Thursday, April 23, 2015

Le Lac des Cygnes, magistral spectacle {Discover}


Le Lac des Cygnes ? Je l'ai vu, plus d'une fois. J'ai eu cette merveilleuse chance.

L'opéra Bastille et les danseurs de l'Opéra viennent de me faire revivre ce moment incroyable, seulement à la énième puissance. Il y a un effet sentimental indéniable qui s'enclenche dès les premières notes de Tchaikovski, dès les premiers pas de danse : l'effet de mon enfance, du temps révolu et pour cela chéri à l'infini, l'effet d'un émerveillement à chaque fois nouveau et pourtant si familier... L'effet du ravissement total qui me fait trépigner sur mon fauteuil de spectatrice, m'incite à baisser les épaules, tendre les pointes et être attentive à chaque détail pour m'élever, corps et âmes, jusqu'au danseurs, ces être forts et fragiles imbus de talent et de discipline.

Le corps de ballet est remarquable : harmonieux, soudé, synchronisé, il nous prend par la main et nous entraîne dans son tourbillon, sur le lac, au château, dans les rêves... Le prince est puissant, aérien, précis mais quelque peu effacé, distant, figé peut-être. Pourquoi ?

Parce qu'elle est là, Odette, élégante, lumineuse, amoureuse.

Une Hannah O' Neill plus vibrante, vivante, présente que jamais ! Son rôle, elle le vit avec maestria du début à la fin, incarnant la dualité du cygne blanc bienveillant / noir impitoyable avec un réalisme, une justesse et une classe saisissants. Je ne peux tarir d'éloges. N'essayez même pas de m'arrêter.

Ce que je peux faire, c'est en revanche vous exhorter à aller l'applaudir : c'est une professionnelle, elle est douée, animée d'un feu sacré pour ce rôle qui semble avoir été conçu rien que pour elle. Allez tous les applaudir, à commencer par Letizia Galloni, tant qu'à faire ! Ils sont superbes de bravoure.

Au moment où je vous écris ces mots, les scènes intenses du ballet se succèdent encore dans ma tête : et je revis à chaque saut-de-chat et échappé ce bonheur intense des soirs de fêtes, des soirs d'exception.

Au moment où je vous écris ces mots, l'envie de crier MERCI, MERCI, MERCI à tant de professionnels talentueux m'emporte. Et un MERCI encore plus fort à petit mari, l'organisateur discret qui, en coulisses, prépare de sublimes surprises pour me surprendre, encore et toujours.

Credits: TheDaydreamer




Saturday, April 11, 2015

Brown Girl Dreaming {Page-Turner}

Brown Girl Dreaming Image


This could be a song, or a long poem...

In both cases flowing and rich music would accompany the novel well: deep, soulful, Southern music and raucous voices would be chanting the life of this alert and talented "Brown girl", Jacqueline Woodson. She has a dream. She has many dreams.

She may be young, but her mind and eyes are wide open to the cruelty and sorrows of the world, including her family situation in a time where African Americans were facing the ordeal of segregation in all its savage idiocy. We're in the 1960s and the full weight of racial tension and family disruption far from bringing the little girl's spirit down lifts her up in search of understanding, strength and clarity. 

She may not be as sharp and successful as her sister, Dell, but she grasps the world of adults around her with typical child acumen and manages to voice her dreams through the power of her written words, no matter how hard they are for her to reach! She portrays the characters she meets along the way such as her uncle, her best friend's mother... Most of them are imperfect, fragile, shifting - human - while some of them are there to last and help her find her bearings while turmoil inhabits the country: her strong mother and her grand-parents are among the most powerful and touching characters vividly depicted. 

Her dream is to learn who she is - her name! - and to learn how to read and write as a means of finding and defining her identity and becoming part of History.

An anecdote: it comes as no surprise to me that I have first and happily found out about this poetic novel via a delicate blog I will shortly tell you more about in my next Top Blogs series episode. 

Until then, I leave you with the echo of the following excerpt, straight from Jacqueline's (Woodson) soul, sensible, touching and clairvoyant as she is:


Jacqueline Woodson


Credits: 
2) Unsplash (edited)