De plus en plus, les BD et livres illustrés gagnent du terrain sur les étagères réelles et virtuelles de la maison tandis que leur contenu, qu'il soit pour petits ou grand,s me fascine de par tant de créativité et talents conjugués.
Le dernier arrivé en date pour les grands, c'est un classique transposé dans le monde de la BD. Le coup de crayon est vif, tourmenté et précis pour illustrer la lente descente aux enfers de l'Europe, de l'Autriche et de Stefan Zweig à partir du mois d'août 1941 et l'impossibilité d'oublier, de tourner la page malgré la distance qui, du Brésil d'adoption, le sépare de sa patrie. Ce qui semble de prime abord le pays d'une deuxième chance va finalement mettre l'auteur et sa femme face à la nécessité de l'acte ultime, le suicide. La palette chromatique s'assombrit, devient de plus en plus violente au fur et à mesure que la fin tragique approche.
Stefan Zweig fait partie de ces auteurs autrichiens que j'aime tant (Schnitzler en tête de liste, suivi de Musil) et que j'ai découverts grâce à un professeur de théâtre au lycée... Suivant un programme tout à fait original, il nous avait fait plancher sur les auteurs autrichiens. La belle idée, la grande découverte et le bonheur de ces lectures ! Je lui en suis encore reconnaissante au quotidien.
D'un tout autre style, réconcilier l'inconciliable ne me fait pas peur, le petit dernier destiné aux enfants et un peu aussi (beaucoup en fait) aux parents qui en ont assez d'entendre une ribambelle de "nââân" à longueur de journée. (Concernée, moi ? Du tout !) Il s'intitule d'ailleurs "Dire non !" et s'inscrit dans la jolie et bien fournie collection Mine de Rien.
En quelques pages sous la plume de Catherine Dolto et Colline Faure-Poirée, de charmants bambins au regard résolu et au langage corporel on ne peut plus renfermé (bras croisés à foison), nous expliquent ce que nous avons oublié : pourquoi c'est si chouette de dire "non" et du même coup - ooh lumière au bout du tunnel - d'apprendre à dire...OUI.
Les dessins sont à croquer : couleurs vives et personnages proches de l'art naïf (hasard ?), richesse des détails et scènes tirées du quotidien (si, si, je vous promets) décrivent à merveille le monde de ces tout-petits qui grandissent vite, finalement trop vite même.
Un mot à propos de l'une des auteures : c'est bien la fille de la célèbre Françoise et sa digne héritière.
Lorsque l'enfant paraît...
Photo: TheDaydreamerDiary
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