Normalement, lorsque l'on est chez soi, entre ses quatre murs, il est de bon ton, pour diverses raisons plus ou moins évidentes, de fermer portes et fenêtres, même si ces dernières bénéficient de plus de liberté, forcément. Aux Pays-Bas, il existe les journées "open huis", autrement dit portes-ouvertes, qui consistent à faire visiter librement à un public intéressé les maisons en vente. Généralement, ça se passe le samedi, histoire de permettre au plus grand nombre de faire le tour de la maison et de la question.
Notre appartement n'est pas à vendre, non, mais - oh hasard ! - on est samedi et chez nous, c'est entrée libre ! Je suis de celles qui ne supportent que très mal, mais alors, très mal, portes, fenêtres et volets fermés, sans parler des rideaux, surtout à la belle saison. Vous me direz que je suis assez bien tombée aux Pays-Bas où les volets sont une denrée rarissime et où tout le monde peut joyeusement (mais peut-être pas innocemment) jeter un coup d'œil chez son voisin à toute heure du jour ou de la nuit, sans parler de ceux qui en été placent canapé et fauteuils sur le trottoir et vivent là, entre petit-déjeuner et apéro rosé du soir. Vi, de ce point de vue-là, je vous avoue, c'est le bonheur et ce sentiment de ne pas être, justement, entre quatre murs, me donne des ailes.
Prenez une journée comme aujourd'hui : grand soleil, vent rafraîchissant et repos en prime sans obligations... C'est une journée "open huis" par excellence pour moi : tout est ouvert, les courants d'air s'amusent et font claquer les portes, les mouches sont prises au piège derrière la baie vitrée qui donne sur le mini patio, poussière et sable ne trouvent aucun obstacle, c'est la foire. C'est l'une de ces journées où tout doit être ouvert pour apprécier à pleins poumons (merci la poussière) le moindre rayon de soleil, la moindre senteur de lavande, le moindre cri de mouette. Et puis, il y a le sable, l'invité d'honneur chez nous, le symbole par excellence de cette vie maritime que je chéris tant. Alors lui, pour la peine, il est le bienvenu à longueur d'année et lorsque le petit mari revient sourire aux lèvres de l'une de ses séances de kitesurf à fond les vagues et vive les pirouettes et il laisse derrière lui et son sac de kite une traînée de sable sur le parquet, c'est le bonheur (même pas fâchée, moi).
Tout simplement.
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