Allez mon fidèle Apache, encore un dernier effort, galope au bout de tes forces, fais-nous voler au-dessus de la terre rouge !
Tel une furie, mon cheval imaginaire foule le sol et les nuages à bride abattue, m'entraînant, moi, petite indienne urbaine, vers de nouvelles aventures inspirées de Tex Willer, ce héro, MON héro. Apache est le fruit noir et blanc (tobiano) de mon imagination palpitante, de celle propre aux enfants ; un peu de carton, du scotch et un coup de crayon sont l'âme de cet increvable appaloosa dont les deux profils découpés sont soudés par de simple...fonds de boîtes de biscuits, véritable ciment de cette création qui devient d'un seul coup tri-dimensionnelle. D'un galop d'enfance à la piste de Longchamp, la fascination est la même, presque intacte...
La tension, elle, monte dans les gradins et sur la pelouse lors de cette nouvelle édition du Prix de l'Arc de triomphe (je me résoudrai jamais à l'appeler "Qatar Prix de l'Arc de triomphe", jamais). Envolés les indiens, ici c'est la mode qui dicte sa loi : difficile d'apercevoir les athlètes quadrupèdes entre les plumes colorées de tant de chapeaux inspirés, il est vrai, avec plus ou moins de bonheur. Les voici, ces chevaux prestigieux, aussi beaux que dans les plus parfaits des rêves équestres : nerveux, vifs, les veines et yeux intelligents saillants, à l'écoute et fougueux. La moindre étincelle les fait sursauter, partir, fuir à plat ventre devant l'innomable - et invisible - danger qui de mémoire de cheval sauvage les a toujours fait courir, plus loin, plus vite, plus fort.
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Let me hear about your daydreams!