Sous l'étouffante emprise de la chaleur du mois d'août, l'île semble assoupie. Ce n'est qu'une apparence trompeuse : chaque nouveau sentier, chaque nouveau chemin de terre emprunté vibre sous la poussière, sous les couleurs de cette terre méditerranéenne si fragile et pourtant exubérante. Les cigales jouent les chefs d'orchestre joliment accompagnés par un vrombissement d'insectes incessant.
De calanque en plage, nous traversons vignes, oliveraies et pinèdes au cours d'une randonnée de 9km épuisante ; les gouttes de sueurs perlent à l'envi, mais l'esprit s'imbibe lui des senteurs sensuelles des pins, du romarin qui apportent une touche aromatique enivrante par ondées délicates et chaudes de promesses.
Quelques rares promeneurs croisent notre chemin sans peine : ils sont à vélos, comme pressés de quitter l'étau brûlant, sautant d'ombre en ombre, tandis que notre cadence contemplative de promeneurs émerveillés nous permet de retrouver le temps, celui de la réflexion, des idées partagées, des retrouvailles avec la nature et nous-mêmes. Le temps, seul véritable luxe ici bas.
Photos: TheDaydreamerDiary
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