Miroir mon beau miroir

La Grande Librairie est source d'inspirations et de découvertes, les rares fois où j'arrive à regarder l'émission dans de bonnes conditions - sans pleurs, cris d'enfant et lancement de jouets non identifiés.

C'est là que j'ai vu pour la première fois le visage d'Eric-Emmanuel Schmidt, après avoir entendu parler de lui à maintes reprises. C'est là que j'ai retrouvé la curiosité de la lecture après des mois d'abstinence volontaire due essentiellement à tous ces petits malaises qui accompagnent le début de la grossesse et qui minent nuits et jours au point finalement de m'éloigner de nombre d'activités.

Célèbre pour ses pièces de théâtre, il a aussi écrit des romans et c'est ce volet que j'ai décidé de découvrir en premier, histoire d'appréhender son visage le plus caché. La Femme au Miroir se penche sur trois destins entrelacés, trois époques de prime abord séparées par les siècles et en réalité intimement liées ne serait-ce que par la présence féminine qui résonne de la première à la dernière page.

Anny des temps modernes, Hanna de la Vienne impériale et Anne au cœur de la Renaissance belge vivent sous le poids de leur époque, subissent, sursautent et se débattent à la recherche d'elles-mêmes. Un jeu de miroirs fascinant et entraînant, une belle nouvelle entrée en matière, de belles retrouvailles littéraires qui, sans être bouleversantes restent agréables.