Sunday, November 11, 2012

Océanopolis


Il y a quelques années de cela, ma petite nièce alors en visite chez nous avait défini le zoo comme la cité des animaux. Une définition que j'utilise encore bien volontiers et qui trouve son pendant aquatique à Brest, à Océanopolis.

J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur Twitter à propos des parcs de divertissement et je continue à penser que les Américains sont les grands maîtres du genre. Océanopolis en est une preuve de plus.

Le parc est "grand" - standard européen, j'entends - mais semble surtout réunir une suite de pavillons décousus, vieillots et tristoutnets. C'est dommage car les informations sont bien là et on peut aisément y passer des jours entiers à les épluchers. La présentation n'est juste pas au rendez-vous, sans compter que les zones en travaux ne sont mêmes pas couvertes et mises à l'abri des regards ; l'ensemble laisse penser à un chantier en friche éternelle. Et je veux bien croire que pour un centre de ce genre et de cette envergure, ce soit bien le cas ! Un peu de pudeur sur les chantiers en cours ne ferait pas de mal car elle contribuerait à donner un aspect fini nettement plus accueillant. Est-ce un problème de place, de fonds ou de main d'œuvre ? J'aime croire que la main d'œuvre et les talents en tout genre ne manquent pas...

Heureusement que ces chers bambins sont là pour nous rappeler que tout ça, ce n'est vraiment pas important car, les aquariums sont là, grands, surprenants, pleins de trucs qui bougent, des méduses aux pingouins en passant par les remous adorés par les phoques bretons ! A cet égard, la photo figurant en haut de la page d'accueil du site est plus que réussie et ne laisse pas de doute : les enfants y sont chez eux.

Honnêtement, je pensais que notre fille était trop petite pour remarquer tout ça et j'ai retenu la leçon : collée en mode étoile de mer à chaque grande vitre, elle était émerveillée, poussant des cris à chaque passage de requin ou autre bestiole tout près de la vitre. Il fallait tout simplement l'arracher de là pour pouvoir continuer la visite ! A la fin de la journée, elle pointait de son petit index en mouvement perpétuel chaque animal, chaque lumière, chaque orque en plastique croisé dans les allées. Et elle s'est effondrée dans la voiture sans demander son reste.

A mon avis, elle a rêvé de baleines et narvals...

Photo: TheDaydreamer



Monday, November 5, 2012

Île Tudy


Avec un nom pareil, île Tudy, on a envie de la serrer dans ses bras cette perle d'île : petite, pittoresque, avec du charme à revendre, elle garde cette atmosphère si particulière des îles, même en dehors des périodes de très grande affluence estivale. Ou surtout en dehors de ces périodes à la fois bénies et maudites... C'est un petit miracle proportionnel à sa taille, car ce n'est plus une île depuis la création de la digue et du cordon de dunes et pourtant on s'y sent comme au milieu des flots, abandonné et protégé par tant de bleu. 

Les maisons sont serrée les unes contre les autres, colorées, agrémentées de peintures, dessins muraux et symboles dissimulés derrière fenêtres minuscules, hublots, cours internes et autres paradis blancs et bleus à la gloire de la mer et de ses hommes. La spécialité du coin : les huîtres, forcément. Une promenade au bord de l'eau ou à marée basse suffit à se nourrir, avec un peu d'amour et d'eau fraîche peut-être.

Photos : TheDaydreamer

Friday, November 2, 2012

Du côté de...

                                                

J'ouvre la portière, la rafale de vent me saisit et, au même moment, la forte odeur du large, de ses algues et ses rêves de pirates. Il fait nuit, mais les lampions illuminent les maisonnettes en pierre apparente, leurs volets rose et bleus fermés pour la nuit, quelques haies et arbres soigneusement coupés en boule. Pas un bruit si ce n'est le soupir irrégulier du vent et les vagues, au bout de la venelle. Pas un être humain, pas une voiture. Le temps s'est enfin arrêté dans ce paysage d'autrefois léché par l'océan.

                                          


La porte en bois bleu s'ouvre en grinçant et laisse apparaître les petits fauteuils en rotin, deux épuisettes calées dans la cheminée ; tout est blanc, à commencer par les petits rideaux brodés à l'effigie d'un phare - celui de Saint-Guénolé peut-être - et les couettes immaculées ; tout est lumineux et accueillant, le vent peut souffler, les vagues taper, la maisonnette est résistante, elle en a vu d'autres et campe solidement sur ce Pays Bigouden du bout du monde.

C'est déjà l'heure d'aller se coucher pour mieux préparer la virée à la plage à marée basse, la tournée des ports pour dévaliser les poissonneries après l'arrivée des chalutiers, la séance de navigation parmi les amoureux d'émotions fortes...

Thursday, November 1, 2012

A beautiful list

It is a pity that I cannot recall where I read, just recently, that blogrolls are an endangered species. Then I have to make a confession: I have never had a blogroll here, in my house of daydreams. Shame on me. All the more so since I have always enjoyed blogrolls and have made zillions of lovely and inspiring discoveries thanks to them. I should just know how great they are given the amount of time I spent clicking on them, dedicating more than one night to blog hopping.

It is a habit of mine now: whenever I find a new blog, I check two things (aside from the posts, obviously): the comments and the blogroll. You see, I tell myself that if I like the blog, chances are I share some of the owner's interests and passions and so she/he would lead me to additional beauties. 

I have made up my mind and have added a blogroll to the Daydreamer's Diary; I may be going against the flow and defending a lost cause, it may be too late - but I trust my blog guts! The concept should be a healthy addition that serves only too well the concept of ever-ending exchanges of ideas and inspiring discoveries.

You may have spotted it already on the right hand side of the main page: I have carefully chosen the happy few of this first list based on the great pleasure I find in reading their contents. The list is bound to evolve

I hope to pass on that same pleasure to you and that some of my friends who have a world of interesting thoughts to share, will be featured here as well (a little, undisguised encouragement to them!).

Tuesday, October 30, 2012

Petit paquet


Il y a quelques temps déjà, le 14 avril dernier, pour être très précise, j'avais publié cette photo sur Instagram à l'occasion de mon anniversaire (avec un retard plus que significatif, mais là, il y a prescription hein...) et mon amie Z (oui, encore elle), m'avait demandé à juste titre de dévoiler le contenu de la petite boîte orange, une icône à elle toute seule, reconnaissable entre toutes.

Le mystère est levé à présent grâce à la photo ci-dessus : je me suis aperçue en effet que le contenu précieux du coffret orangé au liseré marron, je le porte autour du poignet presque tous les jours. Il mérite donc quelques lignes toutes vouées à sa gloire. Il s'agit d'un lien en cuir à la couleur indéfinissable, ce qui déjà en soi me plaît énormément : orangé subtil, rose soutenu, corail des mers... Toutes les suppositions sont permises, d'autant qu'il est réversible et devient simplement et élégamment blanc en un clin d'œil, parfait lorsque le trop-plein de couleur impose un peu de repos rétinien. 

Ce petit bout de cuir est agrémenté d'un fermoir discret, symbolisant la célèbre lettre "H" de la maison ; il a beau être subtil, il apporte la touche finale à ce qui serait autrement un lien de qualité, mais transparent... Il ajoute du charme, un effet fini, tout en finesse et sans prétention malgré ses nobles origines. 

Ce très beau cadeau m'accompagne la plupart du temps, dans la vie de tous les jours, entre courses, métro, boulot (et non, pas dodo : je ne supporte pas de m'endormir parée de bagues et autres pendentifs !), vélo, nounou... 

Précieux, oui, mais facile à porter - ce qui montre bien qu'un petit paquet peut contenir un grand cadeaux !

Photos : TheDaydreamer

Monday, October 29, 2012

A baby's life

Ever since our daughter arrived, almost a year and a half ago, a whole new world of unsuspected toys has unveiled itself to us, brand new parents. It is really interesting and even awe-inspiring to pay attention to the little, colorful objects that surround our baby and in which she finds great comfort and a wealth of ideas to keep her busy all the time (where, I ask you, where on earth does she find all that energy?). 

For instance, she can play for "hours" with her wooden letter cubes, taking the time to show to me each and every letter or painted animal, while making funny sounds of astonishment and surprise, as if it were the first time that she saw them. 

On the picture above are two of her favorite of the moment: the Hello Kitty bucket a dear friend gave her and in which she brews mysterious potions, and a book her grand parents gave her. 

Books... Funnily enough, they seem to be already part of her baby's life: she now enjoys sitting down, legs apart, a book in the middle, and starts turning the pages carefully, wi her little hands. Every now and then, she stops, pointing her finger at one of the illustrated characters and says something in her magical baby language that the stars understand. 

This brings me to a truly inspiring present idea for a newborn, a present that our daughter was lucky enough to receive herself: a subscription to a monthly magazine! Let me explain: obviously this is the kind of present that takes on its full meaning now, but believe me, it is a brilliant idea and way of bringing books around a baby from the beginning. Our dear friend Z took out a subscription to the Popi magazine and you should now see our daughter's face every time I open the mailbox and hand the new issue to her. She may not know what it is, yet, but she certainly understands it is for her and she can go ahead and unwrap it - now that's top fun! - and walk away proudly with the new prize in hand.

Apparently, books and picture books are being left behind. In order to lead my mini crusade against it, here is our list of our still very few good reads - from our home to yours:

-Popi (French)
-Petit Ours Brun (French)
-L'imagerie des bébés (French)
-Dikkie Dik (Dutch)
-Nijntje (Dutch)
-Coccole (Italian)

Credits: TheDaydreamer

Thursday, October 25, 2012

On a Cloud...

The cloud is taking me to a world where it is ok to enjoy Fall. Such a world does exist and is made of comfy pullovers, silk cozy PJ trousers and a drink recipe for daydreaming souls: hot water, apple and ginger slices, a pinch of cardamom and a couple of lemon peels (the original story behind the adapted potion is one of travel and discovery). Last but not least, a tea bag... Let infuse, enjoy the warmth of it all, pullover included.

Sunday, October 21, 2012

The question


My cousin is not really my cousin - she's my husband's. In order to simplify things around his extended family, I am more than happy to take a shortcut, especially when I love someone - I feel I should go straight to the point.

It also happens that she' a lively person who radiates positive vibes and wears a smile that is simply contagious - not to mention her famous laughter. "Famous" as in extended family celebrity, across borders. It also happens (bis) that we share a common interest for books. Around an impromptu dinner cooked by hubby, we inevitably broached the book topic, between the organic chicken filled with mushrooms main course and the honeyed dessert of seasonal fruit (pears and figs).


This is how I found out that she is a Kindle addict. Now, I did receive one of the first Kindle ever as a present years ago, but have never really come to terms with it. I love paper books, their texture, their smell and even their reassuring presence on my nightstand or on our shelves. I have a passion for books, you could say. So the idea of having all this in digital format means shattering part of what makes my universe, an intimate one at that - my secret garden (literary reference intended).

This being said, I did listen to my cousin: like me, she spends hours commuting and enjoys a good read; the device is much lighter than most of its paper counterparts and the new one is small and quite discreet, not to mention that when she went on holiday this summer she had 8 books saved in there! (Yes, she read them all.) Being Irish, she enjoys buying books written in English and they are far less expensive in Kindle format. To me this also means another way of not stepping into a bookstore, sadly... But to be fully honest, I barely have time to do so anyway - and probably that's where the real problem lies, in our efficient days, packed with things that lead you away from what you actually love doing...

I have to say that her last two points still hit a spot with me. They are practical advantages that can make a difference in certain situations (and I remember now this guy who told me with a big smile: "I have 300 books in my device, it is just great". Now, who would need 300 books at a given moment during the day? A scholar maybe... Do they still exist? This is exactly the kind of statement that has me run the other way.) Carrying 1Q84 (all three volumes) in my bag on my way to work was not exactly a pleasant experience, practically speaking.

Back to our dinner. I did tell my cousin that thanks to her I would give my dusty Kindle a try. I find this ironic given that the latest model has just been released! So, there you go, I am reading the abandoned Bourdain's Kitchen Confidential all over again, on the Kindle. I am not sure I will be brave - or fool - enough to take out the device in a crowded subway where mobile phones and bags are stolen every single day right in front of you, but at least it is out of the drawer and back on the agenda. I have to start somewhere.

Funny how a dinner conversation can make you take a new turn, or at least try to.

Credit: TheDaydreamerDiary

Una Lama di Luce


Dès mon arrive dans le village, la visite rituelle au tabac du coin, le seul, s'impose. Le rituel comprend aussi l'achat quasi compulsif d'une palette de livres en italien car le tabac est en fait bien plus que cela et vend aussi bien des crèmes solaires, nous sommes au fin fond de la botte en plein été, que des feutres et des allumettes, en passant sans transition par les assiettes en carton. Au milieu de tout cela, et par je ne sais quel miracle qui me convient parfaitement, il propose aussi une riche collection de livres et de magazines qui chaque été m'apporte des heures de lecture et de plaisir inégalé.

Cette fois, j'étais partie avec les idées claires : demander le dernier Andrea Camilleri, mon énième Montalbano distillé en sicilien, comme il se doit. Depuis sa toute récente sortie, j'avais lu qu'il était presque introuvable car les lecteurs s'étaient rués dessus. Et voilà que dans ce petit tabac de rien du tout,  la commerçante me décoche un sourire complice et me dit que c'est mon jour de chance car le livre Una Lama di Luce, vient juste d'être livré chez eux. L'isolement et la discrétion, ça a du bon tout de même.

Surtout, elle me précise que je ne suis pas la seule à le réclamer : depuis le début de la saison estivale, elle est harcelée quotidiennement par un vacancier qui attend très impatiemment le récit des dernières aventures de notre commissaire national - oui, du même coup tout le monde oublie qu'il est sicilien car c'est une sorte de héros, ça arrange bien tout le monde d'invoquer le pays tout entier dans ces conditions, vous comprenez.

Heureuse, je repars avec le petit livre sous la main, toujours la même maquette sobre des éditions Sellerio, c'est devenu un classique de mon mois de juillet ou d'août. Et de là, c'est au quart de tour que j'aménage mes pauses de lecture sous le soleil exactement, entre grains de sable, coquillages et goûters à la plage. Montalbano est torturé dans cette histoire, et pas seulement par les traces d'huile solaire et les gouttelettes sucrées des raisins avalés entre deux pages : un rêve prémonitoire le tenaille, tout comme les souvenirs d'une vie passée peut-être ratée, une chance qu'il a laissé passer et une femme belle et intelligente qui vient détruire ses confortables repères. Autour de ce complexe tissus s'articulent les enquêtes dans le domaine de l'art, des ventes d'armes et des débarquements d'immigrés, elles se croisent, se séparent  et s'entrechoquent. Le rêve devient malheureusement réalité et ramène Montalbano à ses choix de vie, à tout ce qui l'anime et ce qui aurait pu être sa vie. Une intrigue riche et tortueuse qui dessine un Montalbano changeant, pris de doutes et basculant entre son rôle de personnage public et une nécessaire introspection. 

J'espère sincèrement que mon concurrent au petit tabac a réussi à se procurer un exemplaire (je suis bonne joueuse, moi j'ai le mien...) : ce serait bien dommage de passer à côté de cette tranche d'enquêtes de la plus belle eau "montalbanienne".

Friday, October 19, 2012

The Quote



"(...) L'adolescent sera aussi le résultat de la société que nous avons fabriquée. (...) Malheureusement, dans notre société actuelle dominée par les médias, l'adolescent se trouve souvent stigmatisé, pointé du doigt comme un voyou, un délinquant porteur d'agressivité. Et pourtant, c'est cette même société qui prône la dictature de la satisfaction immédiate des désirs et qui porte en elle la pire des violences lorsqu'elle rejette les vertus de la patience et de l'attente."

-- Muriel Mazet, Aider son enfant à grandir

Tuesday, October 16, 2012

Au fil de l'eau


Parfois, le bonheur tient vraiment et heureusement à peu de choses et peut être simple comme une visite improvisée à la découverte d'un nouveau lieu, d'un autre rivage. Sous l'effet jubilatoire des derniers rayons de soleil de l'arrière saison, je m' en vais donc découvrir du côté du parc naturel du Vexin La Roche-Guyon, défini comme l'un des plus beaux villages de France. Allons donc, rien que ça.

Si le nom évoque pour moi tout ce que la désuétude peut incarner (allez savoir pourquoi, peut-être est-ce dû à ce trait d'union qui traîne là...) la route encore verdoyante qui y mène a une tout autre portée aux évocations plus charmantes et positives : je hume avec jubilation cet air lourd de verdure et d'une présence aquatique que l'on devine toute proche.


Il a du charme ce village, c'est indéniable : pierres apparentes, balcons joliment fleuris, routes sinueuses à flanc de maisonnettes et de carrières, habitations et église troglodytes forment un crescendo qui culmine avec la vue du château perché tout là-haut. Ses hardis visiteurs, vus d'en bas, sont autant de petites fourmis affairées en haut de la tour ! Si le chemin qui y conduit n'est pas accessible à la poussette que je pousse à bout de bras et de souffle, la partie basse du village est plus accueillante ; c'est là aussi que le parfum de l'eau se fait plus vif, que les vieilles demeures endormies coulent des jours heureux au bord de la Seine. Celle-ci nous invite à un pique-nique au pied du verger, les pieds dans l'eau. Plus tard dans la journées, quelques notes de musique classique s'échappent d'une demeure festive, théâtre d'une réunion familiale - nous sommes dimanche après tout - et vont se poser sur les vaguelettes de la Seine où passe, avec la nonchalance des parcours bien rodés, l'énième péniche de cette calme journée au fil de l'eau.


Photos : TheDaydreamerDiary

Thursday, October 11, 2012

News from Pinterest!

          

Slowly but surely, my Pinterest boards are growing and blooming and I do find myself perusing through the boards to find inspiration, new ideas and to marvel at pictures, characters (there are some that are definitely worth the trip), landscapes or interiors: what color combination could I wear, what tablescape to imitate this week, what books do people read and like or dislike... The list is endless even though I do try to remain consistent and not go wild in the board creation field - believe me, I could very easily do so - asking myself "Do I really like the picture? Why?". It may all sound intricate, but I have actually noticed that I do not go on Pinterest that often but when I do, it is spontaneously and I draw great and almost instant - today's magic word - satisfaction from the few minutes spent in the eclectic world of other people's ideas and talents, while being fascinated by the incredible potential of a simple "repin" that will open its very own communication channel beyond every expectation and frontier.

Enough has been said: I leave you with some of my latest repins above. For further beautiful inspiration and to view the actual sources of the pins, you are invited here.

Credits:
Wave Book
Painted Leaves
Ballerinas
Kiss from Above


Tuesday, October 9, 2012

October Eye Candy


Japanese roses, that is their name in Dutch, but nobody seems to be able to tell me their French name... They remain a mystery, but a beautiful one that plays with its pink reflections on our mantlepiece while on the dining room table the latest attempt at colorful cupcakes reminds me of the happy sushi hot hair balloon spotted on some famous company's menu. Colors inside, while all shades of grey veil the outside world.

Sunday, October 7, 2012

On a Cloud

             
It is funny to imagine being on a cloud while there are no clouds up above. Where are they? They've taken a break, or rather a plunge into the blue sea right under. So I am free to rock with the waves and their white tips, while looking up at infinity where imagination roams free.

The Quote

"Surtout, Damas comptait de fabuleux jardins. cet art, poussé à l'extrême de son raffinement, me parut être, autant que l'architecture, le signe d'une haute civilisation."

-- Jean-Christophe Rufin, Le Grand Cœur

Photo : TheDaydreamerDiary

Cocooning



La pluie battante aidant, c'est la chaleur du foyer que je recherche en premier avec en tête l'idée de profiter enfin de mon chez moi... Elle est étrange pour moi cette expression, car nous sommes en location depuis notre retour dans l'hexagone et les murs renvoient encore et toujours cet écho si typique des pièces vides où l'on ne fait que passer.


Elle est d'autant plus étrange cette expression qu'au bout du compte, je ne suis que très rarement entre ces quatre murs. J'y suis souvent une invitée de l'instant ou de la nuit... Lorsque j'ai la chance d'y passer un peu de temps, heures suspendues et rares, j'aime m'y lover en quête d'un peu de permanence : les restes de sauce soja se figent dans leurs barquettes, les bougies parfumées brûlent lentement, la tisane me réchauffe et les bonbons polonais colorés fraîchement apportés par un membre de la famille sucrent la scène. Abandonnée sans honte sur le canapé, je délaisse les claquettes sur le tapis, lui aussi au repos, pendant quelques heures, lève les jambes au ciel et m'abandonne au repos presque total, entre lecture du roman du moment à la suite de Jacques Cœur et vidéos de blog délicieusement divertissantes - merci Garance.

La pluie dehors peut bien tomber, je suis chez moi, quoi qu'en disent les murs.

Photo : TheDaydreamerDiary


Sunday, September 30, 2012

Certainly not the last


For some time now I have been following the stories and creations of Ottolenghi. Besides all the good things that I have read over the Internet and beyond, I have also heard wonders from London-based friends. How to resist? 

After craving for some time this book, I finally took a leap of faith with their latest publication. In any case - and in full honesty - they had me at the title: Jerusalem.

Aside from the fact that one of my dearest friends has been dreaming of visiting the city for some time now, infusing ideas and positive inpiration in our chats, I had the distinctive feeling that a place of such scope and History could only yield the type of food that sings to my ears and delights the tastebuds: vibrant, surprising, heartwarming and full of character without being pretentiously eclectic.

And since we are speaking the truth, no need to hide that I tend to read cookery books like novels: I am looking for the glorious mouth-watering recipes abundant with ingredients that I cherish (sumac, zaatar, dates, lamb...) and for the introductory words, stories and memories that bring an extra cultural and personal layer. I am deeply grateful for dishes that are deeply set in a specific context, whether it be a childhood memory or a special moment in a city's or country's life. This is what makes food and cooking a special adventure, at least in my book. And speaking of books, this is a great one - and its first recipe I have tried, conchiglie with yogurt, chilli and peas, resonant with green flavors and creaminess may be my first Ottolenghi's, but certainly not the last.

Credit: Unknown


Monday, September 24, 2012

"Mais que fait la polisse ?"



Cette question a été posée plusieurs fois sur un ton tour à tour moqueur, rageur, perplexe... Après avoir vu le film Polisse, je dirais que nous avons là un éloquent aperçu de ce que peut faire la police, de ce qu'elle peut subir ou de ce qui l'anime et la motive (et je me doute bien que ça ne s'arrête pas là). Tout du moins, nous avons une petite idée de ce que fait la BPM (Brigade de Protection des Mineurs).

Sans être un véritable documentaire, cette réalisation est avant tout à mes yeux un tableau des souffrances et de la déchéance tentaculaires de notre société. Pénible et touchant, ce film illustre la détresse de tous bords : celle des petites et jeunes victimes qui ont le grand tort d'être innocentes et vulnérables, souvent venues au monde dans des familles brisées - chacune à sa façon, toutes classes et origines confondues ; celle des bourreaux car s'ils en sont arrivés là il y a une raison, aussi injustifiables que soient leurs actes, et le sauvetage des victimes passe probablement aussi par l'écoute des agresseurs ; celle des représentants de l'ordre, ces cuirassés qui restent néanmoins des êtres humains et heureusement ! Ils sont bien présents, avec leurs fêlures où s'engouffrent tensions et incompréhensions, comme autant de ricochets brisant la surface de leur vie personnelle. Une jeune photographe débarque dans ce monde tonitruant : c'est l'œil extérieur. C'est nous. Ce sont les spectateurs qui ont besoin d'une main tendue, d'une traductrice et d'un guide pour entrer dans la fiction sans à-coups. Elle nous conduit de filature en planque, en passant par les opérations coup de poing, les engueulades et les fous rires. Ces derniers, ce sont les ultimes remparts contre la folie, contre les doutes (et si les enfants mentaient, et si c'était encore pire, et si nous avions pris la mauvaise décision, et si et si...).

Tant que le film interpelle, c'est qu'il a une bonne raison d'exister et ça, c'est déjà bien assez pour mériter notre temps, notre attention et notre respect.

Saturday, September 22, 2012

Matière organique


Au cours d'une belle promenade du côté du Viaduc des Arts, mon œil a été pris dans un filet : couleurs et textures inattendues ont eu raison de lui sous les formes originales de bagues, colliers, bracelets, plastrons et autres objets d'un ailleurs souterrain ou sous-marin. Il s'est égaré entre les mailles de ces créations poétiques et féeriques - l'essence même de la beauté, une déconcertante source d'émerveillement.

Après avoir échangé quelques mots avec la personne qui tenait la boutique ce jour-là, il m'est apparu combien l'esprit du créateur est habité par l'originalité et l'inventivité : moi qui croyais que les pièces en vitrine étaient en plastique ! Il s'agit en réalité de bijoux novateurs faits à partir de textiles travaillés selon une technique exclusive qui les pare d'une texture surprenante, entre le caoutchouc et...la matière organique, végétale ou animale...

Les filets de Tzuri Gueta sont en réalité de bien doux filets dans lesquels on se laisserait volontiers traîner à 20 000 lieues sous les mers.

Photo : Tzuri Gueta






Thursday, September 13, 2012

Summer Series #12: G comme...


Giverny! 

Ça faisait des années que je voulais m'y rendre. Il faut quitter un pays pour mieux le retrouver, dit-on, et je commence à y croire dur comme fer à cette perle de bon sens populaire. Il aura suffit d'un petit coup de pouce donné par l'une de mes (trois) émissions préférées* pour noter mentalement qu'à la première occasion de beau temps - et d'emploi du temps dégagé au moins autant que le ciel - il fallait partir pour Giverny, la grande aventure, quoi ! 


Ce qui aura probablement été notre dernier week-end estival (l'espoir fait vivre, alors bon...) s'est révélé la journée parfaite pour enfin aller flâner dans les allées fleuries de la maison de Monet, pour passer une main attendrie sur les meubles de sa belle maison et pour découvrir le village de Giverny, charmant à souhait à lui tout seul. Vue l'atmosphère insouciante de cette magnifique journée, j'ai tout simplement eu l'impression d'être dans un rêve...ou dans une toile du maître. Il ne manquait plus que l'ombrelle blanche et la robe flottant au vent pour se faire happer dans ce trompe l'œil à la légèreté extrême. 

Les seuls échos de la réalité étaient le monde, une foule de visiteurs du monde entier, et les voitures qui malheureusement passent sans relâche sur la route qui sépare les deux parties du jardin... J'ajoute aussi que la maison du peintre aurait besoin d'un coup de frais, surtout le rez-de-chaussée : un petit courant d'air ferait du bien aux pièces qui semblent poussiéreuses et abandonnées à elles-mêmes ou à leurs souvenirs ; cet effet nostalgique serait-il recherché dans un souci d'authenticité...? Je ne sais pas, mais vu les profits engrangés, je pense qu'il y a de quoi ouvrir les fenêtres et faire passer un peu d'air, un peu de cette vie qui anime si joyeusement le jardin, non ?

Le jardin, justement, parlons-en de ce refuge ! Les fleurs, partout, envahissantes, domptées et parfois sauvages et exubérantes jusqu'à en envahir les chemins, ont largement contribué à l'illusion. Tant de beauté délicate, éphémère, de couleurs, de battements d'ailes et de parfums en une journée, il y a de quoi sortir enivrés d'une telle promenade. Les nymphéas étaient au rendez-vous, timides certes ; le pont japonais aussi, mais surtout, surtout, cette douce lumière de fin d'après-midi... cette caresse annonciatrice de la fin de l'été.

*La Maison France5 (Giverny)
*Des Racines et des Ailes
*Silence, ça pousse !

Photos : TheDaydreamerDiary (via iPhone)

Wednesday, September 12, 2012

Sur le chemin de l'école...



Chaque matin, je passe devant plusieurs écoles : vides et taciturnes jusqu'à il y a quelques jours, elles sont sorties de leur sommeil pour accueillir toute une vie de cartables et crayons colorés. Tout près de chaque école ainsi croisée, trône l'inévitable boulangerie qui, du même coup, a elle aussi repris des couleurs après la torpeur estivale. 

Le rituel veut qu'à la sortie de l'école, les mamans attendent les bambins avec un joli paquet dans les mains : je les vois, les pains au chocolat et croissants, à peine dissimulés par le fin papier tâché de graisse. Tout un programme de réjouissances au terme du dur labeur sur les bancs de l'école !

C'est en m'inspirant d'une de ces mamans que j'ai voulu faire mes propres croissants. Inutile de préciser qu'en semaine je n'y pense même pas. En revanche, pourquoi ne pas tenter le dimanche matin, entre le réveil, les couches (appétissant !) et le cours de sport...? Inutile de vous dire aussi que l'idée de faire la pâte feuilletée maison ne m'a pas effleurée - malheureusement, me direz-vous. Il fallait que je trouve donc un juste milieux, une façon satisfaisant et rapide de préparer les croissants, mais pas de A à Z. Une voie express en quelque sorte...

Et là, m'est apparue la page de ce livre de recettes (toujours Nigella, que voulez-vous !) et en deux temps trois mouvements, la pâte feuilletée était déroulée, le tiroir "à chocolat" - il existe chez nous une telle institution, oui oui - ouvert et la tablette de chocolat noir dépecée pour obtenir de succulents petits carrés taille croissant ! Le plus dur, ce fut encore de découper la pâte ;) J'ai préparé des carrés, coupés ensuite en mini triangles. Il suffit de placer le carré de chocolat à la base du triangle et d'enrouler la pâte vers la pointe. Le petit baluchon est ensuite repliés aux extrémités pour obtenir la forme en croissant de lune. Un petit coup de jaune d'œuf pour la bonne mine, et HOP !, au four (200° - 20 minutes environ, il faut que le croissant soit dodue et doré à souhait). Le cappuccino se marie à la perfection avec le résultat de tant d'efforts.

Fastoche, rigolo et même un écolier pourrait le faire !

Dessin : TheDaydreamerDiary

Play!

♬ ♩ Today's post is a musical one and should therefore be accompanied by some well-chosen lyrics and keys - these, for example.

The Stade de France is a huge stadium near Paris where sport events are staged, and not only soccer, but also shows of all kinds and last but not least, concerts. Like all big facilities, it is impressive, loud and messy - at a first glance, the last place on earth you would contemplate for a concert... 

As I approached the huge oval stadium though, duly surrounded by a throng of folks holding their concert tickets very tight, I started changing my mind, possibly helped in the shift by the great summer evening above us: soft light and cool air were all around, ready to welcome us in the arena. The concert of the evening was Coldplay's. To me, they epithomize the 21st century pop group - even though they would probably shriek at the definition and would definitely prefer the term "rock". Sorry. To me, an all-time A-HA fan (remember them?!)  that's a compliment.

These guys certainly know how to play and surprise the audience: at the entrance of the stadium we were handed a couple of mysterious plastic bracelets... Once the concert started they magically lit up and pulsed to the rhythm of the drums. Now, you have to imagine that, even though gadgets may not exactly be my passion on an everyday basis, seeing an entire stadium with around 60,000 people all wearing flickering bracelets in the dark was an entertainment epiphany. 

The trick worked beautifully in setting the tone of the unpretentious show: playful, fun, inspired and poetic. Believe me, if you manage to infuse poetry in a place like the Stade de France, you are brilliant - as simple as that. The result was a joyful evening, with surprises, colors and a feeling of being in your own courtyard with a bunch of friends - well, a lot of friends. If by the end of the evening, you walk out with a smile on your face, I would say the show was a total success - wouldn't you?

Credits: Billboard

Wednesday, September 5, 2012

Après tout le monde


Après tout le monde, j'ai donc regardé "The Artist". Pas pressée la fille, mais le Slow Movie me va très bien.   

Doucement mais sûrement je continue donc à parcourir la liste des films que j'ai ratés... théoriquement, elle est de plus en plus courte, même si lorsque je coupe une tête d'affiche, deux autres repoussent à sa place, une vraie Méduse je vous dis. Rien que ce détail devrait suffire à prouver la bonne santé de l'industrie cinématographique.

Ce film, je l'ai aimé. Le noir et blanc, le muet et la mise en abîme de ce monde du cinéma et de ses acteurs, un beau voyage au centre de son histoire et des sentiments avec quelques scènes surréalistes qui m'ont rappelé tout bon cru buñuelesque qui se respecte. Incontestablement, Jean Dujardin est la clé de voûte, l'artiste, mais Bérénice Bejo est le charme incarné, chacune de ses apparition illumine ma rétine et fait bondir mon cœur. Une étincelle, c'est ça. Mieux vaut l'avoir découverte après tout le monde, que pas du tout. c'est ce que je me dis.

Le plus surréaliste a été de télécharger ce film en location et de le regarder sur un iPad, le comble de la technologie actuelle dirons-nous...en noir et blanc. Autant vous dire que cette rencontre cocasse m'a fait sourire avant, pendant et après le film. 

Photo : ici





Summer Series #11: SUP


Alors que d'aucuns pensent déjà aux soirées frisquettes qui réclament à cor et à cris de douces boissons chaudes, je reste les pieds dans l'eau. Ou plutôt : les pieds sur l'eau. C'est ma recette toute personnelle pour éviter le coup de blues qui, avec l'âge - ne nous voilons pas la face - me guette à toutes les rentrées (ce mot est à bannir du vocabulaire, non ?). J'enfonce donc avec force et passion un peu plus les pieds dans ce sable grossier fait de tant de miettes de corail, concret, vif et chaud et je fixe l'horizon au loin, les poumons et les yeux grands ouverts sur l'étendue marine, cette mère accueillante.

Et puis, thérapie ultime, je pousse la planche de Stand-Up-Paddle (SUP) surf, quitte le sable et atterri ventre à plat sur la planche. Hop !

En route pour la découverte et la contemplation. A mon rythme, au rythme de la houle et des quelques vaguelettes qui me font tarder à me mettre à genoux et puis debout sur ce grand flotteur. Au terme de quelques appréhensions et de quelques manœuvres hasardeuses, la confiance trouve sa place, l'équilibre s'installe, le regard quitte la planche et se porte vers la côte, si belle vue depuis le large. Les muscles des bras me font mal, mais je continue de pagayer en cherchant un souffle, un rythme de plaisir et de découverte dans l'attente de la visite d'une paisible tortue verte, habitante de ces lieux hawaïens. Pour tout vous dire, je pense avoir trouvé mon style de surf, incroyable, non?

Photo : ici


The Quote


"Si firmò a taliare la vitrina di un negozio che s'acchiamava "Vigàta Elettronica". C'erano esposti computer, cose che s'acchiamavano iPod, iPad, iPid e registratori che parivano telefonini."

--Andrea Camilleri, Una Lama di Luce

Monday, August 27, 2012

Summer Series #10: Sound from Hawaii


It is far from Hawaii and with the distant humming sound of cars speeding on the highway that I have finally found the time to listen to the CD offered to us while we were on Maui: Henry, by Henry Kapono. It is undoubtedly a pity not to listen to his music in the right context, but  I am also a firm believer in exporting experiences and (re)living them in new environments. Clashes and contrasts may produce surprising combinations and reactions. Speaking of contrasts, there is such an incredible variety of songs in this album that to be fully honest I have not managed to define it or pinpoint an actual style. The songs vary for folk music to contemporary rock, thus reflecting his multiple talents (singer, song writer, actor, writer...) or so I would like to think. This is a matter of personal taste, but I do tend to prefer songs like the opening "Across the Sea" for their ballad-like keys that instantly bring me back on Maui and the first night there under the starry sky and the tall palm trees. A different humming could be heard then - that of the air conditioning.

Credits: here

Sunday, August 26, 2012

The Contest: Capture the Color

This is a first for the Daydreamer: the first contest ever and I need to thank the talented and inspired blogger behind La Mémoire Vive (what a great title for a blog!) for this experience. I am all the more grateful for this that I just came back home from a long vacation focused on plenty of daydreaming sessions and family  life - the contest will keep my mind pleasurably busy before the inevitable reality check ;)

The Travelsupermarket's Capture the Color Contest is all about finding meaningful pictures that illustrate the  following themes:
Yellow
Blue
Green
White
Red

What makes this interesting, aside from the fact that it had me look through our photography archives and leaf through hundreds of pictures with pure pleasure (memories, memories...), is that what I may find meaningful, may not be interpreted as such by another viewer. Anyone can interpret a picture in their own way and see or imagine stories behind it at will. 

Here are my five choices with short texts to give you my interpretation and motivation - I would certainly love to hear about your version of the story!

Yellow - Domaines d'Ott - France


Believe it or not, despite my Mediterranean origins and the positive influence of the country I live in, I am not a wine lover. This being said, I still try to find beauty and interest in things that may not be my cup of tea in the first place; this is how I came to visit and appreciate the fabulous Domaines d’Ott property in the South of France. When visiting the winery, beautifully shaped bottles were on display and the afternoon light was playing happily with their round bellies as it were. White wines delivered then their most fascinating hues of straw-like yellow.

Blue - Santa Cesarea - Italy


This is basically where my heart is and no matter how often we drive along the winding road by the sea,  I cannot get enough of the rugged land, blunt colors and the call of the deep blue sea right beneath – the definition of blue lies right there for me. This where I believe mermaids live and sing day and night, in a land of contrasts blessed by the scorching sun.

Green – Barneville-Carteret – France  



Even though this is a sea landscape, the sea itself is not really there due to the daily low tide that leaves the ships momentarily stranded and askew. The deep green hue of the se is suggested by a token of human activity in the harbor: the abandoned fishnet. Soon the tide will come in again and gently rock the boats and set the entire scenery back to work.

Red – Domaines d’Ott – France  


The warm, fiery colors made the simple setting vibrant with expectation: who sits here normally, will he/she come today to look at the olive trees swaying just outside the window? 

White – Paris – France  


The flea market of Saint-Ouen hosts many wonders: this piece is one of them now residing on our mantelpiece as a marine trophy. The nautilus shell skeleton is almost transparent when hit by the light and reminds me of the repetitive and creative folds in origami creations – only this one was shaped by Mother Nature.

And now I will be pleased to read about Capture de Color ideas from these great bloggers I turn to regularly for a dose of grace and inspiration:

Gabrielle, my favorite mom on the Net! DesignMom
Rossella for great recipes and passionate posts - VanigliaCooking
La Peau d'Ourse for her delicate drawings and posts - La Peau d'Ourse
Federica, joyful blog, pictures and videos - Sweet as a Candy
Ivy, great designer and storyteller - Domestic Stories with Ivy

I hope you will join the contest and share your own ways of capturing colors around the world!

Credits: TheDaydreamerDiary