Wednesday, November 25, 2009

The Girls

They come from different paths of life, The Girls, but luckily ended up in the same office where we spend 90% of our life, together, for better or for worse. They come from different countries, even though they mainly cover the Mediterranean area of the world: Spain, Italy, Portugal and all their clichés... The Southern origins could well be the leading and loving thread in our relationship though, no need to hide this cliché either.

The Girls are all so different: tall, shy, forthgoing, self-assured, clumsy... A variety of features and characters that makes it all worth it: adventures, points of view, dilemmas, ideas, recipes, books - all topics are welcome at our greedy and loud table while we eat at all speed (30 minutes, no time to waste in social and subversive activities while at the office). Words are then enthusiastically spoken in all our languages and by some magic transborder alchemy, we all understand each other - the tower of Babel at its best.

Since 30 minutes is never enough for us, not to mention the stolen moments of friendship and complicity here and there during the hectic work day, we spontaneously set the tradition of meeting all together every month or so to enjoy the freedom of our opinions, to share our richness and feast around each other's passions (or a home made Sunday paella, shimmering in true mamma mode).

The result is a colorful quilt: every little square brings its precious story and adds value to the big picture. That's The Girls. My Girls.

Credits: Unknown

Tuesday, November 24, 2009

La définition du Bob

Le Bob, c'est un ami d'enfance pas si enfantine que ça finalement ; les compagnons de route des années d'étude se reconnaîtront immédiatement et identifieront sans peine notre ami lettré commun. Pour définir l'amitié, j'ai voulu passer la parole à un ami donc et à une référence qui symbolise à la perfection les fondements même de cette amitié, le liant qui nous a unis, ce par quoi tout a commencé sur les bancs d'école.

Amitié : n. f. Sentiment réciproque d'affection ou de sympathie qui ne se fonde ni sur les liens du sang, ni sur l'attrait sexuel.

Voilà, ce n'est pas compliqué. En même temps je ne peux m'empêcher de penser que c'est bien loin du compte, comme un petit goût d'insatisfaction dans la bouche. Car l'amitié est aussi patience, compréhension, spontanéité. Elle ne pousse pas toute seule dans un coin non plus : elle s'entretient, demande des efforts (et c'est très bien ainsi) et apporte joie et réconfort tant dans les moments heureux et insouciants que dans les misères et les souffrances. Le lieu commun veut que les vrais amis se jugent surtout à l'aune de leur présence (ou absence) lorsque les nuages s'amoncellent et semblent s'acharner sur votre tête à l'image du "copronuage" cher à mon cœur. Ce lieu commun que l'on voudrait expédier d'un geste de la main car peu commode et révélateur de bien des incompréhensions, figurez-vous qu'il me parle car il apporte une couche supplémentaire et fort nécessaire à la définition académique du terme.

Ces derniers temps, face aux épreuves et changements de notre vie, l'amitié s'est renforcée, a montré le bout de son nez de sa propre initiative et nous a aidés avec cette générosité et cet empressement qui m'émeuvent. Alors voilà, ce petit billet est pour vous, les amis, ces êtres chers finalement indéfinissables à qui je dis MERCI.

Photo : Le Robert


Monday, November 23, 2009

A night at the museum


Avant Noël, ça fleure bon la régression à tout-va et c’est tant mieux : il y a de ces films qui me transportent immédiatement et sans ambiguïté au fin fond de l'enfance couleur de miel et saveur cannelle. C’est avec un plaisir enfantin non dissimulé que je saute à pieds joints dans ces aventures qui vous emmenent au cœur d’un musée qui, sous l’effet d’une malédiction égyptienne s’anime la nuit, pour le meilleur et pour le rire. Ses statues de cire, personnages miniature et le tyrannausaure du coin (qui se tranforme pour l’occasion en un gentil toutou remuant du popotin) bougent et interagissent avec plus ou moins de bonheur jusqu’à nous livrer la morale finale : l’union fait la force ! (Un film américain sans morale de fin, ce n'est plus un film américain.) Tous ensemble, nous pouvons vaincre les méchants et le mal. L’Histoire ne le dit pas, mais je crois bien que G.W. Bush était aussi un grand amateur de contes pour enfants.

Revenons à notre petite histoire et à son univers magique et aventureux qui invite à une soiree de detente sans arrière pensées et loin de toute préoccupation d’adulte. Un moment de divertissement et de bonheur à déguster en toute simplicite, une chupa-chups au coca-cola à la main !

Saturday, November 21, 2009

L'absurdité de l'ignorance

Par M., Londres

La curiosité amène très souvent à approfondir ses connaissances ou encore à découvrir ; cependant, certains sujets restent pour de nombreuses personnes ignorés car ils peuvent effrayer ou sont tout simplement considérés comme inabordables. Il faut avouer que la mort et la maladie incitent rarement à être curieux et que nous préférons tous oublier que cela n'arrive pas qu'aux autres.

Seulement voilà, cette forme d'ignorance compréhensible entraînent des situations cocasses par leur maladresse aux conséquences parfois lourdes. L'auteur en est visiblement inconscient, ou tout du moins nous l'espérons, et la victime tente de l'excuser par politesse en pensant que l'acte est bien irréfléchi. Ainsi, me suis-je retrouvée à table avec un couple d'amis récents et au fil de la conversation, nous avons décrit les étapes importantes de notre vie. Parmi ces étapes, il en est une pour moi très difficile qui est celle du décès de mon père il y a 12 ans. La jeune femme en question me demande alors en toute simplicité et avec un naturel vous laissant sans voix : "Tu penses toujours à lui alors qu'il est décédé il y a 12 ans ?" Outre sa remarquable finesse et sa vivacité d'esprit, je suis restée sidérée par l'absurdité d'une telle question. Peut-on véritablement oublier son père et même au-delà, toute personne proche de nous avec laquelle nous avons partagé une large partie de notre vie ? Est-il possible d'imaginer qu'une personne puisse être gommée et son existence effacée car elle n'est plus physiquement présente ? La mort fait-elle si peur qu'il vaudrait alors mieux rayer la vie de nos défunts ? Fort heureusement non car nous les portons en nous tant que nous vivons ; je dirai même que leur mort nous fait au moins prendre conscience de notre vie et pour leur rendre hommage, nous devons savoir vivre pleinement.

Vous pensez certainement que je n'ai pas eu de chance au cours de ce dîner et qu'il ne faut pas faire d'une exception une généralité. Malheureusement, ce type de situations se renouvellent beaucoup trop souvent à mon goût depuis que j'ai atteint un nombre d'années apparemment estimées comme butoirs "pour passer à autre chose", comme si je devais passer à la lecture d'un nouveau livre et mettre les anciens dans un grenier poussiéreux puisqu'ils ne font plus partie des bestsellers du moment. Pratique mais pas réaliste car ce type de sujets reste à l'affiche de toute votre vie. Traversant une période de chance soudaine, une de mes connaissances m'a récemment demandé sur un ton anodin : "Tu as décidé de ne pas faire ton deuil alors ?" tout en prenant la précaution de précéder sa question d'une phrase qui vous laisse présager le meilleur, "Je ne porte pas de jugements mais..." J'adore ! Oui, c'est vrai, je ne fais pas d'efforts tout de même. Ne serait-il pas plus accomodant de me lever un matin et de me dire : "Tiens, papa, mais qui c'était au juste ? Ah oui, j'ai fait mon deuil, je ne sais plus, je suis passée à autre chose." Pourquoi n'est-il pas acceptable pour certains de comprendre qu'il est possible d'avancer dans sa vie tout en gardant dans son coeur et dans sa tête nos êtres chers et, oui, inoubliables ? Souhaiteriez-vous êtres supprimés par les gens que vous aimez, n'avoir rien apporté à vos proches qu'ils ne puissent conserver avec eux toute leur vie ? Puis-je même ajouter que certaines souffrances laissent des traces indélébiles et que l'accepter, c'est aussi avancer.

Alors, je le dis fort et haut, je n'ai pas fait mon deuil et pourtant, je me porte bien et suis heureuse dans ma vie grâce aussi à ce que mon père m'a apporté, inculqué et la part de lui que je porte en moi. Aujourd'hui, je sais vivre car j'ai conscience de la mort et de la brutalité de certains événements. J'espère que ce petit billet vous permettra de faire attention au poids des mots que vous utilisez sur des sujets que vous avez encore la chance d'ignorer mais surtout que
vous prendrez soin dès maintenant, dès la fin de la lecture de ces derniers mots, de profiter des petites joies simples de votre vie. N'attendez pas et réjouissez-vous ! Nous allons effectivement mourir, nous ignorons le quand et le comment mais nous savons pourquoi il est indispensable de jouir pleinement des instants présents.

Photo :
Georges de la Tour (1542-1519)
La Madeleine pénitente
Huile sur toile - 128 x 94 com
Paris, Musée du Louvre

Thursday, November 19, 2009

World without end


A big fan of medieval times, I have fallen head over heals for the latest Ken Follett that made it to my bedside table where it has a special spot in the sun and dust (and it will have one for a long time, given the number of pages). Having read with sheer pleasure and excitement the famous Pillars of the Earth, I jumped at the first opportunity I had to lay my hands on the “sequel”. To be honest, I cannot remember much of the Pillars, but the geographical names are another story and Kingsbridge with its all-powerful priory and nunnery is now a more familiar place, as it were. Given all the cruel plots that are being hatched within its walls though, I am not sure it would be a welcoming place, not to mention that as a woman I would rather live in more modern and tolerant times (well, the notion of tolerance and modernity may actually vary horrendously from one country to another and do not necessarily work wonders together, hum...).

But let’s not digress and take things from the start: the book opens on suspense and a breathtaking adventure so it is captivating from page 1 and delays no further the reader’s pleasure en expectations. The details about rough life in the 14th century are numerous and fascinating – I have a soft spot for all the descriptions of food and beverages (cider for the poors, ale for the rich…) of the time. They play a brilliant role in setting the backdrop of the story and become a character of their own. Injustice seems to rule more than ever and women from the lower classes are treated as sub-human beings with no rights whatsoever, while children can also be sold for an emaciated cow. Trials for witchcraft are popular distractions (women under fire, again) that keep the crowds under check and provide entertainment for free, while religion mingles dangerously with superstition and ignorance, a terrifying means!

Needless to say, I am enjoying every intricate page and know that I will relish every opportunity to cuddle up in a warm corner and travel back in time where Kingsbridge awaits me.

Wednesday, November 18, 2009

A day at the museum

Some time ago I had already planned on spending one whole day at the museum in The Netherlands... (I am keeping the destination secret since I am still planning to go, a little suspense won’t hurt, right?) Well, I did get to spend one full day at the museum, but not exactly in the country I had expected and not exactly for the reasons I had expected. What do you know... To try and recover from the deeply sad event of the beginning of our week (see previous post), hubby and I decided to spend one day at the king of all museums, I have named the Louvre.
Last time I visited it, it was 9 years ago and I had kept fond memories of it despite the extensive renovation work ongoing at the time.


I now had the opportunity of admiring the results: clean walls, optimized lighting, clear presentation of the art works and masterpieces and fluid itineraries for the visitors. Overall, a success story and a very long day spent wandering very slowly in the magic spaces of the Italian and French paintings (16 and 17th centuries) and of Greek and Roman statues, with a little visit to Canova and his sensual and voluptuous sculptures. As the sun set calmly over centuries of history and the glorious Louvre, I stopped here and there to take a few pictures in the attempt of rendering the fascinating atmosphere that pervaded the museum, in and out.



Even though our hearts still ached from the loss of our dear dog, our mind did find some comfort and solace in the beauties and messages of art and its history and I will be forever grateful for it, to the point that I am now thinking of subscribing to the Amis du Louvre program... Looking ahead for more soothing discoveries in an amazing building!


Credits: TheDaydreamer (with iPhone)

Monday, November 16, 2009

To our faithful and loyal companion, Owen


Owen

October 20, 1997 - November 9, 2009



Picture: TheDaydreamer - November 2009 - Zandvoort beach

Thursday, November 5, 2009

Travaux pratiques


Des cours de travaux pratiques suivis à la faculté, il ne reste plus grand-chose dans ma petite tête de mule, à part un sentiment d’échouage sur une plage déserte et inhospitalière qui n’était pas la mienne – à peu près la même sensation qu’en cours de mathématiques au lycée, si vous voyez ce que je veux dire. Pas joli joli tout ça.

En revanche, les travaux pratiques de ces derniers jours sont d’un tout autre ordre et appartiennent au royaume féerique des surprises (j’adooooore le surprises), celles qui vous attendent silencieusement le soir, à la lumière douce et sautillante des bougies. Les dog-sitters chargés de tenir compagnie à mon chien (oui, vous avez bien lu : les dog-sitters) font partie de ces personnes passionnées par la nature, par ses plus majestueuses manifestations comme par son infinie petitesse et délicatesse ; chargés de livres, dépliants, binocles et autres instruments d’observation et d’apprentissage, ils ont pris leurs quartiers d’hiver chez nous, histoire de garder un œil sur Le Chien chéri.

C’est ainsi que les travaux pratiques ont commencé pour moi aussi, nouvelle mouture : quelle ne fut pas ma surprise en rentrant un soir de trouver la table recouverte de coquillages, feuilles en tout genre, brindilles, noix et champignons – le fruit de leur journée passée en plein air à glaner ce que les bois et la plage à quelques encablures de la maison ont de mieux à nous offrir en cette saison ! Le choc après huit heures bien tassées d’ordinateur fut d’autant plus grand pour moi que les bougies étaient allumées et qu’une tasse de thé chaud m’attendait bien sagement.



D’une anecdote de voyage à l’autre, d’une histoire de coccinelle aux squelettes de seiches, en passant par les espèces d’oiseaux ayant élu domicile dans notre modeste arrière-cour, les heures ont filé, rapides, agréables, la chaleur s’est installée et j’ai enfin appris à apprécier les travaux pratiques.

Je retournerais bien à l’université, moi…



Photos: TheDaydreamer

Wednesday, November 4, 2009

Gomorra

Autant jeter de saines bases tout de suite : je suis italienne. Voilà la question identitaire classée, cela devrait faire plaisir à certains ; cela devrait aussi vous empêcher de croire que les commentaires qui suivent sont ceux d'une chauvine française essuyant ses pieds sur les tristes réalités transalpines.

En revanche, cela pourrait aussi justifier les rares mots doux que je réussirais peut-être à placer dans ce billet, malgré l'invraisemblable cruauté du film Gomorra, de la mafia. Alors certes, le film dépeint la mafia (Camorra) solidement enracinée dans tous les coins et recoins de Naples et alentours, mais cela pourrait tout aussi bien être n'importe quelle mafia, entendue comme une organisation criminelle aux ramifications internationales, planétaires, sidérales (suivez particulièrement l'histoire du petit tailleur talentueux, elle est révélatrice). Elle se penche sur votre berceau dès votre naissance si vous avez la chance d'être mal né dans une de ces zones de non-droit caractérisées par la poussée de barres labyrinthiques ; elle vous promet alors protection et richesse - si vous ne respectez pas ses règles en revanche, c'en est fini pour vous, quel que soit votre âge.

Reine du grand banditisme, elle avance masquée sous couvert de légitimité et remplace ainsi les réseaux officiels, l'Etat, s'imposant comme la seule loi, la seule autorité.

Le danger de la diffusion du film à l'étranger, je l'ai testé pour vous : certains spectateurs n'ayant jamais mis les pieds en Italie m'ont assaillie de questions. Extraits : "Ah, mais je ne savais pas que c'était comme ça en Italie". "Tout le monde dit que c'est beau, l'Italie, mais ce n'est pas vrai !" Je vous fait grâce de la suite. Alors forcément, comme pour tout, sans expérience et connaissance, les étiquettes sont vite collées, les nuances gommées et les stéréotypes ont la vie dure - ironiquement, cela va dans les deux sens !

Détruit le cliché du pays de la dolce vita : l'Italie est intimement façonnée et balafrée par la mafia - et le présent de l'indicatif n'est pas un hasard dans ma phrase. Oui, l'Italie c'est aussi ça et peut-être même pire. Pour s'en rendre compte, ce film est essentiel, sans chichis et d'un réalisme saisissant de cruauté quotidienne. A voir. Absolument.

Tout comme l'Italie. A voir. Absolument.

P.S. Le film est l'adaptation du livre de Roberto Saviano dont la tête a été mise à prix par la mafia.

Monday, November 2, 2009

Tools of the trade

Members of Medieval guilds each had their specialty and the tools to help them carry their specialized tasks. Well, I feel a bit like one of these brothers while I am here trying to take pictures (with still no camera) and have fun with them. Usually, hubby's camera offers a whole range of possibilities, not to mention iPhoto.

These days though, I had to find new ways to play around with pictures taken (quite unsuccessfully) with my phone or with existing pictures. That's when the tools of the trade come in handy.

The first one I would like to tell you about is Tiltshiftmaker. This free service lets you upload your picture and give it the tilt-shift effect you want by selecting a couple of settings. The final result may vary significantly depending on the settings you chose, but also on the type of picture you selected in the first place. I find that eagle-eye pictures of monuments or of people/crowds give a better rendering of the miniature style image - this is where I expect you to spread out your winds and fly away.

More down to earth, and to give you an idea, here is a little "before" and "after" session:

Before:

After:


The other lovely tool I found out about only recently is Rollip: it allows you to give the Polaroid effect to your pictures, chosing from a wide range of effects, styles and even fonts to write messages on the final picture. No need to fly away here... You can see an example below:


If you would like not to write anything at the bottom of the picture, this is also one of the available options; and if you would like the colors to be less faded, no problem either... The tool is easy to use and quite fast too. The advantage of both lies in the fact that you do not need to download and install anything. Definitely a bonus in my book. Have fun!

Sunday, November 1, 2009

Les feuilles mortes

Bien loin des lumières de la ville, c'est en forêt que nos pas nous emmènent, le Chien et moi, alors qu'une pluie de flocons dorés virevolte au-dessus de nos têtes émerveillées. Ils se posent avec un doux crissement qui laisse présager les flocons blancs à venir et recouvrent toutes choses ; ce paysage qui est le nôtre, dont nous connaissons presque chaque pierre et chaque brin d'herbe, n'est plus tout à fait le même...


Sous sa douce couverture ambrée à laquelle chaque nouvelle feuille apporte son lot d'histoires, il apparaît plus mystérieux. Inutile d'y suivre nos pas : à peine avons-nous parcouru quelques mètres que de nouvelles feuilles viennent effacer toute trace de notre passage... Et la magie de l'automne, feuille après feuille, opère, avec la complicité ailée du vent du nord.

Photos : TheDaydreamer (via iPhone)