Thursday, June 30, 2011

I am watching...

Il est question de gloire dans ce premier tome des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol et, franchement, notre petit écran en a bien besoin de cette touche glorieuse, candide et rafraîchissante, à tel point que j'attends avec impatience à présent le deuxième volet, prévu pour la semaine prochaine. Point de suspense dans cette histoire pétrie de scènes enfantines, familiales et ensoleillées, mais le simple plaisir de suivre les aventures et événements quotidiens d'une famille au début des années 1900, le tout dans le cadre méridional (et quel cadre !). Quelques références bien placées aux progrès de l'époque, le repos des ouvriers durement gagné, un jour par semaine, l'arrivée du gaz dans les demeures les plus luxueuses, l'anti-cléricalisme (ou laïcité, au choix), contribuent à en faire une fresque, toujours légère, d'une société où les congés trouvent à présent leur place.

Au passage, ce petit film tourné avec tant de délicatesse et poésie par Yves Robert, devrait faire partie de toute formation en management destinée à ces stakhanovistes du travail que sont...nos chefs (oui, parce que les employés, ça ne pense qu'à bailler aux corneilles, je vous rassure). Je dis ça, je n'ai rien dit. Ou plutôt, si : il y en a qui ont vite oublié les progrès sociaux et l'amélioration du cadre familial (et de la situation notamment de la femme) dans nos sociétés au profit de l'exploitation pure et dure... Je parle comme si nous étions au siècle dernier ? Oui, je sais, c'est le fruit de mon expérience du moment dans le monde professionnel. Une belle projection "pagnolienne" serait bien venue pour certains cerveaux, c'est juste une petite idée... quitte à attacher les téléspectateurs réticents (vous pensez, ils ont autre chose à faire que regarder la télévision !) à une chaise.

Revenons à ce bel épisode et... aux grandes vacances qui vont donner au petit Marcel l'occasion de découvrir la garrigue et ses secrets. Et là, je vous le dis sans détours, mes yeux d'adultes ont bu tout l'émerveillement du jeune garçon face à cet univers de possibilités qui s'ouvre à lui : faune, flore, activités en plein air, dîners familiaux du soir à la lumière d'une miraculeuse lampe tempête... Fascinée comme je suis par ce type de bonheurs simples et enivrée du plaisir de tout appréhender d'abord avec les sens, je me suis attablée entre Marcel et son petit frère, Paul, pour goûter chaque instant de découverte, y compris humaine, et m'insérer dans ce tableau idyllique le temps d'un épisode estival de leur vie.

D'aucuns vous diraient justement que si je suis aussi sensible à cette fresque, c'est probablement en raison de mes origines italiennes : j'accepte avec plaisir et le sourire aux lèvres cette interprétation toute anglo-saxonne et emboîte le pas à une Elizabeth Gilbert qui se trouve confrontée à cette culture de la découverte par les cinq sens lors de son voyage initiatique en Italie. A mon avis, cela n'aurait de toute façon pas déplu à Pagnol, non ?

A suivre sur le petit écran donc...mardi prochain !

Photo: ici

Monday, June 27, 2011

The nursery


A tour around the apartment is long due, so the excuse of having had to kind of redecorate the guest room into a nursery comes at the right time. Nosy readers or curious friends (who have asked for pics, pics, pics), here is the nursery, if I may pompously call it so; because, you see, living in a rented apartment has its perks, but also quite a few downsides and one of them is your fear of drilling holes, chipping paint or staining the (much hated) carpet you walk on daily.


For once though, the original setting and neutral colors fit me perfectly, not to mention that since we do not know if we are expecting a boy or a girl (not to mention too my aversion for all that cutsy pink and pale blue myth...) the cream, light grey and nutty shades work well together like a blank canvas that we should be able to modify and adapt to taste and needs once the baby lands in our (oh so warm right now) world.


Enough is said, let's just flip through the photo album here and say that white is my thing - obviously - and that animals, in one way or another, seem to have playfully taken the stand. In the evening, the soft prune flower and starfish lights shed a soft aura onto the furniture and make this a magic, albeit very simple, world. And that will perfectly do for now.



Credits: TheDaydreamerDiary

We want more!

Funny (or spooky) how sometimes you find out about something, in this case a given product, you say "I like it!" and then all of a suddent it pops up again in your life as if under the influence of some divine - or rather - pagan intervention.

This is how the MB products knocked at my door, twice - like the postman, basically. This time, they came in a big, cardboard box that could also have contained the loveliest and most precious chocolates, if you ask me. This is because the choco brown and vanilla colored packaging instantly reminded me of neatly arranged bonbons in deli shops around the capital. Go figure...


Instead, once I untied the pretty knot, three generously shaped bottles peeped out and waved at me with delicate colors and mysterious smells: naran ji and coco de mer. I have no idea what both are and am not going to pretend being able to lecture you on this, but can tell you that I cannot wait to integrate those into some sensual smothering routine (ok, ok, post-delivery to avoid the essential oil incident...). Thankfully, both fragrances seem to go down well with my whimsical nose - boy, am I grateful for that! At this point, given my new infatuation with the MB range, I think that a pilgrimage of high futility would be in good order once I land in a MB-friendly country screaming "We want more! We want more!".


Who am I deluding? The postman won't ring a third time ;)

Credits: TheDaydreamerDiary

Thursday, June 23, 2011

Wednesday, June 22, 2011

Frappé !

Givré, frappé, appelez ça comme vous voudrez, mais le fait qu'il fallait bien célébrer tant l'été (mais où il est passé celui-là, tiens ?) que la musique et donc, olé ! En deux temps et trois mouvements, j'écume les pages Internet et je tombe sur un mélange psychédélique tout indiqué pour une journée torride, mais pas trop... Oui, tout est dans la nuance alors que j'hypnotise le thermomètre pour tenter de faire grimper le mercure. Les yeux bouffis par ce périlleux exercice, je me lance dans la préparation du breuvage miraculeux : un verre de chocolat glacé.

Je n'ai peur de rien, moi. Surtout pas de ces boissons frappées qui courent actuellement les rues et me laissent immanquablement le bec dans l'eau (de pluie qui ruisselle allègrement sous mes sandales). La baguette magique du "fait maison" va venir changer tout ça, je vous le dis - et vous parie que je vais faire des adeptes. Si vous n'êtes pas gourmands, laissez tomber le tablier tout de suite en revanche car voici ma version de cette merveille voluptueuse :

Les ingrédients pour deux verres de chocolat frappé

180ml de lait (au soja, c'est pas mal non plus)
125gr de chocolat en morceaux (noir, c'est noir, aucun mélange toléré sous mes cieux)
175gr de glaçons
2 ou 3 boules de glace au chocolat (noir, c'est noir encore une fois, n'allez pas jouer les originaux !)

La méthode

- Faites chauffer le lait dans une casserole, sans le faire bouillir.
- Éteignez le feu, plongez les carrés de chocolat noir dans la casserole et touillez pour faire fondre le tout.
- Laissez refroidir le mélange
-Dans un mixeur, ajoutez les glaçons, le lait chocolaté et les boules de glace
-Mélangez le tout pendant quelques instants, histoire de voir une jolie mousse foncée s'accumuler en surface

Choisissez deux verres transparents aux courbes généreuses, faites la moue et préparez-vous à avoir de jolies moustaches à arborer, sans aucune gêne.

Photo : Flickr (retouchée)

Monday, June 20, 2011

Nose friendly

Pregnancy can make a woman's nose pretty touchy. Does the statement surprise you? Well, it did surprise me too when my favorite perfumes, body products or cosmetics started turning my stomach upside down. Luckily some fragrances conversely lifted me up and suited my new wonder-nose moods. Incredible, the things one has to deal with, right?

While the smells of the outside world definitely cannot be monitored or suppressed - it is obviously the "bad" smells that are the most problematic of all - once I gain my homey retreat, I am more than happy to notice that I can create a pleasant aura that will not make me sick to my stomach and, honestly, I am deeply grateful for that. And deeply grateful too for not having to submit myself to a forced smile while enhaling the unbearable wafts of greasy frozen pizza (lots of onion and garlic) in the microwave or the strong aftershave of my colleague next door. Life's tough sometimes, I know.

Back to cosmetics and wellness products though. Brave friends from London recently offered me a duet of products I carefully opened. I say "carefully" because the definition of what is now a "bad" smell is highly changing and unpredictable, even for me. Actually, there is no definition at all: it is an everyday discovery.

To my greatest pleasure and suprise, I found out that the two Molton Brown (MB for the intimate few) products were not only beautiful to look at with their very trendy zen shapes and colors, but also delicately perfumed, so much so that my whisical nose rejoyced! And I rejoyced too, since this meant I could actually use the bath foam and body lotion at a time when there is actually not much I can use. A quick tour on the MB Internet site led me through their nice selection of products, apparently quite popular in the UK, but barely known in France.

I simply slipped both products in my maternity suitcase that is slowly getting ready for the BIG day. Why did I do that? Well, simply because the nurses say that it is nice to have pleasant products at the ready after giving birth - and I am ready to believe them.

Credits: TheDaydreamerDiary

❥ I am reading...

It arrived one month later than planned and boy was I impatient to open the mailbox and find the chunky parcel there, coming all the way from the UK! Every single day, I turned the little key in the keyhope, hoping that it would unveil the precious book cautiously wrapped up in its brown paper case... This made its delivery even more delightful, in the end, as you can easily imagine. All bad things carry good news, if we just pay enough attention to details and every beat of our anxious heart.

Speaking of hearts...


Bigger than her previous creations, My Heart Wanders is Pia Jane Bijkerk's latest book. The dimension of the book is not the only difference, obviously. Whereas her previous guides were kind Cicerones into the meanders of Paris and Amsterdam, this is an introspective voyage into her life, her choices, discoveries and soul and root searching adventures ; as she travels physically from one continent to the other, she discovers her true inner self to a point that many of us still need to reach... Her creative nature permeates her decisions and every page of the book - this was already palpable in her lovely blog, one of my most regular reads when in search for sould comfort and poetry in every aspect of our daily life.


Pia is a talented photographer too, perfectly reflecting in her pictures the folds of her minds and infusing a great sense of calm and peace to her every page and text. Her heart is definitely wandering and kindly invites ours to do the same at every turn of the carefully crafted and laid out page...

Credits: TheDaydreamerDiary


On a cloud...

La vue se trouble, offusquée par une légère brise qui souffle et soulève jupons ajourés et nuées de poussière ayant oublié la pluie. Le jardin frémit de toutes ses feuilles et pétales et vous êtes au beau milieu d'un paradis verdoyant et chatoyant de fleurs sauvages, poussées là par un heureux hasard : il ne vous reste plus qu'à les cueillir en un bouquet simple et amical - offrez-le à qui vous voulez, avec le sourire des beaux jours et des promesses légères sur les lèvres.

The Quote


"Plus tard, Harriet a fait des études de langues, anglais et français, cependant elle n'est pas devenue professeur, comme le voulait son père, mais traductrice. (...) Elle avait le don de s'identifier totalement aux pensées et aux sentiments des autres et était une médiatrice née entre deux mondes qui ne peuvent se comprendre (...)."

--Katharina Hagena, Le Goût des pépins de pomme

Photo : Wikipédia

Thursday, June 9, 2011

Wednesday, June 8, 2011

The salty kind

Crumbles have always been among my favorite desserts: just writing their name "crumble" conjures up apple vanilla wafts, ruby red rhubarb acidity contrasted by that rubbly mixture turned all nicely golden on top after being conveyed to the oven.

Having tried and happily tested dozens of them, it was time I went and explored the other side of the shore, where the salty kind of crumbles reside. The recipe available here - one of my favorite food blogs ever, but if you are a regular here, you know that already - offered the option of baking a cherry tomato crumble. The blog's author being based in the French Franche-Comté area (have you seen her pics of the place?), the comté cheese is one of the stars of the recipe.

Needless to say that the summery look and feel of the recipe caught my taste immediately, but as always, I also followed my own (largely fridge dictated) instinct and tweaked with the ingredients a little...just a little though as you will see below:

INGREDIENTS

-About 30 cherry tomatoes

-One courgette (this is the odd man out, found all alone whining in the fresh produce compartment at the bottom of the fridge)

-A nice bunch of basil leaves (some day, someone will have to explain to me why, why on earth we get our basil supplies all the way from...Israel, while there is great tasting basil available all over southern Europe...)

-Sea salt (Maldon, if available)

-Black pepper

-Olive oil

FOR THE CRUMBLE TOPPING:

-80 gr plain flour
-50 gr grated comté cheese
-Sea salt (Maldon, if available, again)
-Black pepper
-Olive oil

HOW TO:

-Set the oven at 180° C

-Wash the veggies
-Cut the cherry tomatoes in half
-Slife the courgette as thinly as possible
-In a bowl, mix the tomatoes, courgette, sea salt, pepper, shredded basil leaves and a couple tbsp olive oil and set aside

-Prepare the topping: mix the floud and grated comté delicately, add salt and pepper and about 2 tbsp olive oil. The original recipe calls for 4 tbsp, but it seemed an awful lot to me, so I reduced the quantity. In the end, judge with your fingers, while rubbing the mixture to make the famous "crumbles", it should look like wet sand. If need be, you can of course add olive oil to taste.

-Place the veggie mixture in an oven-proof ramequin (or split it between small ramequins), top with the crumble topping.

-Place in the over for about 30 minutes, but keep an eye on it: the top should be just golden, not brown.

Serve warm, though be careful when dipping in: it can be terribly hot at the bottom! Enjoy with wiggling toes and sparkling eyes while dreaming of olive trees all around you.

Credit: Flickr


Monday, June 6, 2011

Quelle comédie !

Cette charmante petite place Colette grouille de monde : les passants, les touristes (ils sont si nombreux, avec les beaux jours, à déambuler les pieds enflés et l'appareil photo en bandoulière) et le public qui tarde à franchir les portes de cette vénérable maison, la Comédie française. Néanmoins, on sent l'excitation des soirées animées, en famille ou entre amis, avec peut-être un petit café pour un après-théâtre de charme en plein cœur de la capitale sous la chaleur estivale d'un soir. La lumière fléchissante de la fin du jour participe de ce tableau, tel un décor théâtral parfaitement orchestré. Les acteurs malgré eux affichent des toilettes...variées : la classe de telle collège est sur son trente et un, robes bustier noir et talons hauts pour l'occasion ; les employés de tant d'entreprises sont là, costard cravate en haut de l'affiche...

Les lampions s'allument avant l'heure, c'est le signal, il nous faut prendre place dans cet écrin de la culture à l'empreinte - et au décor - si traditionnels, entre velours, miroirs et dorures. Mais, une fois n'est pas coutume, c'est une brillante comédie que l'on ne présente plus qui est à l'honneur sur les planches et derrière ce rideau lourd de mystères chuchotés et criés par les acteurs au fil des siècles, c'est avec panache que Un Fil à la Patte commence, sous les applaudissements du public. Tambour battant, la pièce de Feydeau se déroule sous nos yeux, entre rires et malentendus... Le fil de l'histoire s'embrouille, se noue et se dénoue tandis que les yeux brillent et les tensions s'allègent dans les rangs. Rire, c'est thérapeutique pour tous et cela fait le plus grand bien à la Comédie française aussi : une programmation légère et rythmée qui tranche avec le choix habituel de la maison. Une véritable cure de jouvence !

Fashion pic of the week


Inevitably, rising temperatures make me dream of sea side and life on the wild side, far, far away from the madding crowd and its world of straight lines, sophistication and concrete walls. One would believe then that fooling and sporting on the beach half naked would be the perfect solution.

Well, I would not say no - you know me and my passion for bonfires and pine scents. And thinking about it, what's there about fashion in this picture? Well, the styling I would say, the carefully chosen hues - in perfect harmony with the surroundings, and the minimalistic look of it all: nothing too bright, only subtle reflections to put the characters in a surreal and spacious world where breathing freely seems possible. In other words, fashion suggests it all here, with basically...nothing but dual images.

Less is more, don't forget.

On a cloud...

D'un nuage à l'autre, il n'y a qu'un pas tout léger, quelques cuillerées de sucre glace ou cristal et un brin de patience. Et tandis que le robot fouette et refouette, un nuage passe dans le ciel ; il est bas et lourd celui-là, avec la ferme intention de déverser son lot de gouttes de pluie...mais aussi de rafraîchir cet air estival et de contrer la sécheresse... Un nuage qui apporte un souffle nouveau, quelques pensées vagabondes et d'autres plus coriaces qui s'accrocheront à ses volutes candides. Et pendant ce temps, notre nuage sucré lui, glisse gentiment au four pour se dorer de mille feux.