Il est clair que je n'avais pas les clés pour le lire, si ce n'est un petit dépliant attrapé au vol à l'entrée de la galerie et lu entre deux cris et lâchers de tétine.
2) Le courant abstrait, une partie de l'œuvre de Richter, ce n'est pas ma passion.
Cela étant dit, la biographie de ce cinéaste, peintre, écrivain retrace une vie (1888-1976) tellement polymorphe qu'elle ne peut qu'intriguer et fasciner. Il a traversé le siècle et les formes artistiques avec son engagement et a fait partie de la liste des artistes dégénérés pointés du doigt par le régime nazi.
Enfin, cette visite a été l'occasion d'un coup de foudre pour le centre Beaubourg de Metz et son architecture entre douces vagues blanches, miroirs, cannage géométrique en bois et modules héxagonaux ; un alliage réussi qui bouscule les lignes droites et donne envie de toucher tant de matières enveloppantes.
Au-delà des formes attrayantes et accueillantes, il est toujours intéressant de découvrir un établissement pionnier comme peut l'être ce centre, le premier à marquer une décentralisation artistique tout en étant un véritable établissement indépendant de son homonyme parisien. L'esprit de promotion artistique reste le point commun entre les deux institutions, mais la comparaison s'arrête là semble-t-il, si l'on exclu le fait que le centre de Metz peut puiser dans les réserves de son grand frère.
J'y vois là la chance de sortir de l'ombre des pièces qui s'entassent souvent bien tristement dans les coulisses des musées... Les salles très lumineuses et le tracé ouvert et fluide entre celles-ci sont le parfait écrin pour une remontée à la surface, en douceur.
Photo : ici
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