Dans les précédents
billets et en guise de légende des photos publiées sur Instagram, quelques
termes pittoresques aux douces sonorités lointaines ont fait leur apparition ; parmi eux, le mot “lei”, dans son absolue simplicité monosyllabique.
Histoire de voyager un peu grâce à la langue, voici une brève définition de
cette tradition qui, avant d’être exclusivement hawaïenne est avant tout
polynésienne. Les fleurs de pluméria, de jasmin ou de petits coquillages sont à
l’origine de ce travail manuel tout en beauté qui consiste à cueillir les plus
beaux spécimens, à choisir les couleurs les plus fascinantes et à les tresser
ou assembler afin de former ces colliers éphémères à la beauté délicate et au
message de bienvenue chaleureux, voire un véritable signe d’affection. Refuser
un lei offert, c’est un affront, tout simplement. Chaque île hawaïenne a son
collier de lei aux couleurs attitrées et ce cadeau est offert dans tout
l’archipel à l’occasion d’événements importants (naissance, mariage…). Dans
tous les guides sur Hawaï disponibles (finalement pas si nombreux), on annonce
à grand renfort que ce collier est offert à tout nouvel arrivant, touriste ou
pas. C’est avec une pointe de regret que j’ai été forcée de constater que cela
n’est plus vrai : cette belle tradition semble en effet montrer des signes de
faiblesse ou probablement elle se retranche dans les villages hawaïens reculés,
loin des masses et de ces machines infernales que sont les grands complexes
hôteliers de la côte occidentale. Finalement, mieux vaut se faire discret si
l’on souhaite survivre en toute quiétude dans l’authenticité des ses origines.
Photo: prise sur un Community Board à Kapalua, HI
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