Sunday, April 17, 2016

Kit de survie : spécial train de nuit {Look Around}

Kit de survie


Le train va partir dans quelques instants, vite, montons, cherchons notre compartiment, installons-nous, disons bonjour, un sourire, juste le temps de lire quelques conseils.

Voyager en train le jour, c'est une chose ; voyager en train la nuit, en est une autre.

Depuis mes plus folles années estudiantines, le train de nuit reliant Paris à Venise a été un moyen de transport familier. Je le connais par cœur : de longues phases d'amour fou et d'encore plus longues et toutes récentes phases de haine, j'ai connu tous les stades. Passé de main en main, le service de gestion de ce train de nuit (Thello ces jours-ci) s'est sensiblement dégradé, jusqu'à n'offrir qu'une aventure, dans le sens désagréable du terme. Souvent, nous payons un billet de train... pour un voyage en car. 

Entre ces diverses phases, un constat objectif : que le voyage se passe bien ou mal, en train ou en hélicoptère, selon la surprise du jour - rêvons un peu - quelques petits trucs rendent le voyage plus agréable à toute âme romantique et sensible, dirons-nous. Comme quoi, par exemple ?

1 - Voyager en couchette à deux ou à six, ça peut faire toute la différence. Cela vaut pour le prix aussi. C'est donc en fonction de mes finances que je choisis mes options lors d'un voyage. Le voyage à 4 limite les rencontres, certes, mais assure aussi un meilleur confort avec davantage de place - tout est relatif, hein - et une circulation plus aisée. Le petit plus est que vous pouvez à présent choisir un compartiment réservé aux femmes. C'est franchement très agréable et la transition est toute faite avec le conseil n. 2 ci-dessous.

2 - Bien choisir sa place.
Les goûts et les couleurs, non seulement ils ne se discutent pas, mais en plus ils changent, donc mon conseil d'opter pour une couchette haute est à prendre ou à laisser en fonction de votre âge, claustrophobie, vertiges et autres... Pourquoi celle du haut alors ? Parce que vous ne serez pas réveillé par les allers-retours des insomniaques et de tous ceux qui doivent se lever la nuit. Parce qu'il est plus aisé de se faire voler son sac d'une couchette du bas que d'une couchette du haut (expérience vécue en tant que spectatrice haut perchée, merci). Et puis parce que si vous aimez être un peu isolé, en paix, c'est tout bon : le nid du haut est un perchoir peu convoité, les places sont souvent disponibles !

3 - Nourritures terrestres.
Comme en avion, en train j'apprécie l'idée de manger quelque chose pour m'aider à faire passer le temps. Un sandwich, une boîte de biscuits, de l'eau (normalement des bouteilles sont offertes, mais ce n'est pas toujours le cas...), du chocolat ou tout autre aliment susceptible de faire plaisir. Prévoir un petit extra car il n'est pas dit que votre train arrive à destination le lendemain et certainement pas en temps et en heure. Le wagon restaurant est à fuir comme la peste et, de toute façon, en cas de retard significatif, il est vite à sec.

4 - Embarquez une veilleuse.
Alors là, me direz-vous, elle a perdu la tête. En ce moment, oui, un peu. Cela étant, les veilleuses prévues dans les compartiments ne marchent pas, 9 fois sur 10. Si, comme moi, vous aimez lire et le voyage est un moment privilégié d'abandon livresque, la veilleuse est indispensable. C'est simple.

5 - Venons-en aux distractions, justement. 
Que ce soit un bon livre, une playlist concoctée pour l'occasion ou des crayons et des feuilles à dessin, une activité qui vous tient à cœur ne peut qu'être d'un grand secours. Cela étant dit, mieux vaut éviter les occupations qui demandent une grande précision : les cahots du train sont encore nombreux en ce siècle ! Ma mère emporte toujours avec elle un livre court, léger ; c'est plus facile à transporter et parfois elle le commence dans un pays et...le termine au bout du trajet dans un autre pays. Le voyage est double, bonheur ! Lors de ce type de déplacement, une liseuse prend toute sa signification : elle peut contenir plusieurs livres, pour le même poids mini. Un avantage certain. C'est là aussi que la veilleuse entre en jeu si jamais celle du train vous lâche. Dans les compartiments les plus modernes, des prises sont à présent disponibles, ce qui veut dire que vous pouvez recharger tant la veilleuse que la liseuse ou votre téléphone portable. Le luxe, je vous dis.

6 - Médicaments de base.
Cela tombe sous le sens, mais veillez à garder à portée de main (et non au fond de votre valise qui est coincée sous la couchette de la voisine) vos médicaments indispensables. Pour moi, le voyage en train ne peut se faire sans Rinazina : ces gouttes pour le nez m'aident à respirer, j'en achète plusieurs flacons à chaque voyage et je les utilise toute l'année. Pour une raison mystérieuse, le voyage de nuit en train congestionne mon nez (air sec ?), je ne peux pas respirer et ces gouttes me sauvent la vie.

7 - Produits d'hygiène personnelle.
Là encore, ça semble évident, mais lisez-moi : outre la bonne vieille brosse à dents et le dentifrice, prévoyez un parfum léger, discret ou un déodorant - non pas pour vous en asperger vous-même (quoi que, personne ne vous en empêche), mais parce que qui dit voyage en compagnie dit aussi... odeurs ou tout simplement parfums désagréables - Poison ne plaît pas à tout le monde et tout parfum fort est à bannir en cas de vie en communauté dans un lieu restreint. Un petit coup d'eau de cologne sur votre kleenex que vous gardez à proximité de vous et le tour est joué. Là aussi, c'est du vécu. Et puisque nous y sommes, les mouchoirs en papier sont tout aussi essentiels, à garder impérativement sur soi.

8 - Selon la saison, une écharpe ou un brumisateur d'eau.
Le chauffage ou l'air conditionné sont là, bien sûr, tout le monde vous le dira. Seulement voilà... Ils marchent rarement ou alors à l'envers des saisons. Ainsi en hiver pouvez-vous avoir un superbe jet réfrigéré sur vos pieds ou votre tête, alors qu'en été la climatisation ne marchera pas ou le chauffage sera enfin activé. Perles de sueur en vue. Prévoyez plusieurs couches sur vous histoire de vous couvrir ou vous peler tel un oignon en cas de dysfonctionnement du système.

9 - La bonne humeur !
Forcément, parce que vu ce qu'est devenu ce périple et le nombre d'inconnues qu'offrent le service et les options proposées, si vous n'êtes pas un tantinet de bonne humeur et prêt à tout subir avec bienveillance, vous et vos compagnons passerez un mauvais moment et tous les stratagèmes du monde ne pourront rien y changer. 

Le soleil se couche, la brume du soir se lève.
Souriez, le train quitte la gare.

Credits: Unsplash (edited by TheDaydreamer)


Monday, April 4, 2016

a-ha: Revival Through Music {On the Turntable}

a-ha concert in Paris



Rewind the tape of time.

The first concert I ever went to when I was a teenager was in Paris, at the Zenith. It was a concert by a-ha, the iconic pop group very much en vogue in the 1980s and 1990s. My group.

My dad, who left us a year ago, accompanied two of my school friends and I to the show. It was a revealing moment: the hectic happiness and expectation of the crowd, people swooning even before the first sound came from the stage, singing, clapping hands in one huge wave of appreciation. It was a whole new world for me. It felt good, it felt right - the feeling of belonging and being in the right place at the right time was uplifting and life changing in the mind of teenager-me. Never underestimate the power of this type of communion, that’s what it taught me.

Years have passed, a-ha and its melodious waves and dreamlike lyrics are still in my head and heart: I know all their songs by heart. I also know that for over 2,000km at the back of my parents’ car I would watch landscapes fly by with the walkman by my side and headphones glued to my ears. My parents would not hear a word from me throughout the summer trip taking us to south of Italy, my favorite nest: quiet and absorbed in the pleasure of the a-ha world and the excitement of traveling, crossing European countries to plunge down south, where the sun would greet us. I was flying high above the car, over hills, plains, sea, dunes…

On April 1, 2016 at 9pm mystic rolling clouds engulfed the stage screen, symbolic images and lights bathed the concert hall - time for a revival.

There I am, revisiting my past, spotting where my dad, my friends and I had stood screaming and jumping at the time. The new show has a personality of its own infused by novelty and its members’ lifelines. It fuels deep passion and appreciation for the group’s distinct talent and complementarity. After a few years of silence, the singer’s voice rises again. I see forests, wolves, intertwined hands and feel the seashore winds caress my face. 

The concert sweeps me and an entire generation of grateful fans off our feet: dance, sing along every word, learn new ones and smile at hubby in gratitude for this encouraging present of his. After all, we met when we were teenagers and grew up together listening to a-ha. It is uplifting to find ourselves united again by their music. There have been so many ups and downs in my life lately; it nourishes my soul to feel the deep vibrations of the drums, and join the unison to live in the present shining moment. 

“I’m gonna wear a smile and walk in the sun”. 
I am sure.

Credits: Unsplash (edited by TheDaydreamer)