
Thursday, December 24, 2009
I am reading...

A moment in time
Wednesday, December 23, 2009
Les braseros


Tuesday, December 22, 2009
Le dernier vol

The plan

Friday, December 18, 2009
La boucle

Tuesday, December 8, 2009
Photo de la semaine

Monday, December 7, 2009
La petite sirène

Sunday, December 6, 2009
Perle de sagesse

Thursday, December 3, 2009
Wednesday, December 2, 2009
Follow her advice

Tuesday, December 1, 2009
Burn after reading

Wednesday, November 25, 2009
The Girls

Tuesday, November 24, 2009
La définition du Bob

Monday, November 23, 2009
A night at the museum

Avant Noël, ça fleure bon la régression à tout-va et c’est tant mieux : il y a de ces films qui me transportent immédiatement et sans ambiguïté au fin fond de l'enfance couleur de miel et saveur cannelle. C’est avec un plaisir enfantin non dissimulé que je saute à pieds joints dans ces aventures qui vous emmenent au cœur d’un musée qui, sous l’effet d’une malédiction égyptienne s’anime la nuit, pour le meilleur et pour le rire. Ses statues de cire, personnages miniature et le tyrannausaure du coin (qui se tranforme pour l’occasion en un gentil toutou remuant du popotin) bougent et interagissent avec plus ou moins de bonheur jusqu’à nous livrer la morale finale : l’union fait la force ! (Un film américain sans morale de fin, ce n'est plus un film américain.) Tous ensemble, nous pouvons vaincre les méchants et le mal. L’Histoire ne le dit pas, mais je crois bien que G.W. Bush était aussi un grand amateur de contes pour enfants.
Revenons à notre petite histoire et à son univers magique et aventureux qui invite à une soiree de detente sans arrière pensées et loin de toute préoccupation d’adulte. Un moment de divertissement et de bonheur à déguster en toute simplicite, une chupa-chups au coca-cola à la main !
Saturday, November 21, 2009
L'absurdité de l'ignorance

Par M., LondresLa curiosité amène très souvent à approfondir ses connaissances ou encore à découvrir ; cependant, certains sujets restent pour de nombreuses personnes ignorés car ils peuvent effrayer ou sont tout simplement considérés comme inabordables. Il faut avouer que la mort et la maladie incitent rarement à être curieux et que nous préférons tous oublier que cela n'arrive pas qu'aux autres.Seulement voilà, cette forme d'ignorance compréhensible entraînent des situations cocasses par leur maladresse aux conséquences parfois lourdes. L'auteur en est visiblement inconscient, ou tout du moins nous l'espérons, et la victime tente de l'excuser par politesse en pensant que l'acte est bien irréfléchi. Ainsi, me suis-je retrouvée à table avec un couple d'amis récents et au fil de la conversation, nous avons décrit les étapes importantes de notre vie. Parmi ces étapes, il en est une pour moi très difficile qui est celle du décès de mon père il y a 12 ans. La jeune femme en question me demande alors en toute simplicité et avec un naturel vous laissant sans voix : "Tu penses toujours à lui alors qu'il est décédé il y a 12 ans ?" Outre sa remarquable finesse et sa vivacité d'esprit, je suis restée sidérée par l'absurdité d'une telle question. Peut-on véritablement oublier son père et même au-delà, toute personne proche de nous avec laquelle nous avons partagé une large partie de notre vie ? Est-il possible d'imaginer qu'une personne puisse être gommée et son existence effacée car elle n'est plus physiquement présente ? La mort fait-elle si peur qu'il vaudrait alors mieux rayer la vie de nos défunts ? Fort heureusement non car nous les portons en nous tant que nous vivons ; je dirai même que leur mort nous fait au moins prendre conscience de notre vie et pour leur rendre hommage, nous devons savoir vivre pleinement.Vous pensez certainement que je n'ai pas eu de chance au cours de ce dîner et qu'il ne faut pas faire d'une exception une généralité. Malheureusement, ce type de situations se renouvellent beaucoup trop souvent à mon goût depuis que j'ai atteint un nombre d'années apparemment estimées comme butoirs "pour passer à autre chose", comme si je devais passer à la lecture d'un nouveau livre et mettre les anciens dans un grenier poussiéreux puisqu'ils ne font plus partie des bestsellers du moment. Pratique mais pas réaliste car ce type de sujets reste à l'affiche de toute votre vie. Traversant une période de chance soudaine, une de mes connaissances m'a récemment demandé sur un ton anodin : "Tu as décidé de ne pas faire ton deuil alors ?" tout en prenant la précaution de précéder sa question d'une phrase qui vous laisse présager le meilleur, "Je ne porte pas de jugements mais..." J'adore ! Oui, c'est vrai, je ne fais pas d'efforts tout de même. Ne serait-il pas plus accomodant de me lever un matin et de me dire : "Tiens, papa, mais qui c'était au juste ? Ah oui, j'ai fait mon deuil, je ne sais plus, je suis passée à autre chose." Pourquoi n'est-il pas acceptable pour certains de comprendre qu'il est possible d'avancer dans sa vie tout en gardant dans son coeur et dans sa tête nos êtres chers et, oui, inoubliables ? Souhaiteriez-vous êtres supprimés par les gens que vous aimez, n'avoir rien apporté à vos proches qu'ils ne puissent conserver avec eux toute leur vie ? Puis-je même ajouter que certaines souffrances laissent des traces indélébiles et que l'accepter, c'est aussi avancer.Alors, je le dis fort et haut, je n'ai pas fait mon deuil et pourtant, je me porte bien et suis heureuse dans ma vie grâce aussi à ce que mon père m'a apporté, inculqué et la part de lui que je porte en moi. Aujourd'hui, je sais vivre car j'ai conscience de la mort et de la brutalité de certains événements. J'espère que ce petit billet vous permettra de faire attention au poids des mots que vous utilisez sur des sujets que vous avez encore la chance d'ignorer mais surtout quevous prendrez soin dès maintenant, dès la fin de la lecture de ces derniers mots, de profiter des petites joies simples de votre vie. N'attendez pas et réjouissez-vous ! Nous allons effectivement mourir, nous ignorons le quand et le comment mais nous savons pourquoi il est indispensable de jouir pleinement des instants présents.Photo :Georges de la Tour (1542-1519)
La Madeleine pénitente
Huile sur toile - 128 x 94 com
Paris, Musée du Louvre
Thursday, November 19, 2009
World without end

A big fan of medieval times, I have fallen head over heals for the latest Ken Follett that made it to my bedside table where it has a special spot in the sun and dust (and it will have one for a long time, given the number of pages). Having read with sheer pleasure and excitement the famous Pillars of the Earth, I jumped at the first opportunity I had to lay my hands on the “sequel”. To be honest, I cannot remember much of the Pillars, but the geographical names are another story and Kingsbridge with its all-powerful priory and nunnery is now a more familiar place, as it were. Given all the cruel plots that are being hatched within its walls though, I am not sure it would be a welcoming place, not to mention that as a woman I would rather live in more modern and tolerant times (well, the notion of tolerance and modernity may actually vary horrendously from one country to another and do not necessarily work wonders together, hum...).
But let’s not digress and take things from the start: the book opens on suspense and a breathtaking adventure so it is captivating from page 1 and delays no further the reader’s pleasure en expectations. The details about rough life in the 14th century are numerous and fascinating – I have a soft spot for all the descriptions of food and beverages (cider for the poors, ale for the rich…) of the time. They play a brilliant role in setting the backdrop of the story and become a character of their own. Injustice seems to rule more than ever and women from the lower classes are treated as sub-human beings with no rights whatsoever, while children can also be sold for an emaciated cow. Trials for witchcraft are popular distractions (women under fire, again) that keep the crowds under check and provide entertainment for free, while religion mingles dangerously with superstition and ignorance, a terrifying means!
Needless to say, I am enjoying every intricate page and know that I will relish every opportunity to cuddle up in a warm corner and travel back in time where Kingsbridge awaits me.
Wednesday, November 18, 2009
A day at the museum
Some time ago I had already planned on spending one whole day at the museum in The Netherlands... (I am keeping the destination secret since I am still planning to go, a little suspense won’t hurt, right?) Well, I did get to spend one full day at the museum, but not exactly in the country I had expected and not exactly for the reasons I had expected. What do you know... To try and recover from the deeply sad event of the beginning of our week (see previous post), hubby and I decided to spend one day at the king of all museums, I have named the Louvre.
Last time I visited it, it was 9 years ago and I had kept fond memories of it despite the extensive renovation work ongoing at the time.
I now had the opportunity of admiring the results: clean walls, optimized lighting, clear presentation of the art works and masterpieces and fluid itineraries for the visitors. Overall, a success story and a very long day spent wandering very slowly in the magic spaces of the Italian and French paintings (16 and 17th centuries) and of Greek and Roman statues, with a little visit to Canova and his sensual and voluptuous sculptures. As the sun set calmly over centuries of history and the glorious Louvre, I stopped here and there to take a few pictures in the attempt of rendering the fascinating atmosphere that pervaded the museum, in and out.
Even though our hearts still ached from the loss of our dear dog, our mind did find some comfort and solace in the beauties and messages of art and its history and I will be forever grateful for it, to the point that I am now thinking of subscribing to the Amis du Louvre program... Looking ahead for more soothing discoveries in an amazing building!
Monday, November 16, 2009
Thursday, November 5, 2009
Travaux pratiques

Des cours de travaux pratiques suivis à la faculté, il ne reste plus grand-chose dans ma petite tête de mule, à part un sentiment d’échouage sur une plage déserte et inhospitalière qui n’était pas la mienne – à peu près la même sensation qu’en cours de mathématiques au lycée, si vous voyez ce que je veux dire. Pas joli joli tout ça.
En revanche, les travaux pratiques de ces derniers jours sont d’un tout autre ordre et appartiennent au royaume féerique des surprises (j’adooooore le surprises), celles qui vous attendent silencieusement le soir, à la lumière douce et sautillante des bougies. Les dog-sitters chargés de tenir compagnie à mon chien (oui, vous avez bien lu : les dog-sitters) font partie de ces personnes passionnées par la nature, par ses plus majestueuses manifestations comme par son infinie petitesse et délicatesse ; chargés de livres, dépliants, binocles et autres instruments d’observation et d’apprentissage, ils ont pris leurs quartiers d’hiver chez nous, histoire de garder un œil sur Le Chien chéri.
C’est ainsi que les travaux pratiques ont commencé pour moi aussi, nouvelle mouture : quelle ne fut pas ma surprise en rentrant un soir de trouver la table recouverte de coquillages, feuilles en tout genre, brindilles, noix et champignons – le fruit de leur journée passée en plein air à glaner ce que les bois et la plage à quelques encablures de la maison ont de mieux à nous offrir en cette saison ! Le choc après huit heures bien tassées d’ordinateur fut d’autant plus grand pour moi que les bougies étaient allumées et qu’une tasse de thé chaud m’attendait bien sagement.
Je retournerais bien à l’université, moi…
Photos: TheDaydreamer
Wednesday, November 4, 2009
Gomorra

Monday, November 2, 2009
Tools of the trade


Sunday, November 1, 2009
Les feuilles mortes
Friday, October 30, 2009
The Master Eye

Le messager des dieux

Dans la Grèce Antique, Hermès était le messager des dieux – un message par-ci, un message par-là, tout en donnant accès à l’au-delà aux trépassés. Que de responsabilités qui ont fait garder à ce personnage ses lettres de noblesse jusqu'à nos jours !
Fidèles à la tradition à haut risque de la sempiternelle compétition entre mortels et dieux, les humains se sont dotés de la maison Hermès, héros des temps modernes qui se devait d’être au moins tout aussi efficace que son homologue divin en termes de communication. Le pari est gagné tant dans le monde du luxe à vous faire rêver debout Hermès ne se présente plus. Et pourtant, loin de se reposer sur ses lauriers, la maison a encore sorti de son chapeau une campagne publicitaire à faire pâlir d’envie tous les dieux de l’Olympe – les mortels, gourous de la communication sous bonne influence, se sont litteralement surpassés.
C’est en feuilletant un exemplaire de Elle (référence indiscutable, vous en conviendrez) que mes yeux se sont posés pour la premiere fois sur cette page aveuglante de blancheur hivernale, réchauffée en une seule touche savamment placée par les tons chauds, proches de la terre nourricière, des célèbres carrés qui formet un abri accueillant et enveloppant, une source de lumière qui nous attire en lieu sûr. Couleurs contrastantes et dramatiques, disposition stratégique des centres d’intérêt et horizon bas attirent immédiatement et efficacement l’œil sur le produit détourné de son usage premier et à la forme finie tout en rondeurs maternelles. L’ensemble est envoûtant car l’imagination et la poésie trouvent dans ces grands espaces de quoi s’ébrouer tels les chevaux d’une troïka digne des pages de Tolstoi.
Depuis, plusieurs tableaux ont fait leur apparition pour venir compléter la collection. Chacun d’entre eux invite au voyage en nous faisant imaginer un nouveau chapitre de cette fable hivernale où nous pouvons galoper à bride abattue aux côtés de loups et rennes dans un univers de glace, neige et forêts lointaines…
Espérons seulement que les dieux soient tout aussi envoûtés que nous par cette alliance efficace au point d’en oublier une quelconque riposte !
Photos : Eric Valy
Tuesday, October 27, 2009
Des pommes, des poires...

Un service à grande vitesse

Vivre à Londres, c'est apprendre à aller de plus en plus vite : foncer dans les couloirs du Tube au mépris des autres passagers pour sauter dans un wagon, réserver des semaines à l'avance dans les lieux réputés pour tenter d'avoir les places restantes au plus vite, courir sur les trottoirs pour échapper à la foule peu regardante et enfin, manger rapidement (oserais-je dire "bouffer") pour ne pas perdre une minute de cette journée qui passe si vite.
Seulement voilà, la Gauloise que je suis imite à merveille dans cet univers à grande vitesse le récalcitrant Obélix, surtout lorsqu'il s'agit de me restaurer. Il est alors hors de question que j'ingurgite des proportions énormes de nourriture pour satisfaire mon estomac sans prendre le plaisir d'en savourer les saveurs. Car, oui, il est possible de déguster différentes saveurs à Londres. Le plus gros défi n'est pas de trouver un bon restaurant mais de lutter contre le service à l'anglaise dans ces bons restaurants.
A peine êtes-vous assis qu'un serveur se dirige vers votre table pour connaître votre choix. Pour y répondre, faut-il avoir eu le temps de consulter la carte. Je me retrouve donc généralement à lui demander de revenir quelques instants plus tard. Peu satisfait de ma réponse et visiblement dans l'incompréhension que je puisse être à table sans déjà avoir ma bouche pleine de nourriture ou de liquide, il me demande alors : "Souhaitez-vous prendre un verre en attendant ?" Pour choisir mon vin, il en va de même, j'ai besoin de connaître leur liste. Lorsque, enfin, vous récompensez le serveur de sa patience en lui précisant vos plats et votre vin, ce dernier ne manque pas de revenir toutes les deux secondes pour savoir si "tout va bien". Alors, oui, tout allait bien jusqu'à la 15e même question où vous commencez à vous lasser. Le silence est un mot inconnu à Londres et bien que le terme "enjoy" soit utilisé à toutes les sauces, ce n'est pas pour autant qu'il vous laisse en profiter calmement. Lorsque votre premier plat vous est servi et que vous tentez de le déguster entrecoupé des "tout va bien ?", faites en sorte de le manger aussi rapidement que votre voisin de table. Cette astuce vous évitera de vous sentir seul devant votre assiette car le serveur anglais a pour mission de débarrasser toute assiette vide au plus vite au mépris du rythme général de la table. Et si, comme moi, vous décidez tout de même de prendre votre temps (My Gosh!), préparez-vous à prononcer de manière répétée : "Non, je n'ai pas fini, merci." L'astuce française des couverts positionnés de telle manière qu'ils indiquent la fin de votre plat ne marche pas ici. Seuls les mots comptent, pas les gestes. En revanche, l'attente entre les plats est rare puisque le but est de rentabiliser au maximum chaque table, donc de servir vite. Si vous souhaitez faire une pause pour mieux apprécier le plat suivant, oubliez! Vous apprendrez à ruser et ne rien commander tant que vous ne souhaitez pas le manger de suite.
Les critères ne sont pas les mêmes à Londres qu'à Paris et le plaisir de se retrouver autour d'une table est un bien-être incompris par nos amis anglais. D'ailleurs, lors d'un de mes premiers déjeuners avec une Britannique, celle-ci m'a indiqué à la fin du repas que la prochaine fois, elle souhaiterait que cela dure moins longtemps, peu habituée à passer autant de temps à table. A bien y réfléchir, je suis en train de me demander si nous avons renouvelé l'expérience depuis... Lui ai- je fait peur ? Ah, qu'il est amusant de se frotter aux coutumes de chacun !
Savourez-bien ce billet, si vous avez le temps...
Photo: Unknown