Thursday, December 23, 2010

De la plus belle eau


Les fêtes approchent, les lumières sont partout, étincellent et clignotent dans la nuit, tandis que nos pas ne résonnent plus, engloutis par la neige. Ça pétille à tout vent sur les Champs-Elysées et, plus modestement et pour les quelque "happy few", à côté de notre cheminée où le sapin a trouvé sa place tout de vert et d'or vêtu cette année.

L'un des cadeaux de Noël s'inscrit dans la droite lignée de tant d'or et d'émerveillement : une visite surprise à une exposition où pierres et métaux précieux faisaient briller les pupilles. Bienvenue à l'exposition Bulgari, au Grand Palais ! Bien plus qu'une immersion dans une rivière de gemmes et parmi les néanmoins fascinants tremblants de la maison, la mise en scène nous plonge dans un univers de création qui a traversé les années et les générations d'une seule et même famille partie, modestement, de Grèce. Au talent certain du fondateur, Sotiris Bulgaris, il faut ajouter le flair des affaires qui a permis à Bulgari de chasser un public cible, le repérer et de s'installer là où il se nichait, à commencer par les montagnes suisses.


Le cinéma doit aussi beaucoup à ce visionnaire de la joaillerie, ou c'est peut-être l'inverse ? A tel point que stars et starlettes ont arboré parures et tiares dans les films les plus célèbres : "La Dolce Vita", "La Rancune", "Soudain l'été dernier"... C'est une osmose parfaite dont l'apogée est incarnée par la collection privée de Elizabeth Taylor accumulée au fil des tournages mais surtout de ses histoires d'amour et rivalités entre ses prétendants.

Finalement, il s'agit d'une exposition brillant de mille feux et qui retrace, au travers de ces pièces uniques, l'air du temps de toute une époque. Seul bémol, loin es lumières de Noël et des brillants "fancy", la nef du Grand Palais : mal agencé, dépourvu de chauffage, ce somptueux écrin mérite d'être bien plus que cela. La nouvelle année apportera-t-elle un vrai projet (et des fonds) pour la mise en place d'un réelle infrastructure d'accueil du public et des expositions ?


Tuesday, December 14, 2010

Devinette


Qu'est-ce qui est doux, onctueux, mousseux, peut-être chaud ou froid et, surtout...vert ? Un vrai cauchemar pour les enfants, me direz-vous au regard de la couleur. Peut-être pas... En tout cas, l'adulte que je suis a découvert par un froid déjeuner d'hiver la réponse à la devinette avec une joie toute gustative : un bon verre de lait de soja chaud au thé matcha.

Le matcha, c'est de la poudre de thé vert très fine, presque aérienne. Le lait de soja doux est l'une de mes boissons de prédilection qui substitue ici et là le lait traditionnel et qui est, pour moi, plus facilement assimilable. Tout est question de goûts, au bout du compte, mais il est vrai que la concoction hivernale qui suit peut être réussie avec le lait de nos chères vaches, alors aucune excuse valable pour ne pas tenter l'aventure !

Ingrédients pour une personne (et les quantités sont données purement à titre indicatif...) :

-L'équivalent d'un verre de lait de soja doux (je mesure le lait dans le verre souhaité avant de le déverser dans la casserole qui attend patiemment...),

-Une demi cuillère à café de poudre de matcha (vous pouvez en mettre plus, mais attention au goût prédominant et puis cette petite merveille éthérée a un prix !),

-Si vous le souhaitez, quelques gouttes de miel ou de sirop d'agave (je préfère la boisson non sucrée, mais à vous de voir, une fois de plus...)

Préparation :

-Chauffez le lait de soja dans une casserole à feu doux. Pendant qu'il chauffe, vous pouvez le fouetter afin de faire apparaître une succulente petite mousse,

-Placez au fond de votre tasse préférée, vous pouvez prendre celle avec les rennes si vous voulez, personne ne vous en voudra à cette période de l'année, la demi cuillère de matcha. Versez un peu de lait de soja chaud (et l'édulcorant de votre choix) et agitez le tout à l'aide d'un fouet afin qu'il ne subsiste pas de grumeaux.

-Versez ensuite sur la préparation le reste du lait de soja, continuez à fouetter pour préserver la mousse finale !

La version froide vous donnera un onctueux "matcha shake" qui se défend très bien.

Voilà, vous pouvez sortir les charentaises, allumer votre feu de bois dans la cheminée et compter les heures et les minutes qui vous séparent de la descente du Père Noël dans le conduit de ladite cheminée.

Photo : Ici

The Quote


"Cream of Tartar: Officially known as potassium acid tartrate, cream of tartar is a fine white powder derived from white wine. It is used to stabilize egg whites and to inhibit crystallization when caramelizing sugar."

-- Flo Braker, Baking for All Occasions

Credits: Coockinglight

Des pommes, des poires...


Il y a quelques temps de cela, je vous parlais de mon petit déjeuner tendresse du moment, tout plein de jolies rondelles ou perles de fruits qui me mettent de bonne humeur au premier coup d'œil et me transportent au jardin, sous le soleil...oui, là, sous l'abricotier ça me semble bien... Pour illustrer mon billet (ici), j'avais utilisé la couverture d'un livre commandé à l'époque et depuis efficacement déposé dans ma boîte aux lettres (je commence à nourrir des sentiments de reconnaissance démesurée envers sa grande taille...cherchez pas, si vous n'avez pas vécu aux Pays-Bas, vous ne pouvez pas comprendre la magie d'une BOITE aux lettres...).

Il s'agit du Jane Grigson's Fruit Book, un petit livre bien épais recensant les fruits par ordre alphabétique, depuis leurs origines et jusqu'à leurs particularités les plus intimes. Malheureusement, la belle image de couverture ne trouvera aucun écho dans le corps du texte qui n'est agrémenté que de très rares dessins loin d'être appétissants et voulant rappeler les planches des herbiers ou encyclopédies scientifiques. Je suis peut-être superficielle, mais j'estime qu'en cuisine les visuels ont un rôle primordial à jouer. Là, je vais tout de même être relativement indulgente car il ne s'agit pas à proprement parler d'un livre de recettes, mais plutôt d'une encyclopédie condensée du monde des fruits. Bien écrit, riche en explications et ponctué d'anecdotes, le livre se lit avec délice en mangeant de beaux quartiers de clémentine juteuse et permet de découvrir tout ce qu'on ne sait pas des sempiternelles pommes ainsi que les fruits du paradis les plus insolites ("bilberries" anyone?!). Les recettes sont bien là, après chaque chapitre explicatif et c'est là que le manque d'iconographie se fait cruellement sentir une fois de plus... Je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant, car je n'en ai essayé aucune, mais vous verrez bien si au fil des prochains billets une nouvelle recette fera son apparition ici ! Comme ça, au passage, j'ai déjà repéré le Strudel, qui a ranimé de tels souvenirs gourmands qu'un coup de fil à ma maman s'impose - la reine du Strudel, c'est elle !

Tuesday, December 7, 2010

Elégance et Intelligence

Cela fait des mois et des mois que l’idée de parler de ces animaux farouches et au caractère bien trempé trottait dans le manège de ma tête et alors quelle meilleure occasion que le Salon qui lui est dédié pour vous faire l’apogée de cet être noble et fidèle qu’est le cheval ?

Une occasion en or et les retrouvailles très urbaines grâce au Salon ont contribué à raviver la flamme : le cheval est une passion chez moi, a été un sport pratiqué et reste indéniablement une source d’inspiration et d’admiration. De par ses lignes harmonieuses, ses aptitudes si multiples et complémentaires à la fois, il fait partie de ses animaux qui semblent animés d’un feu sacré interne qui ne demande qu’à être allumé par l’étincelle de la complicité avec l’homme. Ce fidèle équidé n’a pas manqué de le suivre au pas, son cavalier, contre vents et marées, guerres et promenades pacifiques et au-delà des défis sportifs. Son caractère au sang (parfois pur) chaud ajoute de l’épaisseur au personnage féerique : toujours présent il faut parfois composer avec ses particularités et c’est justement la richesse de ces facettes qui rend cet animal si attachant et unique à mes yeux. Justement, si je voulais en rajouter, je vous parlerais de ses yeux : grande pierres de jais, ouverts sur le monde, bienveillants et attentifs, ils vos scrutent à chaque mouvement, prêts à donner le signal – fuir ou rester ! Grâce au salon, les fjords, cobs, lusitaniens et leur petits et grands frères de tous les horizons m’ont réchauffé le cœur – une caresse, un souffle chaud et régulier issu de naseaux doux au toucher et tout est dit, ou presque : un dernier mot s’impose car si les chevaux de traits ne sont plus utilisés dans les champs, grâce au travail de passionnés ils se défendent à coups de dents et de reconversion touristique – et c’est tant mieux !

Fashion pic of the week

Thick and light snow flakes fall right in front of my window, while my dear Frankie sings Christmas carols of another era, full of warmth and charm in his velvety voice. The softness of his tone is the perfect backdrop to the sheer luxury of the rich fur wrapped around the neck of the model in the fashion pic of the week. The eagle-eye tile-colored photograph send cold vibes down our spine but also makes us long for natural fabrics reassuring to the touch and reminiscent of long walks in the cold, by the grey-hued sea swept by the wintry winds. As an echo to the fur, the high waisted leather belt defines the woman’s frame despite the multi layered gear – chic bohemian at its best, underlined by a messy bun that seems natural but actually ads a sophisticated touch of highlighted hair color. Ready for a walk by the pier ?

Credit: Stills