Plus de sept heures de route et 650km avalés à fond de train, fort heureusement accompagnés par le soleil et quelques rares voyageurs comme nous, cap à l'ouest pour atteindre le bout du monde, ce finis terrae qui tombe à pic dans l'océan, cet espace entre terre et mer, brodé de criques, falaises et végétation sauvage.
Toutes les légendes de mes livres d'enfance se sont donné rendez-vous ici, au pied des menhirs, points d'encrage de notre monde, vestiges bien vivant et décidés à nous regarder passer, insignifiantes créatures que nous sommes à l'aune des siècles qu'ils ont traversés.
Au bout de la route, un ensemble paroissial, une fontaine de dévotion, une petite maison en pierre, des volets en bois et le mystère commence : à la pointe de pen-hir, le soleil est prêt à plonger dans le bleu, mais juste avant il nous envoie son dernier message de la journée, ces rayons orangés qui allument la falaise et nous font plisser les yeux. Il faut faire vite : il ne nous attend pas, le spectacle est fugace. Il est parti.
Quelques mouettes planent, virevoltent et filent vers un ailleurs encore plu vert, encore plus bleu. Nous restons, cherchons de blancs champignons à admirer, quelques escargots à caresser et des lapins qui refusent prudemment de se montrer. Les brumes nous recouvrent, offusquent notre vue et annoncent le soir sur ces terres posées sur l'eau. Il faut rentrer dans notre longère, allumer le feu, les bougies et les lumières.
Photo : TheDaydreamer
Con le tue foto di viaggio sospiro sempre un po'... di più.
ReplyDeleteAlla fine, di foto, ne ho fatte poche: ero totalmente immersa nel paesaggio.
ReplyDeletelovely*** your words are like ocean waves, beautiful!!
ReplyDeleteGlad I could take out to sea :-)
ReplyDeleteSuperbe!!!! Merci, Emilie
ReplyDeleteBonjour et bienvenue par ici ! Le lieu est magique, un véritable aimant... Du même coup, j'aurais voulu rester sur place à l'infini !
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