Avion de nuit


Comme un écho à l'un de mes derniers billets déguisé en lettre ouverte à notre chère Sophie nationale (cf. Lettre à Sophie Loubière), voici donc l'avion de nuit qui fait suite au Parking de Nuit. Je ne suis pas tombée sur la tête dans le noir, mais les analogies se succèdent en ce moment avec un rien de troublant et de fascinant à la fois.

En route pour des vacances tropicales que je garderai secrètes pour le moment - seulement pour le moment, histoire de faire saliver mon petit monde et de vous proposer quelques indices ici et là doublés d'une devinette sous le soleil - j'ai donc dû me plier bien malgré moi à l'exercice du voyage en avion. Long, le voyage pour le coup ; mettez-en deux, de voyages pour le double coup. Le deuxième pour une bagatelle de 12 heures de vol, de nuit. 

Afin d'avaler cette pilule plus tranquillement que d'habitude, je me suis sagement préparée : podcasts à volonté et à portée d'oreillette, livre (merci Alexandre Dumas d'adoucir ainsi mes souffrances de voyageuse des airs en deux coups d'épé bien ajustés), Le Monde et musique à gogo. Inutile de vous dire que l'analogie absolue est celle du dernier épisode du Parking, tout en haut de la liste des podcasts à écouter pendant que l'avion file avec fort vrombissements de moteur vers notre destination de rêve. 

Et c'est là que, une oreille tendue vers l'émission, j'ai soulevé le cache du hublot pour découvrir une merveille : un coucher de soleil réminiscent des meilleurs Tequila Sunrise, un peu de jaune, un soupçon d'orange, un trait de soleil sanguin, deux ou trois touches de chantilly nuageuse pour le relief, le tout profilé le long de l'immense aile de l'avion, seule ligne tranchante dans ce doux horizon. Cet instant d'émerveillement a été suivi d'une autre révélation encore plus nocturne celle-là : un bref coup d'œil à l'univers environnant plongé dans le ténèbres - mis à part le petit phare du bout de l'aile, seul repère dans la nuit - m'a fait découvrir toutes les étoiles du firmament, plus belles, lumineuses et grandes que jamais ! J'avais l'impression de pouvoir les toucher du doigt pour accéder à un autre monde, fait d'harmonie et d'immensité.

D'autres épisodes de vie sous l'équateur à suivre...


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