Sunday, October 31, 2010

Hammam


Le film homonyme avait fait grand bruit à l'époque, probablement en raison, entre autre, de la performance de toute beauté (lisez...à la lettre, s'il vous plaît) de Alessandro Gassman. Il n'y a qu'à voir l'affiche pour comprendre...

Point de Alessandro au bout de l'escalier taillé dans la pierre et subtilement illuminé par en dessous menant au sous-sol de l'hôtel particulier... La descente se fait doucement, en torsades, comme pour annoncer les déliés des lettres gravées sur les portes en verre de la salle de balnéothérapie et du hammam. Lumières tamisées, grands miroirs marocains, kilims, bougies parfumées, canapé en cuir blanc recouvert de douillets coussins en fourrure, une fois de plus les contrastes sont frappants et par là même fascinants.


Tout est suggéré, même la chaleur humide et torride qui s'accumule en douces volutes de goutelettes derrière la lourde porte en verre qui s'ouvre sur le hammam. Une seule pièce de marbre, un mur du fond sombre et veiné comme l'ébène et trois robinets sobres, essentiels, dégagent froideur et chaleur à la fois. La peau vit le choc des températures et de textures, s'ébroue puis s'acclimate. Les cheveux se mouillent et les yeux se ferment, bercés par tant de chaleur et d'humidité. Les muscles s'assouplissent et le bruit de l'eau froide qui s'écoule paisiblement des trois robinets rassure - la température peut baisser selon nos souhaits, il suffit de s'asperger de ce liquide froid et revigorant.


L'équilibre est atteint et l'extérieur vite oublié pour une immersion totale dans le monde des sens et du bien-être. Revenir en surface est une montée progressive vers le feu de cheminée à l'étage... Et tout semble en apesanteur, la réalité enfin équilibrée.


The Quote


"Voir ce qui est, ici et maintenant, c'est cela la contemplation."

-- Sagesses : 365 Pensées de Maîtres de l'Inde

Entre l'olivier et la Victoire


"Juste splendide", voilà les termes qui me viennent à l'esprit dans ce cocon qu'est la ville d'Arles, découverte grâce à un voyage surprise sous un rideau lourd de pluie. Qu'à cela ne tienne, faisant fi des éléments déchaînés - alerte orange, tout de même - l'amphithéâtre a déroulé ses arcs, les ruelles leurs pavés bosselés et les maisons leurs volets en bois couleur lavande, vert, bleu, gris rehaussés de pots rustiques aux formes chaleureuses. Tout ici me parle : les senteurs de pins le long de la route qui mène à Bandol, la lavande dissimulée avec délicatesse dans les plis des serviettes rigoureusement blanches de la demeure qui nous accueille, les couleurs entre ocre et gris des habitations, le vert de la végétation et cette touche argentée des oliviers tant aimés !
La promenade sous la pluie terminée, c'est un havre de paix qui nous accueille avec sobriété étudiée et chaleureuse : l'hôtel n'en est pas un... C'est plutôt un monde, un univers même, celui d'une vaste demeure où l'on est servis avec simplicité et sourires dans un cadre où chaque détail compte et vous emporte dans le raffinement. Le temps s'est ici arrêté, a marqué une pause dans la cour où l'eau du bassin frétille sous le vent et chaque pot en terre reluit sous les gouttes de pluie. Tout est lumineux malgré le temps maussade : ce petit miracle est rendu possible par une architecture authentique, de hautes fenêtres franches, de riches tapis usés et un mobilier alliant avec efficacité rusticité provençale et design à la candeur irréprochable.
Les tomettes d'un rouge mat et la grande cheminée de l'un des salons apportent une touche de chaleur, tandis que le hammam vous enveloppes dans ses vapeurs langoureuses - et elles sont bien venues après une journée de marche arrosée par les caprices de ce ciel pourtant réputé pour sa clarté et son ensoleillement ! La magie ici vous surprend à chaque tournant : un tour de clé dans la serrure de votre chambre de blanc et d'or vêtue, une poignée baissée ouvrant sur la salle de bain aux lignes contemporaines et droites, un regard tourné sur la tapisserie de la Victoire aux reflets dorés, la cuillère qui touille votre chocolat chaud servi sur un napperon brodé et accompagné de sa tige de lavande...

Cette magie des lieux, sous le regard bienveillant d'un bouquet de branches d'olivier et de la Victoire trônant au-dessus du lit, opère sans aucune difficulté, avec une justesse de tons qui transporte l'âme vers la méditation, le repos et cet émerveillement tant nécessaire dans la vie.

Je vous quitte...La magie des lieux m'appelle. Elle est précieuse, je ne veux point la faire attendre.

Photos : TheDaydreamer

Friday, October 29, 2010

Going virtual

A few months ago already, I took a deep breath and went for it: I downloaded the Kindle app on my phone and started discovering the intimidating world of e-books. For someone who loves books and considers reading the key intellectual activity and hobby in her life, you have to understand that this was a leap of faith.

Books... I love everything about them: their shapes, their covers (not all of them! This reminds me of Carrie going to the bookstore and coming out totally depressed by horrendous covers, but still, you know, that's part of the fun), the texture of the paper, their smell - oooh the smell of books, that's a trip to dreamland alright! - and the world they jealously covet until you take the time and patience to turn each page, maybe next to a warming fireplace or while lying under the scorching sun with your feet in the clear summer water of some idyllic beach... Books move at their own pace, they belong to an intimate world that requires time and concentration. And these are just a couple of reasons explaining my unlimited passion for these companions...

The description above is necessary, you see, to underline how big a leap of faith mine was, shifting from paper-based books to virtual books. If I did jump, this does not mean that I enjoyed jumping... Obviously, it would be wrong of me to judge e-books by the cover while reading them on a tiny phone screen (thus, tiny cover...), but I thought the (free) app would be a good start, just to test my patience and the usefulness and accessibility of it all, devices included. Still, this being said, I do feel that shifting from the traditional paper stories to virtual supports simply does not feel comfortable for me. I feel that I have lost part of the pleasure of reading, not to mention that shifting to e-books means that they too have been absorbed by the quick pace of the Internet, fast-forwarded at high-speed in a de-materialized future. I find this hard to accept even though the change may be fun and certainly kindles curiosity. This is the whole (sad) point for me: e-books are anecdotal. Given the choice, I would not think twice and step into a library and just leaf through the good old pages!

This timid and not so successful first attempt needs to be mitigated though by the recent experience with e-magazines. Possibly this easy-going format for short-term information and reading is more suitable - for me, that is - to de-materialization. Possibly too, I did start reading e-magazines from an author I know and admire via his lovely blog. I guess that makes the leap much more enjoyable.

This brings me to sharing with you the utter pleasure of hitting the Next and Previous buttons while drooling over each and every recipe and article of Sweet Paul Magazine. The food shots are amazingly vibrant, the articles entertaining and rich, and the recipes deeply inspiring. The final result is a professional look and feel and a gorgeous issue. You can subscribe to the e-magazine (or newsletter, as you best see fit) and leaf through it online or just download it for future reference... The pages are alive with ideas, colors and...smells that hit you the moment you flip your laptop screen open!

Given this first happy digital encounter, I just subscribed to another newsletter... Again, I am a regular visitor of this blog and highly appreciate every word of it (even though I do not always agree with the US look on Paris life) and the overal quality and relevance of detailed information it provides - not to mention the humor. My guess is, if all this is kept alive in the e-world, I will soon find another addictive read on the computer!

Am I going virtual or what?

Credit: SweetPaul Magazine as it appears on the Daydreamer's computer

Thursday, October 28, 2010

Art moderne : une nouvelle définition


By M., London

En parcourant les articles ce matin décrivant de nouveaux projets artistiques ou ceux en cours dans les pays européens, je me suis dit que la perche m'était tendue pour vous faire part de ce que j'appelle, avec toute la finesse que vous allez reconnaître en moi, "la masturbation d'esprit". Que ce soit en Italie, en France ou en Angleterre, il semble que le maître mot soit "originalité" poussée à un tel extrême que ce nouvel idéal en oublie les valeurs essentielles au domaine artistique à mon goût, soit l'esthétisme, laisser libre cours à l'imagination du spectateur (avez-vous remarqué que toute oeuvre d'art moderne est aujourd'hui accompagnée d'une notice explicative dont la teneur se veut généralement philosophique ou environnementaliste et que l'on peut facilement comparer à toute conversation de comptoir de café ?) et marqué d'un talent unique ou profond.

Mon parc préféré dans le Central London, Kensington Gardens, est en ce moment envahi de larges sculptures (cela m'a fait mal d'écrire ce terme...) en acier inoxydable de forme arrondie censées refléter les couleurs de la nature, la faune du parc et les chers visiteurs en y ajoutant une illusion optique où tout est représenté à l'envers. Cet artiste malheureusement réputé (notre monde actuel est devenu si peu exigeant en matière de bon goût et de réelles recherches intellectuelles) n'est autre qu'Anish Kapoor, reconnu pour son art contemporain dans le monde entier. Le titre de cette exposition qui lui a valu, j'imagine, de nombreuses nuits sans sommeil car il fallait y penser : Turning the World Upside Down. Il faut tout de même avouer que tous les jours, ma tête se retrouve à l'envers lorsque je vois des masses de gens se regarder dans cet acier inoxydable version XXL alors qu'à 2 pas, vous avez le Kensington Palace, charmante maison riche en histoire construite à la fin du XVIIe s.

Toujours à Londres, dans le quartier de Mayfair, le sculpteur italien Lorenzo Quinn va évoquer l'enfance grâce à une énorme main d'enfant tenant la première voiture du sculpteur, une Fiat. Notice explicative : "Nous sommes au fond tous des enfants et il est important de ne jamais oublier l'enfant qui est en vous". Curieusement je préférerais l'oublier si je dois me représenter l'enfance ainsi ! Je vous laisse deviner le titre de l'oeuvre qui fait référence aux voitures quand nous étions tous des enfants et qui a dû l'amener à réfléchir pendant des heures : "Vroom Vroom"...

Mais Paris n'est pas en reste. Cette magnifique capitale, un vrai musée à ciel ouvert, vient d'ouvrir ses portes à un autre "artiste réputé", Takashi Murikami. Celui-ci est spécialisé dans le style manga et a quand même au fond de lui des restes de bon goût puisqu'il a décidé de mettre en valeur ses créations colorées et "manganesques" dans un lieu également riche en histoire et en élégance, le Château de Versailles. Si vous visitez en ce moment la demeure créée par Louis XIV, vous aurez la malchance de découvrir dans les salles du Roi Soleil des personnages manga censés interpréter l'histoire du Palais à travers les yeux des Japonais. Ah, là aussi, il fallait trouver une explication qui va chercher loin... Toutefois, il semble qu'un descendant de Louis XIV vient de frapper du poing sur la table et demander l'arrêt de cette exposition qui dénature le lieu et son histoire.

En Italie à Milan, l'artiste controversé Maurizio Cattelan a installé devant la Bourse sa sculpture au message provocateur : une main fermée dont seul le majeur semble défier le monde. Titre de l'oeuvre : L.O.V.E, pas si évident au premier abord (ce n'est pas de cette manière que nous nous représentons l'amour généralement). Il a été suggéré de par son emplacement que le message était anti-capitaliste - très fin en pleine période de crise -, mais l'auteur a nié cette vision. Le plus étonnant pour moi n'est pas que cet auteur tente de surfer sur une vague qui semble fonctionner pour se faire connaître, mais que cela marche amenant la mairie à se demander comment elle allait financer l'installation permanente de cette sculpture. Je suis sans voix finalement...

L'Art moderne a donc une qualité tout de même extraordinaire, celle de me déconcerter jusqu'à me faire taire !

Tuesday, October 26, 2010

La vitesse supérieure

Ce salon fait partie des mythes, des rêves - à tort on attribue ce type de rêve exclusivement à une clientèle masculine aimant rouler des mécaniques - et des journées d'attroupements mémorables dans les moyens de transports menant à la Porte de Versailles. Pour les courageux et baraqués sachant doubler par la gauche et par la droite (tous les coups sont permis dans le bus et sur les quais du métro parisien), la récompense sera toute en couleurs, en chevaux et puissance. Bienvenus au Salon de l'Automobile !

L'industrie de la tuture emploie tellement de monde, fait tourner tellement de turbines de par le monde que tout lobby serait à ce stade probablement superflu. Mais il faut que les groupes d'influence survivent, voyons. Le fait est que ce salon a trouvé, sans grands efforts, sa place de choix dans mes petits papiers et l'ouverture de ses portes est donc annoncée au feutre noir dans l'agenda. Comme bien souvent dans les salons, le spectacle est autant sur les podiums que dans les allées où une foule bigarrée se presse à tel point que les modèles exposés en deviennent encore moins accessibles - si une telle idée peut toutefois être encore envisageable. Alors évidemment, il y a ceux qui décident d'aller choisir leur prochain modèle, ceux qui vont rêver et baver (au choix, ne soyons pas difficiles) sur les bolides mythiques ou ces prototypes qui le seront peut-être un jour dans notre galaxie... J'avoue faire un peu partie de la deuxième catégorie : un beau bolide tout rouge ou une nouvelle KIT ou Bat Mobile recouverte de la nouvelle teinte noire plus-mate-tu-meurs, ça ne court pas les rues et ça enflamme l'imagination ! J'ajoute à ce péché mignon d'un superficialité telle qu'elle n'en est même pas douteuse, le plaisir de la découverte et cette année la palme revient sans contexte à l'un des halls les moins visités, hélas : celui des voitures de nouvelle génération - autrement dit, des nouvelles technologies au profit de véhicules propres roulant avec de nouveaux combustibles.

Autant vous l'avouer tout de suite : je ne donnais pas cher de ce hall... Et la première impression a en effet été celle d'un hangar renvoyant l'écho de nos propres rêves. Peu d'amateurs de grosses cylindrées s'étaient donné rendez-vous devant la nouvelle voiturette électrique du moment ou le stand annonçant le carburant...végétal. On en parle pourtant, dans la presse, à la télévision et à la radio, de ces nouvelles pistes ! Souvent incroyables, parfois loufoques (le colza dans le moteur ? Et pourquoi pas des pâquerettes ?), ces nouvelles sources d'énergie, car c'est bien de cela qu'il s'agit, ne demandent qu'à gagner leurs lettres de noblesse. La lutte est dure tellement l'odeur d'essence emplit encore les poumons et les esprits des admirateurs de ces monstres sacrés à l'accélérations fulgurante. Mais, après tout, en posant mon regard sur ces voiturettes semblables à des Lego, pourquoi comparer ? Ne suffit-il pas d'accepter la simple existence d'une nouvelle catégorie de transports ? Elles en seront d'emblée moins décevantes et on arrêtera de les vouloir rendre sexy et rapides à tout prix. De toute façon, une Smart, vous trouvez ça sexy, vous ? Voilà.

Finalement, vu sous cet angle, je trouve que passer à la vitesse supérieur n'est plus si difficile. Cela étant dit, il reste du chemin à parcourir et la pente est raide : les prix restent haut perchés et les performances en bas de l'échelle. Si ces deux-là pouvaient trouver un juste milieux, tout irait plus vite, zou !

Tuesday, October 19, 2010

Sorbet audacieux

Les sorbets sont calés, presque oubliés, au fin fond du congélateur et leurs couleurs fraîches et pétillantes se fanent jusqu'à l'été prochain... Pas de goût acidulé en vue, pas d'écorces de citron ou citron vert... Et alors que nous ne cherchons que chaleur et petites laines, biscuits dorés et tartes à la rhubarbe, il y en a qui bataillent contre la grise mine.

Ils sont audacieux et doués, les magiciens des cosmétiques (ah, mais je vous en ai déjà parlé de cette maison fétiche, oui oui) : dans un petit flacon aux couleurs des roses écloses, voici qu'ils nous demandent d'hydrater notre peau en mettant le flacon... dans le frigo, sur la clayette du milieu pour la juste dose d'équilibre - j'en ai décidé ainsi - et aussi loin que possible des délices du palais ; confondre crème hydratante et plaquette de beurre serait une erreur regrettable.

Si la démarche quelque peu ménagère n'est pas nouvelle, il est assez étonnant qu'on nous demande de la suivre à l'orée des frimas de l'hiver. Autant s'imaginer plonger la tête dans une bassine d'eau froide en sortant du lit. Pas très réjouissant de prime abord, non ? Si les inventeurs de l'élixir et les cerveaux derrière ce lancement de produit à contre-saison ont fait preuve de courage (ou d'inconscience), j'ai comme l'impression qu'ils en demandent au moins autant aux consommateurs.

Affaire à suivre... en claquant des dents et des pores.

Reflets du mois


La dernière publication Fashion Fashion dans ces pages remonte à... un bon bout de temps. Inspirée par les couleurs changeantes du paysage du mois d'octobre, rehaussé des sautes d'humeur d'un ciel paré d'automne, voici les reflets du mois : entre neutres apaisant et feuille d'or luxueuse, histoire de réveiller les pupilles qui ne s'habitueraient que trop vite aux tons gris ou taupe poudrés. La touche animale ne pouvait manquer sur notre mannequin virtuel et à l'en croire magazines et people.

Cette touche féline nous secoue de la torpeur ambiante et nous incite à décoller les lèvres de cette tasse de chocolat chaud qui nous pare de moustaches brunes si seyantes.

Sourions, c'est l'automne !


Sunday, October 17, 2010

Georgie


Friends landed and smiled, right away. They had wishes about the perfect Parisian stay, bright ideas, numerous dreams, enough plans for ten years ahead and a million nights out and endless, sheer, fun.

What better opportunity to let go, forget the heavy working weeks and plunge head first into discovery mode in the Paris dazzle. After having spent months in the capital with only practical details to fix, light bulbs to change and dimmers to mount, a real break - finally. Hectic days started with brunches, cappuccinos - the homemade kind, no other - croissants and fresh red berries in pearl white yogurts. The bustling streets drawned in noise and colors while accents and words from all over the country and the world crowded our ears, made us dizzy with anticipatino and excitement of special shared moments.

Lunches and dinners at terraces and restaurants ensured an idillyc background to endless talks, jokes, anecdotes and friendly confessions. A pause here and there, newspaper in hands and china teacups on the wooden table where lilacs released heady perfumes from under their velvety and fleshy petals.

On the spur of the moment, the idea to start the night in a special, unique place a the heart of Paris, came up. Good company helped make the decision in the blink of a mascara laden eye and off we went, to the Georges V. Golden marbled floors, transparent vases and a sea of flowers and green leaves showered by dazzling lights from the chandeliers... A daydream come true while we were lead into the cocktail lounge covered in dark and shiny wood, warm and luxurious hues. Despite the overwhelming richness of textures and perfumes, the place showed a friendly and professional face - a friend at first sight. And a favorite nickname for precious memories to treasure with smiling friends: Georgie was born.

Long live Georgie!

Tuesday, October 12, 2010

The Quote


"C'est un signe de médiocrité que d'être incapable d'enthousiasme".

--Honoré de Balzac

Photo: inconnu

Monday, October 11, 2010

Le fil d'Irène


Une voix envoûtante fait vibrer les ondes sur France Inter pour un Parking de Nuit pris en plein vol. Une voix inattendue et aimantée. L’oreille reste fidèle, le cœur aussi. La voie mystérieuse et fascinante sert une diction précise, une débit velouté, tout en finesse. Irène Frain, j’apprends, est aux commandes, avec classe et fluidité, pour nous parler…de cinéma. Un film en particulier trouve grâce à ses yeux, de ceux dont on entend parler depuis une vie mais qui nous échappent, comme par enchantement…ou malediction. Sur La Route de Madison. Irène détaille la passion qui anime les personnages et qui l’anime elle lorsqu’elle se trouve face à leurs vies. Son attirance est contagieuse et c’est avec aisance que l’envie irresistible de me lover dans une salle obscure face à Clint et Meryl prend le dessus. C’est promis, juré : coûte que coûte je mettrai la main sur ce film. Puisque j’y suis, je passerai d’abord par la librairie du coin pour voir et toucher le livre qui a inspiré la pellicule. Et puisque j’y suis une deuxième fois, allons voir aussi les écrits d’Irène. Si elle vous enveloppe telle une douce couverture en plein hiver avec sa voix, il y a des chances pour que son écriture soit tout aussi chaleureuse, non ?

Bien m'en a pris de suivre ce fil tissé par Irène, sa voix, sa diction, sa cadence. Les Naufragés de l'Ile Tromelin, c'est une récit qui vous saisit, en plein vol, lui aussi. Clair, sans fioritures, direct et limpide comme les eaux de Madagascar, il vous entraîne et vous fait couler par le fond dans l'âme humaine, cette inconnue. Un voyage initiatique pour nous comme pour les naufragés qui en sortiront avec une nouvelle identité. Ceux qui s'en sortiront. Un voyage indispensable servi par une écriture tout aussi efficace et incontournable.

Au bout du fil, d'autres découvertes m'attendent, j'en suis certaine. La prochaine étape sera celle de Madison, sur grand écran cette fois-ci, dans l'espoir que la délicatesse des sentiments y aura trouvé un champ d'expression à la hauteur.

Tuesday, October 5, 2010

The Snoopy Week


Feeling very much like Snoopy this week. Click on the picture to enlarge and appreciate every little attitude and word.