Wednesday, July 31, 2013

Ecoute la pluie


Un vieil homme se suicide en se jetant sous une rame de métro dans Paris alors que l'orage se prépare au-dessus de la ville. Elle est là et reçoit son dernier sourire, si sûr de lui et serein à la fois. 

Elle n'en resort pas indemne : ce sourire et ce dernier envol vers l'éternité soulèvent une foule de question sur sa vie, la valeur de celle-ci. Pour ceux qui restent, c'est souvent le cas et toute une remise en cause s'enclenche alors, un orage ce prépare et gronde au loin.

A travers les méandres parisiens, elle fouille son passé, celui de sa relation avec son amant et remonte le temps, parfois avec bonheur, parfois elle fait demi-tour car ce n'est pas la peine d'aller plus loin dans l'introspection. 

Pendant tout ce temps où elle se perd dans la ville, agit sous le choc (mais est-ce finalement l'ultime degré de clairvoyance que d'avoir conscience de ce que l'on perd...ou gagne ?), son amant l'attend au bord de la mer, dans un endroit convenu qui leur a tant de fois servi de refuge.

Le texte m'engloutit dès les premières lignes, si fortes qu'elles m'attirent comme un aimant dans l'introspection de cette femme. L'écriture est tout en épure, cadencée, comme autant de gouttelettes de pluie qui rythment les pas de la narratrice... C'est parfois douloureux de la suivre, mais peut-être bien nécessaire.

Un film aurait pu être tiré de ce texte : que je sache, il n'y en a pas... J'y vois la route toute tracée pour l'un de ces drames à la française où les phrases restent suspendues, tout comme les destins des protagonistes.

Ouvrage : Ecoute la Pluie, Michèle Lesbre

Photo : Via

Sunday, July 28, 2013

Deliciously round



While the heat revives scents and colors, the ones I crave for all year round, from freshly cut grass to burning tarmac, new tastes find their way into our kitchen too and it is time to test new recipes, both savory and sweet. 

Bravely enough, I have been baking. Yes, in the heat, but it has to be said that once the temperature rises, I can pretty much stand anything, even a double heat wave - outside and inside the apartment. Obviously the elected recipe had better be worth it and the following one made it with flying colors, no summer regrets whatsoever. Let's say that a nice cup of home-made iced tea or lemonade helped me get through this one.

It is quick, straightforward and light as a feather while it melts in your mouth thanks to the miraculous ingredient: yogurt (no butter!). The addition of lemon zests brings it right to the evening summer table in its glorious and flawless roundness of shape - and taste. 

The ingredients:
150g plain yogurt such as Greek yogurt

150ml vegetable oil (NOT olive oil)

3 eggs (take them out of the fridge in advance, they need to be at room temperature)

A splash of vanilla extract (optional)

Zest of 1 lemon (preferably unwaxed)

175g plain flour

75g cornflour

Ring mould or springform tin. In any case, grease you utensil of choice thoroughly to make it easier to turn it out.

How to:
Preheat the oven to 180 °C and grease the (ring) mould.

Separate the eggs and whisk the whites. Set them aside

Mix the yogurt, egg yolks and then use the now empty yogurt pot to measure out the rest of the ingredients. Add two pots of sugar to the yolk and yogurt mixture. Whisk until the batter becomes light.

Add to this mixture a potful of oil, then tip in the vanilla extract and zest.

Still beating, add 2 potfuls of flour, one potful of cornflour.

Next, fold into this mixture the whisked egg whites.

Scrape everything into the prepared mould and bake for 30 minutes (in my oven, 20 minutes were more than enough, so make sure to check the cake every now and then while it bakes...).

Once baked, remove and let it cool on a wire rack. Wait a good ten minutes before turning it out.

If you want to sprinkle perfection on the final result, a thin veil of icing sugar could do the trick.

Recipe from: Nigellissima (what else?)

Credits: TheDaydreamerDiary

Saturday, July 27, 2013

The Quote


"(...) L'auteur demeurera assis, jusqu'à nos jours encore, quand le copiste, celui de 1368, sur le point de se lever de son siège, deviendra l'ouvrier typographe, travaillant debout, pour ne plus s'asseoir (du moins pendant six cents ans, jusqu'à l'intronisation de l'ordinateur, nouvel outil le priant de se rasseoir)."

-- Michel Jullien, Esquisse d'un pendu

Photo : TheDaydreamerDiary



Friday, July 26, 2013

I am listening...



He is standing in the doorway and we are chatting away, waiting for the sun to set on our Barbados retreat, the sea moving peacefully in front of us. 

Then I realize that I am not actually listening to his words, but that my attention is drifting away to focus on a new tune and on lyrics I have never heard before. Captivating sounds come out of his phone and I ask him abruptly: "who's singing this?".

The name of the band is Tiromancino and deserves to be translated in some way: the actual saying is "fare un tiro mancino" and refers to an evil act that has negative consequences for its target.

Admittedly, an interesting band name, don't you think?

Their music is a mixture of folk, pop and electronic and is actually difficult to label because of the various influences it rests on. To me, very subjectively, it is quintessentially Italian - and it is quite funny then to think that my friend above, is Italian, and this is our second holiday together in Barbados where he always brings interesting playlists I somewhat bring back into my suitcase.

 In any case, the lyrics are just beautiful, far from the usual already-made sentences we have heard over and over again.

Refreshing!


Credits: Here

Thursday, July 25, 2013

Articulations chics


Voici un cadeau précieux, un bijou de ceux que j'ai admirés pendant des années dans les pages glacées et retouchées des magazines qui atterrissent de temps à autre chez nous. A l'heure où  je vous écris, deux d'entre eux, reposent par terre au pied du lit : parfaite distraction pendant l'allaitement, me direz-vous. Oui, sauf que la fatigue rend toute concentration vaine et chancelante...aussi minime soit-elle.

Revenons donc à notre anneau si précieux et inattendu et pour cela d'autant plus apprécié au moment de la surprise. Il m'a été offert pour mon anniversaire, une de ces dates qui sont la clé de voûte de notre vie, une ces "collines", comme disent les anglophones ("the hill"), qu'il faut atteindre, surmonter et célébrer comme il se doit. Je vous épargne les réflexions sur l'âge et ce qu'il m'a permis ou non d'accomplir, préférant rêvasser joyeusement en admirant mon cadeau... Un peu de légèreté, que diable !


Cette bague est mouvante, articulée et cette caractéristique semble être une constante dans les bijoux qui me plaisent - tiens, elle me rappelle celle-ci... par exemple. Un autre de mes mythes personnels, montée sur ressorts, pour mieux rebondir au moindre toucher. A croire que tout ce qui est figé et carré ne m'inspire guère et que les bijoux, précieux ou pas d'ailleurs, doivent receler un côté ludique. Et là, spontanément, je me demande : "Y a t-il un psy dans la salle ?".

Photos : TheDayDreamerDiary


Sunday, July 21, 2013

Les incontournables




Les macarons, j'aime bien ça, mais ce n'est pas non plus ma petite gâterie préférée. Enfin, ça ne l'était pas. Elle pourrait être en passe de le devenir.

Tout ça, grâce à cette petite boîte, au demeurant fort plaisante au regard, qui a contenu, très brièvement seulement, quelques perles colorées d'une saveur subtile jusqu'ici inégalée.

J'avais déjà goûté des macarons, fait la queue pendant des minutes qui s'étiraient à l'infini, traduit les parfums à un essaim de touristes américains, regardé avec des yeux ébahis les Japonais repartir avec des sacs énormes remplis à en éprouver les poignées les plus solides... Mais, au final, ils étaient bons ces macarons-là, mais en valaient-ils vraiment la chandelle ?

Non.

Ceux de Pierre Hermé, pour ne pas le nommer, sont d'un autre niveau, d'une autre galaxie digne de capitaine Flam : croquants et tendres à la fois,  ils surprennent immédiatement par la texture ; nullement écœurants et offrant une panoplie de goûts entre tradition et innovation sans vulgarité, tout y est. Surtout la quintessence du plaisir des papilles à l'état pur. 

L'erreur à ne pas commettre, et que j'ai bien entendu commise, c'est de les mettre au frais et de les manger dès leur sortie du frigo. Nous mettrons ça sur le compte de la gourmandise et de l'impatience. La température neutralise les saveurs et donc une part de rêve s'échappe, tout simplement.

Une question me vient à l'esprit : avez-vous essayé de faire des macarons chez vous ? Je suis curieuse du résultat car vu l'engouement qu'ils suscitent depuis des années, les recettes sont légion, mais je ne me suis jamais lancée dans ce qui me semble un exercice de la plus haute voltige et tenter l'expérience pour un résultat médiocre me semble inutile, non ?

Merci à mes parents pour cette découverte aux mille couleurs et saveurs !


Petite remarque à toutes fins utiles : l'avis ci-dessus n'engage que son auteur et ce billet n'est pas sponsorisé.

Photo : TheDayDreamerDiary

Saturday, July 20, 2013

The Quote


"Il acquit sa façon d'écriture, un alphabet de la plus belle eau, une facture de dessin rétrécie, solide et stridulante, furioso ma non troppo, parfaitement uniforme, d'où perçait une étrange épure. Sa manière tenait à cette faculté de ramener chaque lettre au même encombrement, l'empan d'un i donnant peu ou prou l'illusion de valoir la réquisition d'un m."

-- Michel Jullien, Esquisse d'un pendu

Photo : Source inconnue

Friday, July 19, 2013

Meet her



Credits: TheDaydreamerDiary

Thursday, July 18, 2013

Alceste au pied léger


Il en a fait couler de l'encre, cet Alceste ! Surtout de l'encre noire à en juger par les articles que j'ai piochés à droite et à gauche. Ils ont presque tous un point commun, mis à part le ton négatif, j'entends : l'ennemi Luchini. 

Et si la misanthropie attirait...la misanthropie ? Serait-ce là la malédiction de ce film ?

Il se trouve que son jeu et sa verve débordants, au lieu de m'ennuyer ou de m'épuiser, m'enchantent et je les retrouve donc à chaque fois avec grand plaisir ; pour moi, c'est un peu le Roberto Benigni version française. De là vient peut-être mon amusement à regarder Alceste à Bicyclette, c'est du moins ce que je pourrais en déduire... 

En y regardant de plus près, et sans grands efforts, c'est en fait tout un ensemble joyeusement imbriqué qui m'a plu dans ce film : le couple Luchini-Wilson (ah, un autre mes acteurs préférés !) se chamaille et c'est parfait tellement ils passent d'une humeur à l'autre et incarnent ces vieux couples qui se retrouvent, s'éloignent avec aisance... 

Le personnage de l'ancien acteur moralisateur, Serge Tanneur (Luchini, qui d'autre ?), qui tourne le dos à une profession qui l'aurait trahi est parfaitement odieux et tout aussi vindicatif que ses ennemis jurés. La comédie tourne autour du possible retour de cet incorrigible grincheux sur les planches, sous la direction de son vieil ami, Gauthier Valence (il est beau ou il est n'est pas beau ce nom ?) campé par Lambert Wilson - le charmeur, le célèbre, le médiatique qui déchaîne les foules, notamment grâce à l'un de ces feuilletons télévisés en milieu hospitalier qui sévissent (hélas) sur nos écrans. Gauthier se doute bien du talent qui sommeille en son ami... Mais il va aussi être confronté à ses humeurs de parfait misanthrope... Alceste n'est jamais bien loin et les scènes où les compères répètent la pièce sont un pur délice ; finalement, ils excellent dans l'art de la récitation et c'est peut-être bien pour cela que les critiques ont été si sévères à l'égard de leur interprétation.

La toile de fond est donnée par l'Ile de Ré, le parfait huis clos où le grand air est plus respirable une fois enfourché son vélo, symbole d'espace de liberté où les alexandrins résonnent avec davantage de fraîcheur et où notre vieil acariâtre semble se découvrir de nouveaux espoirs, enfin inspiré au-delà de la forteresse qu'il s'est construite dans la maison délabrée qu'il habite. 

En toute simplicité, j'ai passé un bon moment en compagnie de ce duo et si Alceste pédale, il le fait le pied léger !

Photo : Via




Wednesday, July 17, 2013

The Quote


"Etendus sur le ventre dans la baouco et le thym, chacun d'un côté de la pierre, nous la serrions dans nos bras ; et l'oreille collée à la roche polie, nous écoutions, les yeux fermés.

Un petit mistral la faisait rire ; mais s'il se mettait en colère, elle miaulait comme un chat perdu. Elle n'aimait pas le vent de la pluie, qu'elle annonçait par des soupirs, puis des murmures d'inquiétude. Ensuite, un vieux cor de chasse très triste sonnait longtemps au fond d'une forêt mouillée."

-- Marcel Pagnol, Le Château de ma mère

Tuesday, July 16, 2013

☁ On a Cloud



Taking my time to choose the ice cream flavor: this is no mean task as the flavor needs to match the mood of the day and yet...surprise and inspire me! Do they sell here any of those fancy herb-fruit flavors (basil and strawberry, maybe)?

Ice-cream as the sunniest symbol of all, bringing relief in the sunny streets of the seaside citadel where tourists wander with their noses in the air, under the spell of real light and ancient architecture. And while they look up, their ice-cream melts and droplets stain their white summer shorts.


Credits: Unknown

Saturday, July 13, 2013

Le Passé



Dans la salle obscure, il fait lourd : "Le Passé" est un film dense, tout en noirceur où l'air se raréfie progressivement jusqu'à l'étouffement qui précède l'explosion.

Ce cadre dramatique est bien servi par la maison encombrée d'objets en tout genre, croulant sous les meubles et en cours de réfection (on aime à imaginer, perpétuelle) - allusion à l'avenir en chantier sur les ruines du précédent domicile.

L'explosion, elle, n'est jamais complètement libératrice : une part d'ombre subsiste après chaque tentative d'expectoration des doutes et douleurs des uns et des autres, chacun garde sa part de secret, de non-dits. Le passé pétrit les personnages du film, à commencer par Marie qui essaye de s'en défaire...ou pas : elle a reconstruit sa vie avec un nouvel homme, un enfant en plus, mais elle semble vouloir encore sauver des bribes de son précédent mariage avec un mari iranien qui revient en France pour finaliser le divorce, tout de même...

Ce même mari arrive donc dans une famille recomposée à la mécanique grippée : enfants ballottés d'un domicile à l'autre, mère suicidaire entre la vie et la mort sur un lit d'hôpital, père qui débarque à l'improviste ; il va se retrouver investi du rôle de médiateur, ce père de passage en France, tout en catalysant les impasses d'antan et du présent. Les personnages se démènent dans les méandres de la non-communication, sans jamais pour autant aboutir à une véritable catharsis.

Un pas en avant, trois en arrière.

Tout reste en suspens...

Les acteurs sont habités par leurs rôles respectifs, grands et petits sont tous à la hauteur de cette introspection. Le spectateur, lui, sort perplexe, assommé par tant d'humanité souffrante et accablée et par une nuée de questions qui resteront sans réponses, prisonnières du va-et-vient entre le passé et l'avenir, tel des essuie-glace oscillant péniblement de gauche à droite, de gauche à droite... Inlassablement.

Photo : Via

Friday, July 12, 2013

Copiste à l'honneur


Le Moyen Age m'a toujours fascinée et Le Nom de la Rose, le roman autant que le film, n'y est pas pour rien, sans parler du Mont Saint-Michel et de la visite du musée des manuscrits dont je garde toujours précieusement un dépliant fort bien fait.

La toute dernière visite à la librairie Le Divan, l'antre des lettres où je peux facilement me perdre en coupant volontairement tout fil d'Ariane, a été riche en trouvailles et parmi celles-ci,  Esquisse d'un Pendu, de Michel Jullien. Une petite note manuscrite d'un lecteur (un employé, probablement) a attiré mon attention grâce à quelques mots clés tels que Moyen Age, nous y revenons, copiste, calligraphie. 

La langue n'est pas des plus faciles et se mêle de façon surprenante à quelques remarques anachroniques égrenées avec discrétion ici et là pour tisser autant de comparaisons avec notre temps. A vrai dire, même sans ces phrases contemporaines au beau milieu d'une description d'époque, le parallèle est vite fait : vaste et lente tâche que celles des laborieux copistes d'un côté, rapidité et méga bits de l'autre avec, en guise de clé de voûte de la métamorphose radicale de notre relation aux lettres l'avènement, que l'on sent proche dans le livre, de l'imprimerie via Gutenberg. Nous sommes au 14e siècle et le codex sent sa fin approcher, tout comme ces corps de métiers qui lui sont liés. A terme, c'est l'accélération de la diffusion littéraire, entre autre, qui est annoncée.

Au milieu de l'atmosphère toute studieuse d'un atelier de copistes dirigé par l'original Raoulet d'Orléans, une intrigue se noue autour du plagiat de l'une des deux commandes royales en cours passées par Charles V, les Chroniques de France ; sujet encore une fois de grande actualité à l'époque du tout numérique et des supports dématérialisés et multipliables à l'envi ! Cette œuvre a pour mérite de plonger le personnage principal dans une réflexion sur son (notre) rapport à l'Histoire car elle relate la succession des règnes jusqu'à celui du souverain à la tête du pays au moment de la commande, Charles V. Jusqu'où ces chroniques sont-elles donc objectives et où commence la possible propagande ?

L'autre œuvre sur laquelle se penchent les copistes de Raoulet est intemporelle : une réflexion d'Aristote sur la politique. Elle présente donc un savoir sans frontières qui traverse les siècles sans dépeindre une réalité immédiate. Elle offre donc un autre point de vue sur l'Histoire et son analyse.

La fresque est minutieuse, telle une lettrine, savoureuse et enrichissante tant par ce qu'elle nous apprend du passé que par l'éclairage qu'elle apporte à notre ère virtuelle. 

Un petit bijou de mise en abîme à travers les âges qui met les copistes à l'honneur, avec en prime la visite des tripots parisiens, des venelles et ateliers en tout genre sous un angle plus que vivant et pittoresque et à l'ombre du gibet de Montfaucon dont la description occupe longuement les premières pages du livre ; et pour cause, lui aussi aura son rôle à jouer et sa présence embrasse les faits d'un bout à l'autre du livre.

J'avoue, la lecture s'est faite crayon en main et le nez dans le dictionnaire - un beau voyage terminologique en prime, que je suis loin d'avoir mené à bien tant les termes soulignés sont foison.

Allez, je replonge, à moi le dictionnaire !

Photo : Via
Lien utile : La République des Livres

Thursday, July 11, 2013

RED


In Amsterdam, there is a restaurant called Red and from what I have heard, it is pretty good and based upon a unique concept linked to the color red: they only serve red food and specialize in tournedos and lobster. Not bad for a choice.

The dessert I am "making" - so simple it hardly involves any making actually - could unpretentiously fit their menu, at least as far as the color prerequisite is concerned. The original recipe does specify that this is NOT a dessert, a statement Magritte would have fully approved of given the actual ingredients. 

I decided to turn it into an actual dessert, to bring it back to its origins and this is how I am going to serve it, nice and chilled to freshen up our evening: diced tomatoes and strawberries, a bit of extra virgin olive oil (basil infused if you do not mind, like me, the tweak), torn basil leaves, sugar and balsamic vinegar, the good stuff, sticky and voluptously dark. Spoon the rubies into transparent glasses, the French word for them is "verrines" and does cover the contents too, and serve with a happy smile to your even happier guests.

Some day, I may even try the green version here, and until then, I need to look for the restaurant with the matching name!

Credits: TheDaydreamerDiary

Wednesday, July 10, 2013

Paraíso


Pas de voyage au fin fond du Brésil, le long de ses baies et à travers la mata atlantica, si ce n'est par procuration grâce à la mode colorée du moment, irruption de bonne humeur : la jungle, avec sa faune et sa flore, se glisse dans mon quotidien tel un habile serpent bariolé. Plus amicaux, voici se poser en délicatesse les perroquets rouges d'une créatrice que j'aime particulièrement : Francesca Romana Diana. Elle trône parmi mes préférées de l'été, main dans la main sous le soleil avec Angela Caputi, plus méditerranéenne, du côté de Capri.

Ses piafs au long ramage sautillent de branche en branche et forment un couple pour la vie sur ma manchette aux couleurs claires et vives, celles de l'été et des douces soirées où les bruits sont atténués par la chaleur... J'en entends presque les cris stridents des volatiles... Paraíso si lointain et parfois si proche.

Photo : TheDaydreamerDiary



Saturday, July 6, 2013

Life in Pink


And our second daughter arrived quietly and earlier than planned on June 26. 
Welcome little S!



Credits: Via

With my own hands (back to basics) -part I



Years ago, I had the chance of having a great boss at work. That was years ago - yes, it is valuable  and unique enough to be repeated - and I can still remember it. She's the one who introduced me to the hobby of making my own jewelry - very simple, mind you, but still, to this day I totally enjoy choosing beads, colors, models and hunting for special beads shops. Even on the Internet.

While watching a program on Arte, I noticed the wooden bracelet worn by the anchorwoman: simply dark and sparkled by golden disks, a hint of ethnic touch. The kind of chunky piece that makes a statement, all the more if worn with a classic jacket. The anchorwoman was also wearing a bulky ring that further underlined the edgy look - a total success in my book.

So here I am looking for the beads and disks and, once again, here comes Etsy and a great choice of beads matching exactly what I had in mind to mimic the style I had seen and even more.

In the end, inspired by my finds, I chose two types of wooden beads and will be making two pieces...the first one is on its way, but first things first, I give you the beautiful beads and Tibean inspired coins and their sources since you may be tempted to have a look, pick your own style and get creative!

MichouBeads for the Tibetan style coins
AnnyMay Craft Supplies for the wooden beads


To be continued...

Photo: TheDaydreamerDiary