Au cœur de la forêt de Rambouillet, impossible de trouver les sangliers : les yeux rivés au sol, le regard aiguisé à en faire mal, rien n'y fait : leurs traces restent discrètes, indécelables en réalité. Je tends l'oreille à l'affût du moindre bruissement des dernières feuilles automnales ou du moindre cri sauvage qui me laisserait espérer une rencontre. Partagée entre envie et peur - ne le sommes-nous pas tous à un moment ou à un autre ? - j'avance prudemment mais résolument aussi.
Ce qu'il me faudrait, c'est l'aide de l'un de ces puissants oiseaux sortis des cieux, fendant les airs et les nuages pour se jeter habilement sur leur proie - les rapaces dont les cris s'élèvent d'un peu plus loin dans le parc. La rencontre avec ces machines de chasse légères et précises se fera telle une évidence : elles évoluent au-dessus des têtes, se jouant de notre émerveillement enfantin. Majestueux, les rapaces frôlent un instant mon existence d'un battement d'aile puissant. La beauté à l'état pur, qui remet toute chose ci-bas à sa modeste place.
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