Ces derniers temps, de nombreux livres se sont succédé sur ma table de nuit (oui, parce que quelques bonnes pages lues sous la couette, ça n'a pas de prix), mais peu ont retenu mon attention. Le Journal intime d'un arbre est resté dans ma mémoire, peut-être aussi parce que je l'ai choisi au hasard d'une recherche sur Amazon (avis aux libraries : vous me manquez terriblement) qui a donné lieu à nombre de suggestions improbables. Il s'agit en quelque sorte d'une rencontre non programmée, d'un achat impulsif : il m'a attirée à lui grâce au titre en premier lieu, puis grâce au nom de son auteur, Didier van Cauwelaert, car je n'avais encore rien lu de lui.
C'est avec un vrai bonheur que j'ai suivi le destin d'un arbre, un poirier, et de toute son espèce, ce gardien immobile de la mémoire humaine et des siècles. Touchant, clairvoyant et empli de sagesse (et de bon sens), voici un récit à la première personne fait par... un arbre planté sous Louis XV et déraciné sous Sarkozy. Histoire avec un grand "H", histoires humaines, sociales et politiques et, inévitablement, histoire d'amour. C'est intime et vaste à la fois, une suite de cernes contribuant à l'élévation d'un vaste édifice, entre enfance maltraitée, exécutions de sorcières, enfanticide et complots politiques.
Pour la petite histoire, tout dernièrement, j'ai assisté bouche bée à la destruction (il n'y a pas d'autre mot) d'un arbre dans une rue voisine en cours de réaménagement. L'arbre a été détruit en moins de 15 minutes par une... pelleteuse qui s'est abattue sur ses branches et les a tout simplement arrachées, avant de tout emporter pour faire disparaître les traces de ce crime. Une telle vie, un tel témoignage et puis, plus rien.
Je suis peut-être atteinte de sensiblerie, mais je n'étais pas la seule pétrifiée par ce spectacle navrant et d'une violence silencieuse qui fait écho à tant d'autres, balayées en un instant.
Notre poirier narrateur aura un meilleur sort car, une fois à terre, c'est entre les mains d'une fillette aux dons artistiques qu'il renaîtra et traversera d'autres vies.
Seule fausse note pour moi dans ce livre : la longueur, car au fur et à mesure que le dénouement approche, l'histoire est de plus en plus diluée et se perd dans un méli-mélo écologique emprunt de bons sentiments qui vient parasiter l'essentiel, le bois de cœur.
I libri scritti in francese hanno una poesia unica, a Parigi l'ultima volta ne ho presi alcuni (anche di cucina!) anche se non capisco bene tutte le parole e mi perdo il senso della storia... :D Ma è comunque bello averli tra le mani e metterli nelle mensole, li guardo e mi sembra di essere nella tua magica città...
ReplyDeleteCi sono libri che ispirano anche senza essere letti: basta un'immagine... e ti diro' che ci sono libri con un profumo particolare (sto pensando al libro Feast, di Nigella Lawson, per esempio...buffo, vero?). E poi mi piacciono molto le corrispondenze con avvenimenti, anche piccoli, della vita quotidiana... Quali sono i tuoi autori francesi preferiti? E come hai imparato il francese? Sono curiosa ;-)
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