Tuesday, July 26, 2016

Les Rouart sont des artistes {Discover}

Les artistes Rouart


Qui sont-ils donc ? De nouveaux personnages de BD, mes voisins...? Bien loin de tout ça, les Rouart sont l’exemple même de l’une de ces familles aux mille ressources et aux têtes bien formées, doublées d’une fibre artistique aussi certaine que variée. Dans la famille Rouart, je demande le grand-père, le fils et le petit-fils.

Pourquoi ? Parce qu’ils méritent d’être connus, parce que sous votre parasol ou au fin fond de l’Amazonie, la découverte de leurs talents et œuvres apportent cette petite goutte de fraîcheur qui titille l’intérêt au beau milieu de vos vacances. Eux, il auront de quoi vous inspirer à dessiner dans le sable, sans retenue.

De nombreuses expositions leur ont été dédiées ; j’ai eu le plaisir de découvrir celle du musée de Pont-Aven, fraîchement inaugurée dans ses nouveaux murs, restreints mais agréables et accueillants.

Suivons donc l’ordre du parcours de l’exposition qui n’est autre que l’ordre chronologique d’apparition de ces trois membres d’une famille de riches industriels qui ont tous plongé en virtuoses dans le monde de la création artistique à travers la peinture, à commencer par le grand-père, Henri Rouart (1833-1912).

Ce brillant ingénieur diplômé de Polytechnique rencontre Edgar Degas qui sera son mentor, son allié. Vers la quarantaine, Henri décide de s’adonner à la peinture, plonge dans son atelier et construit d’un œil satisfait son immense collection de tableaux. Il suit presque à la lettre les codes de l’impressionnisme, jugé scandaleux à ses débuts, et nous donne à voir des instantanés baignés d’une lumière sophistiquée. Ses tableaux soulignent son sens du relief, du jeu de l’ombre et de la mise en lumière et sont autant de prises de vue cinématographiques. Une passante est enveloppée d’un monde flou et onirique, tandis que son visage est illuminé par un projecteur qui nous la rend familière et unique dans la scène représentée. C'est elle, l'actrice principale. De loin mon tableau préféré dans sa série de portraits et de paysages, est “Baigneurs sur la plage” : il nous transmet la nonchalance d’une journée estivale au bord de l’eau, de la proximité des corps exposés et posés avec désinvolture sous la lumière de la fin du jour. Douce, dorée et apaisante, elle estompe les détails, adoucit les traits et gomme les contours. Vous pouvez y voir mon l’inclination pour la mer, sa douce énergie et sa luminosité… Vous aurez raison !

Le fils, Ernest Rouart (1874-1942), davantage à la recherche d’un style à mon avis, est celui des trois représentants qui me touche le moins. Diplôme en poche, il décide aussitôt de se lancer dans une carrière artistique sous l’aile de Degas, omniprésent. Ses tableaux sont effleurés par l’inspiration du groupe des Nabis (les prophètes) et s’ébattent entre l’impressionnisme et son avenir, sans pour moi véritablement s’affranchir de l’un comme de l’autre. J’ai du mal à percer sa personnalité, son originalité dans cette quête.

Cela est peut-être dû aussi au coup de pinceau si brillant du petit-fils Rouart, Augustin (1907-1997). Les salles qui lui ont été dédiées lors de l’exposition qui s’est tenue à Pont-Aven sonnent le réveil des sens : il trouve sa voie loin de l’influence impressionniste, des règles familiales et professionnelles ; il sera pour le coup un piètre entrepreneur.

Ses toiles sont éclatantes de couleurs, ses traits sûrs et marqués et ses personnages empreints de magie. Par moments, je crois voir du David Hockney dans le traitement de la couleur, un personnage à part entière. Coup de cœur pour ses natures mortes et pour son “Le Petit Pêcheur”. Il est frêle ce personnage, mais il se tient debout, les pieds dans l’eau. La mer, à la transparence surprenante pour de la peinture à l’œuf, c’est son univers, là où il peut être lui-même, en toute franchise et décontraction. Augustin est un admirateur de la côte atlantique, elle sera souvent le sujet de ses toiles. 

Autre tableau qui a attiré toute mon attention et admiration : “Métro dans la nuit”. Les lignes franches et les couleurs pleines dont ce bleu électrique, profond et envoûtant illustrent le graphisme publicitaire et urbain ; une affiche qui aurait toute sa place dans le métro ! Les arbres dénudés sont autant de silhouettes aux contours fins japonisants, l'influence de la lithographie n'est pas loin… Je suis partie ravie de cette découverte familiale qui gagnerait à être davantage promue à mes yeux - c’est un sacré trio que ces Rouarts, sans parler du quatrième, de l’académicien de la famille, Jean-Marie Rouart… Mais ça, c’est une autre histoire, celle de Bernis, le cardinal des plaisirs par exemple, une autre page à lire et à savourer.





Photo : DeathToTheStockPhoto (edited by The Daydreamer)

Saturday, July 23, 2016

Launch: Circles In The Sand Series {Fairy Talk}


Summer series


The tradition goes on, year after year and after the 2015 #summerdreams series, a new launch is here: as the vacation starts to appear like a faint possibility, a dot on the horizon, sand magically appears in my bags, in my shoes and over my hands. Its gold dust brings with it the promise of new skies, uplifting views, blue waters and a better tomorrow. 

The year has been heavy. Difficult. Painful.

The circles that I will be making in the sand throughout this summer to find the way back to serenity and my real “me” are the perfect way to start drawing the possibilities ahead. And share them with you. They will be frail, ready to vanish at the subtle touch of a wave or kiss of the wind - they will be precious.

Welcome to the traditional summer series on The Daydreamer’s Diary -  it does feel extra special to be writing this since it sounds like a reiterated celebration: The Circles in the Sand Series 

#circlesinthesandseries




Credits: Death to the Stock Photo (edited by TheDaydreamer)

Friday, July 8, 2016

Summer Pages {Page-Turner}


Summer books


No matter how I read and absorb information, I need to read. Preparing the list of books I'll be reading during the summer days is one of my guilty (not) pleasures. The absorption in the task, the difficulty of making the right choice, of selecting among the zillion books I'd love to surf through, the rising expectations... That's adrenaline. 

These are the writers and books I'll be exploring, for better or for worse:

1 - Big Magic by Elizabeth Gilbert

Nothing really magically new here, really: ironically this book has been reviewed, commented upon, photographed all over the Internet. That's why I have been taking my time to add it to my reading list - I needed time to ponder, take a different route and let all the reviewers' words slip out of my head like sand. That's how I truly discover new words and worlds. This is the exact same rule I follow when choosing movies to watch; and yes, this may also be my shameless attempt at disguising how late I am to the (beach) party. 


The gorgeous Librairie Mollat in the French city of Bordeaux, had put a yellow post-it on the book cover to share with its customers the beauty contained in the novel. Be it the combined forces of that spectacular temple dedicated to books and the handwritten book review itself (cf. #1) or the puzzling title reminiscent of Harry Potter's scenes, the fact is - I will read it. 

3 - The Lake House by Kate Morton

My friend Z introduced me to this writer's works. I have enjoyed the few novels I have read, so naturally I have decided to ride this wave too. Something tells me (the cover? Please don't judge me!) that this book is the perfect companion to a trip to the end of the world. 


This choice simply reflects my liking for all things botanical and exotic. The previous books I have read by Adrien Goetz were disappointing (I have reviewed one out of two). After chatting with the librarian, I have decided to give the author a third chance. Who said I'm not a lenient reader? This shows you the power of an actual conversation with a human being, in this case a professional librarian. Without being enthusiastic about the book, he has underlined that it is rather different compared to Goetz's previous work. I am waiting to embark on this new trip.

5 - La Femme fardée by Françoise Sagan

The powerful memory of Sagan's "Bonjour Tristesse" is still etched in my head. Simple, clearcut words and sentences have made it unforgettable. Here I am, longing to read another book by the French writer who so surprised me the first time I turned one of her pages. She stands out thanks to her acute sense and understanding of the flaws of every man and woman on this earth. Simple, striking, and efficient.

The list actually goes on and on, like the waves on the beach - an endless beginning and sweet ending... The pleasure of choosing, reading, thinking, re-reading sometimes is such that the list will probably never stop growing, like my wishing for an endless summer.

What is your current wish?
What pages will you be turning during the summer?




Credits: Death to the Stock Photo (edited by The Daydreamer)