
Friday, October 30, 2009
The Master Eye

Le messager des dieux

Dans la Grèce Antique, Hermès était le messager des dieux – un message par-ci, un message par-là, tout en donnant accès à l’au-delà aux trépassés. Que de responsabilités qui ont fait garder à ce personnage ses lettres de noblesse jusqu'à nos jours !
Fidèles à la tradition à haut risque de la sempiternelle compétition entre mortels et dieux, les humains se sont dotés de la maison Hermès, héros des temps modernes qui se devait d’être au moins tout aussi efficace que son homologue divin en termes de communication. Le pari est gagné tant dans le monde du luxe à vous faire rêver debout Hermès ne se présente plus. Et pourtant, loin de se reposer sur ses lauriers, la maison a encore sorti de son chapeau une campagne publicitaire à faire pâlir d’envie tous les dieux de l’Olympe – les mortels, gourous de la communication sous bonne influence, se sont litteralement surpassés.
C’est en feuilletant un exemplaire de Elle (référence indiscutable, vous en conviendrez) que mes yeux se sont posés pour la premiere fois sur cette page aveuglante de blancheur hivernale, réchauffée en une seule touche savamment placée par les tons chauds, proches de la terre nourricière, des célèbres carrés qui formet un abri accueillant et enveloppant, une source de lumière qui nous attire en lieu sûr. Couleurs contrastantes et dramatiques, disposition stratégique des centres d’intérêt et horizon bas attirent immédiatement et efficacement l’œil sur le produit détourné de son usage premier et à la forme finie tout en rondeurs maternelles. L’ensemble est envoûtant car l’imagination et la poésie trouvent dans ces grands espaces de quoi s’ébrouer tels les chevaux d’une troïka digne des pages de Tolstoi.
Depuis, plusieurs tableaux ont fait leur apparition pour venir compléter la collection. Chacun d’entre eux invite au voyage en nous faisant imaginer un nouveau chapitre de cette fable hivernale où nous pouvons galoper à bride abattue aux côtés de loups et rennes dans un univers de glace, neige et forêts lointaines…
Espérons seulement que les dieux soient tout aussi envoûtés que nous par cette alliance efficace au point d’en oublier une quelconque riposte !
Photos : Eric Valy
Tuesday, October 27, 2009
Des pommes, des poires...

Un service à grande vitesse

Vivre à Londres, c'est apprendre à aller de plus en plus vite : foncer dans les couloirs du Tube au mépris des autres passagers pour sauter dans un wagon, réserver des semaines à l'avance dans les lieux réputés pour tenter d'avoir les places restantes au plus vite, courir sur les trottoirs pour échapper à la foule peu regardante et enfin, manger rapidement (oserais-je dire "bouffer") pour ne pas perdre une minute de cette journée qui passe si vite.
Seulement voilà, la Gauloise que je suis imite à merveille dans cet univers à grande vitesse le récalcitrant Obélix, surtout lorsqu'il s'agit de me restaurer. Il est alors hors de question que j'ingurgite des proportions énormes de nourriture pour satisfaire mon estomac sans prendre le plaisir d'en savourer les saveurs. Car, oui, il est possible de déguster différentes saveurs à Londres. Le plus gros défi n'est pas de trouver un bon restaurant mais de lutter contre le service à l'anglaise dans ces bons restaurants.
A peine êtes-vous assis qu'un serveur se dirige vers votre table pour connaître votre choix. Pour y répondre, faut-il avoir eu le temps de consulter la carte. Je me retrouve donc généralement à lui demander de revenir quelques instants plus tard. Peu satisfait de ma réponse et visiblement dans l'incompréhension que je puisse être à table sans déjà avoir ma bouche pleine de nourriture ou de liquide, il me demande alors : "Souhaitez-vous prendre un verre en attendant ?" Pour choisir mon vin, il en va de même, j'ai besoin de connaître leur liste. Lorsque, enfin, vous récompensez le serveur de sa patience en lui précisant vos plats et votre vin, ce dernier ne manque pas de revenir toutes les deux secondes pour savoir si "tout va bien". Alors, oui, tout allait bien jusqu'à la 15e même question où vous commencez à vous lasser. Le silence est un mot inconnu à Londres et bien que le terme "enjoy" soit utilisé à toutes les sauces, ce n'est pas pour autant qu'il vous laisse en profiter calmement. Lorsque votre premier plat vous est servi et que vous tentez de le déguster entrecoupé des "tout va bien ?", faites en sorte de le manger aussi rapidement que votre voisin de table. Cette astuce vous évitera de vous sentir seul devant votre assiette car le serveur anglais a pour mission de débarrasser toute assiette vide au plus vite au mépris du rythme général de la table. Et si, comme moi, vous décidez tout de même de prendre votre temps (My Gosh!), préparez-vous à prononcer de manière répétée : "Non, je n'ai pas fini, merci." L'astuce française des couverts positionnés de telle manière qu'ils indiquent la fin de votre plat ne marche pas ici. Seuls les mots comptent, pas les gestes. En revanche, l'attente entre les plats est rare puisque le but est de rentabiliser au maximum chaque table, donc de servir vite. Si vous souhaitez faire une pause pour mieux apprécier le plat suivant, oubliez! Vous apprendrez à ruser et ne rien commander tant que vous ne souhaitez pas le manger de suite.
Les critères ne sont pas les mêmes à Londres qu'à Paris et le plaisir de se retrouver autour d'une table est un bien-être incompris par nos amis anglais. D'ailleurs, lors d'un de mes premiers déjeuners avec une Britannique, celle-ci m'a indiqué à la fin du repas que la prochaine fois, elle souhaiterait que cela dure moins longtemps, peu habituée à passer autant de temps à table. A bien y réfléchir, je suis en train de me demander si nous avons renouvelé l'expérience depuis... Lui ai- je fait peur ? Ah, qu'il est amusant de se frotter aux coutumes de chacun !
Savourez-bien ce billet, si vous avez le temps...
Photo: Unknown
Friday, October 23, 2009
The cow parade is on

Tuesday, October 20, 2009
12 BOUGIES RIEN QUE POUR LUI
Thursday, October 15, 2009
Wednesday, October 14, 2009
Morning eyes
Tuesday, October 13, 2009
En simultané

Du cœur au corps

Sunday, October 11, 2009
Who wants to be a millionnaire?

Comme un oiseau sur la branche

Thursday, October 8, 2009
La flamme qui venait du froid

Alors que les journées se font de plus en plus brèves et froides, l’envie de se blottir sur un canapé aimablement enveloppé dans une douce et chaude couverture caramel se fait sentir tel l’appel de la foret. Comme pour recréer les foyers d’antan et en retrouver la chaleur primordiale – ou plus probablement pour conjurer le froid qui les hantait – l’idée d’allumer un feu de bois, aussi petit soit-il, fait des étincelles dans notre cerveau en mal de trouvailles.
Traditionnellement, les Pays-Bas produisent et vouent un culte sans bornes aux chandelles et, même si je pense que cela a fort à voir avec quelque considération pécuniaire et non poétique, je ne peux nier que le spectacle de tant de fenêtres illuminées par une petite flamme trébuchante qui se reflète dans l’eau du canal reste un émerveillement ! Le pli a été vite pris chez nous aussi, allégrement inspiré par une version plus moderne de la chandelle : le Kivi d’Iittala aux multiples couleurs (le rose-olive est changeant en fonction de la…lumière, je ne vous dis que ça).
Forcement, la marque puise ses racines dans la froide Finlande, mais elle fait aussi appel aux talents de designers aux multiples origines, du nord comme du sud. Le résultat est une guirlande d’articles à l’allure actuelle et raffinée, a la fois poétiques et fonctionnels et qui se marient a la perfection avec une décoration dépouillée – cela ne nous étonnera pas – mais aussi avec un cadre plus richement traditionnel qui ne demande qu'à être allégé avec quelques touches d'impertinence. La collection des oiseaux, des chouettes aux pingouins, ouvre à elle seule les portes de l'imagination... De quoi laisser l’hiver a votre porte !
Je tends à croire que ce n’est pas un hasard si le dépliant publicitaire des derniers bijoux de la marque a atterri sur mon paillasson humide et frileux par une journée grise et pluvieuse ! Encore une fois, une très belle maquette fait appel à une alliance chromatique élégamment classique (noir et or) pour mettre subtilement en valeur chaque objet et la lumière qu’il fera pleuvoir sur votre intérieur. La version moderne du foyer est le cœur palpitant de cette collection :
Idéale pour tous ceux qui veulent une cheminée à portée de main, la déplacer ici et là dans la maison et se réjouir autour d’une bonne table de cette source de chaleur portable a l’allure futuriste. Sortez les briquets !
Saturday, October 3, 2009
Je m'envole au paradis, je vais à Rio...
Jouer c'est bien, surtout pour faire mieux passer la pilule de la grisaille qui s'installe et de la tempête qui arrache tout ce qui dépasse sur nos côtes bataves, mais un petit souhait me vient à l'esprit : si nous retournons au Brésil pour les JO, il faudra mieux nous armer. L'image n'était pas volontaire, mais bon, à bien y réflechir, elle n'est peut-être pas si innocente vu l'ambiance sur place ; le pays et Rio ne sont pas faciles d'accès en raison, pour commencer, des distances à parcourir, et puis du climat qui y règne, avec cette tension sous-jacente palpable pour toute personne de passage. L'expérience est donc sûrement perfectible. En attendant notre deuxième chance, c'est sur les notes charmeuses d'Astrud Gilberto que je vous livre quelques clichés de plus extraits de notre album ensoleillé :
Bon week-end à tous !
Friday, October 2, 2009
The Hound of the Baskervilles

Thursday, October 1, 2009
Se faire tailler un costard

