Les Pyramides de Port-Coton, Claude Monet (1886)
Tout ici est déchaînement des éléments et sérénité ultime, de ces moments d'apaisement qui vous incitent à la contemplation. Le bateau approche de la côte, Le Palais - tout un programme - nous tend les bras, mais se révélera finalement moins attirante que Sauzon, plus authentique et cachée. Atmosphère belliloise entre mâts et couteaux, ports de pêche et de plaisance tous inondés par cette lumière sauvage, légèrement humide de ce début d'automne. Le rythme ici est différent : chaque geste compte, chaque coup d'œil jeté sur ce métronome que sont les vagues apporte un souffle de vigueur salée renouvelé. Les maisons sont simples et se différencient les unes des autres par des détails : un pot coloré là, un volet en bois bleu ici... La beauté est dans l'économie sur terre, dans le faste impétueux sur mer. Sarah Bernhardt a bien choisi son fortin du bout du monde, sur la Pointe des Poulains ; une bâtisse simple vue de l'extérieur, compacte afin de mieux résister aux vents puissants et de proposer quatre murs solides à l'âme qu'elle accueille. Elle protège et s'érige en tant qu'écrin du confort de notre monde au cœur de la nature. Monet lui, se laisse sublimer par les bleus, granits et verts de ces aiguilles de Port-Coton qui s'élancent vers le ciel sous les embruns riches de vie, comme si elles voulaient essaye d'échapper à la marée. L'attirance pour la falaise est instantanée, de ces fascinations que seul un lieu jeté en pleine mer peut susciter. L'île est belle, fatalement belle.
Rochers à Belle-Isle, Claude Monet (1886)
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