Sunday, May 31, 2009

Taste this!

The result of the treasure hunt is going to be revealed to you today, in this same post, so hear the drums roll, focus with all your reader's attention, stop hoovering around the apartment, call back the hounds and plunge into this map showing you where our current vacation is taking place:
This is our first time here in Mauritius, even though I somewhat have the feeling of knowing the place a bit already: when I was little I used to go through the stamp collection we had at home and my favorite stamps represented exotic, colorful birds with funny shapes and beaks. The stamps were from one of those places that seemed unreachable, a faraway retreat with a name that sounded adventurous: Mauritius.

Believe or not, here we are, years later.

No discovery of a new destination should go without the discovery of new tastes, so we started going down the culinary road in Mauritius and happily plunged head first into freshly made juices: pineapple, orange, banana, mango you name it. They are generally served chilled to try and bring your body temperature down, but in the evening or in the reddening sunset sky, they come with the addition of a splash of rhum (we tried the Saint Aubin, spiced) which will then make your head slightly spin, but you will definitely keep smiling by fixing your stare on the magic sky light.

The local dishes are essentially made of fish or shellfish and flavored with spices for what can be an unexpected sweet and sour combination of tastes: think along the lines of curry fish terrine, crab soup, spiced octopus, octobus salad or seabass. Meat is also part of the taste revelation with curry and coconut lamb or honey chicken - again, the combination of spices and sweet flavors with the main component of the dish. As always, what is in your plate reflects the history and environment of the land and this is why Indian influences also have their say, first and foremost with the "caris" - curries - and then with dishes like the chutney of "pomme d'amour" or mango chutney. I left on purpose the "pomme d'amour" in French since it literally means "apple of love", or more flatly, tomato. Isn't the name of this fruit gorgeous? It should be repeated as a mantra ten times a day to fill us with happiness. I will start the routine this very evening, promise.

Ti-poori also comes from India and is a fried pancake - well, this is what comes to my mind as the first association, but really, it is much fluffier than a pancake - that you can garnish with all types of chutneys, aubergine or pumpkin paste before rolling it up and diving ferociously into it; the taste is quite sweet but enlivened by the filling you have chosen.

Deserts are one of my passions when it comes to food so I have been pleased to taste quite a few that have made the evening even sweeter than they already are: napolitaines (sort short pastry cookies, very hard to the first bite but they actually dissolve in your mouth for a very nice effect), exotic fruit mousse (coconut, mango) and possibly the simplest of all and also my favorite, the fruit salads with vanilla syrup enriched with cardamom pods and subtle taste of star anise that looks so pretty, to make things even better when you look down into your plate!

Guess what?

Time to go to dinner! Enjoy...

Saturday, May 30, 2009

I am reading...

Le doux parfum de l'océan indien (pour ceux qui rament dans le flot d'indices laissés ici-même hier, en voici quelques-uns supplémentaires, chui gentille, hein), le murmure du vent dans les feuilles de cocotier, les chants stridents des oiseaux et le sable blanc parsemé de morceaux de corail sont un cadre parfait pour une bonne dose de lecture inspiratrice. Certes, tous les parfums et les nuits étoilées (tant d'étoiles qu'elles me font penser à mon père, passionné d'astronomie - il ne saurait plus où donner de la tête ici) m'ont replongée dans les aventures de Wilbur Smith et de ses fabuleux et téméraires corsaires, ces aventures qui ont animé de leur rebondissements éffrénés tant de journées de plage ! 

Pourtant, cette fois-ci ce n'est pas Wilbur Smith et ses héros qui peuplent les chaudes journées au bord de l'eau claire : une autre catégorie d'aventuriers m'accompagne, toujours vaillants et prêts à batailler pour leur roi - vive les Trois Mousquetaires !

J'ai déjà eu l'occasion de le mentionner dans ces pages, je trouve qu'à chaque environnement correspond un livre - ou plutôt, à chaque environnement devrait correspondre un livre. Dans cet ordre d'idées, il est clair que les mousquetaires n'ont pas grand-chose à voir avec la route des épices, la culture de la canne à sucre ou le rhum à siroter pour les plus costauds sous le soleil équatorial... Et pourtant, le rythme rapide des tableaux - ce livre est tellement graphique il me rappelle à chaque instant le film, vous savez, celui en noir et blanc... - les revirements de situation et les intrigues politiques tissent une toile qui trouve parfaitement sa place dans le dépaysement, cette envie d'un ailleurs, d'un autre temps - la téléportation littéraire ne s'est jamais aussi bien portée. Il ne nous reste plus qu'à espérer que la reine remette à temps la main sur ces maudits ferrets de diamants. Un pour tous et tous pour un !

Qui a dit que les diamants sont les meilleurs amis de la femme, au fait ?

Friday, May 29, 2009

Chasse au trésor

Afin de vous permettre d'identifier notre île au trésor sur votre carte parcheminée, veuillez vous munir d'un encrier et d'une belle plume d'oie à la pointe bien effilée ainsi que d'une loupe pour bien lire les indices précieux livrés dans ces pages.

Il paraît que notre île abrite une multitude de merveilles - je ne sais pas encore si elles sont au nombre de sept, mais nous allons découvrir cela ensemble au fur et à mesure que ma plume glissera sur ces pages.

Dans le désordre, le poisson trompette, le chirurgien, l'étoile de mer, le bénitier, le requin vivent ici en toute quiétude, entre éponges, coraux, bananiers, cocotiers, manguiers et frangipaniers. Enfin, je vous dis le requin, mais grâce au ciel cette première journée de snorkeling nous a épargné la vue de ce que certains admirateurs définissent un charognard et d'autres considèrent un prédateur sans pitié. Il paraît aussi que les dauphins animent l'océan au-delà des passes et de la barrière de corail... Nettement plus joueurs et aimables, je préférerais rencontrer ces habitants marins là !


Vivait ici en d'autres temps moins pacifiques le dodo, ce curieux oiseau incapable de voler - étrange, non, pour un oiseau ? Cela lui a coûté la vie, exterminé par les colonisateurs hollandais gourmands de sa chair.


Cette liste d'indices gracieusement fournie devrait à présent vous permettre de mettre une belle croix sur votre carte du monde afin d'identifier ce petit paradis terrestre sur lequel veille paisiblement le grand Morne.

Thursday, May 28, 2009

Avion de nuit


Comme un écho à l'un de mes derniers billets déguisé en lettre ouverte à notre chère Sophie nationale (cf. Lettre à Sophie Loubière), voici donc l'avion de nuit qui fait suite au Parking de Nuit. Je ne suis pas tombée sur la tête dans le noir, mais les analogies se succèdent en ce moment avec un rien de troublant et de fascinant à la fois.

En route pour des vacances tropicales que je garderai secrètes pour le moment - seulement pour le moment, histoire de faire saliver mon petit monde et de vous proposer quelques indices ici et là doublés d'une devinette sous le soleil - j'ai donc dû me plier bien malgré moi à l'exercice du voyage en avion. Long, le voyage pour le coup ; mettez-en deux, de voyages pour le double coup. Le deuxième pour une bagatelle de 12 heures de vol, de nuit. 

Afin d'avaler cette pilule plus tranquillement que d'habitude, je me suis sagement préparée : podcasts à volonté et à portée d'oreillette, livre (merci Alexandre Dumas d'adoucir ainsi mes souffrances de voyageuse des airs en deux coups d'épé bien ajustés), Le Monde et musique à gogo. Inutile de vous dire que l'analogie absolue est celle du dernier épisode du Parking, tout en haut de la liste des podcasts à écouter pendant que l'avion file avec fort vrombissements de moteur vers notre destination de rêve. 

Et c'est là que, une oreille tendue vers l'émission, j'ai soulevé le cache du hublot pour découvrir une merveille : un coucher de soleil réminiscent des meilleurs Tequila Sunrise, un peu de jaune, un soupçon d'orange, un trait de soleil sanguin, deux ou trois touches de chantilly nuageuse pour le relief, le tout profilé le long de l'immense aile de l'avion, seule ligne tranchante dans ce doux horizon. Cet instant d'émerveillement a été suivi d'une autre révélation encore plus nocturne celle-là : un bref coup d'œil à l'univers environnant plongé dans le ténèbres - mis à part le petit phare du bout de l'aile, seul repère dans la nuit - m'a fait découvrir toutes les étoiles du firmament, plus belles, lumineuses et grandes que jamais ! J'avais l'impression de pouvoir les toucher du doigt pour accéder à un autre monde, fait d'harmonie et d'immensité.

D'autres épisodes de vie sous l'équateur à suivre...

Monday, May 25, 2009

In other words

When you live in The Netherlands, it is only too obvious that flowers should be all around you, from the field next door to your own garden or dining table. What is maybe less common is to hide these precious little things in between the pages of your books. I like to believe that is a very retro habit...even though I actually do not know what inspired it to start with. Do you have any idea maybe?

What I do know, is that the effect they have on me is a very sentimental one - readers may have noticed along these daydreaming pages that I have a very soft spot for all things sentimental... Oh well, that's my lifestyle! Just imagine that one beautiful day you feel like flipping through the pages of a book you read a few years back: you take the book out, start leafing through and that's when an unexpected faded green leaf falls to you feet! Where did you pick it up? How did it end up there in the first place? Was its presence in the book linked with the actual story the author wanted to tell?

Delightful children offered me this buttercup and its green companion this week during our discovery of the Zaanse Schans. Before they faded away, I preciously clasped them in the Amsterdam guide I carry on each and every field trip. Next time I will open the page, hopefully the sight of the little treasure will bring me back to the pleasant Sunday spent with dear friends and their kids. A story within the book's story, in other words.

Au bord de la rivière

Au bord de la rivière Zaan surgissent les moulins, ces géants assemblés avec minutie au fil des siècles pour broyer ou moudre à la force du vent pierres, épices (moutarde) et blé, par exemple. Ces paisibles mécanos ponctuent encore les rives de la rivière Zaan et offrent un cadre parfait pour une excursion en plein air à la fois divertissante et enrichissante. Accompagnés d'une tripotée de chers bambins aux têtes plus ou moins blondes en fonction de l'âge, les moulins nous ont permis de passer une charmante journée d'été avec nos amis de toujours, en visite en terre batave pendant quelques jours (et d'ailleurs, certainement pas assez longtemps - petit message personnel).

Autour des moulins, silencieux et puissants gardiens de ce monde d'autrefois, s'élève un village faits de petites maisonnettes en bois dignes des contes de fées et accueillant une faune et une flore à vous faire rêver les yeux grands ouverts ; ça tombe bien, non ? Le vert - de la couleur des lattes de bois des maisons à la pelouse - est la couleur dominante de ce décor parfois kitsch, mais toujours flatteur pour l'œil et animé par l'envol d'une bécasse ou la procession attendrissante d'une cane et de ses canetons se dandinant de gauche à droite. 

Pour boucler ce parcours bucolique et touristique - tout est réglé comme sur du papier à musique pour vous accueillir dans ce Disneyland sauce hollandaise - une halte au musée des sabots s'impose, pour unir l'utile à l'agréable, car avec un peu de chance vous pourrez assister à un atelier de fabrication selon les traditions des sabotiers. De quoi rentrer au pays la tête pleine d'idées et d'images et, je l'espère, d'histoires et anecdotes à raconter aux petits copains et à la maîtresse.

Tuesday, May 19, 2009

Chère Sophie Loubière...

Chère Sophie,


Quand l’idée de vous écrire m’est venue, par une belle soirée enveloppée dans une lumière ambrée toute flamande, je me suis dit que c'était tout de même courageux d’écrire à quelqu’un qu’on ne connaît pas. Puis, retournant cette pensée à plusieurs reprises dans ma tête, je suis arrivée à la conclusion contraire – ça m’arrive souvent, c’est normal, n’ayez aucune inquiétude quant à ce revirement soudain de situation ; qu’y a-t-il de courageux à écrire à quelqu’un que je n’ai jamais rencontré ? Rien, au contraire : la plus grande liberté d’expression est possible et je peux donc vous dire le fond de mes pensées sans crainte. Et il est bon, ce fond. Pour l’acte de bravoure, il faudra repasser, c’est sûr. Tout de même, il fallait que je vous dise deux mots, alors j’espère que mon manque d’héroïsme ne vous empêchera pas de poursuivre la lecture de cette missive adulatrice.

 

Je ne peux pas dire ne jamais vous avoir vue, parce qu’il y a quelques années de cela, j’ai cherché votre visage sur Altavista (oooh, vous vous souvenez d’Altavista ?) ; déjà passionnée par votre émission radiophonique Dernier Parking Avant la Plage, sur France Inter (j’y arrive, j’y arrive), je voulais tout savoir sur vous et vous connaître, à commencer par votre enveloppe physique ; il faut bien commencer quelque part, sans compter que, comme dit le commun des mortels, les relations sont bien meilleures lorsque l’on peut enfin mettre un visage sur un nom, ou inversement. Je ne fus pas déçue : brillante journaliste au bocal en ébullition constante, à la voix suave et fascinante taillée sur mesure pour la radio, vous êtes en plus jolie. Voila qui ne gâche rien, vous en conviendrez.

 

Pour différentes raisons que je n’évoquerai pas ici, je n’ai pas pu m’abreuver à votre source de divertissement, d’enrichissement et de dépaysement subtils pendant plusieurs années. Dernièrement, j’ai toutefois été faire un petit tour  chez vous et je me félicite avec ma petite personne d’avoir eu la présence de souris de cliquer sur votre nom, dans la liste des producteurs de ce temple de l'impertinence intellectuelle qu’est France Inter.

 

Et là, je découvre abasourdie  que vous êtes active, plus que jamais, à une heure de relâche et de béatitude totale, à l’heure la plus propice à engranger la substantifique moelle de ces extraits que vous lisez si bien : le vendredi en fin de journée (je suis au club de sport à cette heure-là, mais peu importe, la technologie fait des miracles cette saison…). En un instant, votre voix résonne dans ma tête et je me frotte d’avance les tympans de joie à l’idée de vous retrouver. L’émission a changé et s’intitule Parking de Nuit et j’aime croire qu’il s’agit de la version hivernale de sa tant aimée ancêtre. En deux temps, trois mouvements de nano-technologie ou peu s'en faut, les podcasts sont téléchargés, les écouteurs - toujours trop grands pour mes petites oreilles - calés de force au creux de celles-ci... C’est parti ! Le sourire aux lèvres, j’ai écouté vos deux dernières émissions, sous la couette pour une concentration maximale. Toujours aussi dépaysant, le contenu me transporte, me titille, m’amuse et me motive. Tout ce que je cherche dans une émission radiophonique est là, comme au bon vieux temps.

 

Malgré le grand bonheur qui va de pair avec ces retrouvailles émouvantes et énergisantes à la fois, je dois vous dire que j’espère vivement vous retrouver pour un Dernier Parking Avant la Plage sous le soleil estival : l’émission sera-t-elle au rdv de mes douces vacances méridionales ? Sa fraîcheur, ses jingles, ses cocktails et ses extraits littéraires ont nourri mon imagination pendant les chaleurs hollandaises – elles existent – et je me revois collée à l’ordinateur, la porte vitrée du patio grande ouverte pour vous écouter tout en regardant les chats et les corbeaux animer notre arrière-cour. Le bonheur, tout simplement.

 

D’ici-là, dans le fol espoir que la version ensoleillée du parking reprendra bientôt pour nous faire plonger dans une eau revigorante et fraîche - je sais que l'émission n'existe plus depuis 2005, c'est bien ça ? - je tendrai l’oreille pour écouter chaque mot, chaque souffle et cliquetis de clés de voiture émanant du parking de nuit où je stationnerai bien sagement, niveau -2, pilier B. 


Au fait, puis-je y réserver une place à l’année ?

 

Merci de m’avoir écoutée (je n’aurais jamais cru pouvoir vous dire cela, à vous, chère Sophie !) et à bientôt sur les ondes,

 

The Daydreamer

 

Monday, May 18, 2009

Les bonnes adresses

Il est toujours agréable de flâner dans les magasins de décoration, mais dernièrement les amies bien intentionnées m'ont guidée sur les sentiers virtuels de la décoration en partageant quelques bonnes adresses Internet. Afin d'éviter l'effet carnet d'adresses, incontournable des pages d'un quelconque journal de décoration pour la célébrissime ménagère de moins de 50 ans - on l'aime, on l'aime même à l'infini - prenez donc vos ordinateurs portables sous le bras, installez-vous à la terrasse d'un café avec wifi et thé glacé goût pêche et gingembre en prime, et cliquez dans l'insouciance la plus totale sur ce premier lien.

Une adresse pleine d'idées et tout genre, des plus classiques aux plus farfelues pour décorer votre cabane, villa ou château ou pour trouver d'astucieuses idées cadeau, utiles et futiles; une petite préférence me fait pencher pour la rubrique Univers, avec à l'affiche de l'univers Bureau une belle pièce qui fait rêver les yeux grands ouverts et donne envie de se transformer en véritable stakhanoviste zélé :


Le clin d'œil moderne du jour sera pour une série de miroirs, échos des lunettes Ray Ban pour le uns et hymne à l'envol printanier des hirondelle pour les autres ; à vous de choisir finalement entre la touche fashion et la touche poétique :


Autre petite trouvaille - merci Bibi pour celle-ci - le Souk est la boutique en ligne d'une décoratrice hollandaise à l'origine d'un très beau blog. La boutique n'est pas immense et fait penser à un espace aux couleurs naturelles, assez dépouillé mais où chaque objet est choisi avec soin et goût et exposé sans détours pour éviter de brouiller les pistes :

Avec un peu de chance, ces idées décoration seront vos muses pour les prochains changements dans votre nid, d'autant plus qu'avec les chaleurs estivales à venir, mieux vaut limiter vos déplacements et flâner... sans lever le petit doigt.

Sunday, May 17, 2009

The night walk

It is pitch dark, not a sound comes from outside aside the splashing of heavy rain drops on the street and the window panes. It is raining so heavily, it is ever so warm under the duvet, but I cannot sleep. I open one eye, then the other. Let's take a night tour, with senses barely alert. The wooden floor is not cold, it feels friendly and inviting - no slippers needed. The wood does creak a bit, but I manage not to disturb hubby's peaceful sleep. I can barely see, the sleepy eyes are still not used to darkness and somewhat the eyelids refuse to lift... I feel my way to the door, open it slowly and spot the familiar patch of light on the floor in the corridor: street light. Carefully, I start walking down the corridor; let's check on doggy. I cannot see him - brown fur on brown pillow - but I hear his deep and regular breathing. A flash of light: I recognize the apartment now, briefly, violently lit up by a lightning. I hold my breath and wait for what I think is the inevitable thunder; is the storm close? Maybe not... A few seconds go by and the noise comes crashing down.

Time to tiptoe back to bed!

I am watching...

If you are looking for an interesting DVD to rent, this is the one: prepare yourself a nice home made TV dinner (how does chicken with capers and parsley with watercress salad, pinenuts, olive oil and balsamic vinegar sound?), sit back and relax, while being willing and ready to learn, a lot too. The beauty of this movie for me lied essentially in the discovery of gay activism in the USA in the 1970s, a world I did not know anything about, aside from the main facts everyone knows regarding Frisco and discrimination against the gay community in general. This movie takes you deeper into the social and political issues the gay community was faced with during those years thanks to the fight led by Harvey Milk, beautifully embodied by Sean Penn. This is how you learn about the rampant discrimination in every day life, political mechanisms and strategies on which lives depended - a detail often ignored - religious zeal and injustice in all forms. In the background, you will also hear mentioned here and there how things were evolving - or not - in Europe, which helps you gain a little perspective - not that the situation was any better on this side of the pond though.

Something scary happened once we finished watching the movie: DVD player disconnected, the TV switched on automatically and tuned us in on the French speaking channel, TV5, right in the middle of the news night edition. Guess what? They were showing images of Russian gay activists marching during the Eurovision contest held at the same moment in Moscow! And here too, as if nothing had changed, the police was rounding everyone up: demonstrators were not allowed to voice their messages and were being carrried away in armored vans, to the nearest police station. The voice off commented that in Russia gays are not accepted and that opponents were defending ideas of morality grounded on religious values - and that's when the camera showed a priest holding an orthodox icon in his hands while stating that the only safe place for gays was a goulag. 

This could have been "MILK - Part 2 - 2009".

Scary, don't you think, how universal and time-resistent discrimination is?

Wishing you all a lovely Sunday afternoon, watching a good movie, maybe...

Saturday, May 16, 2009

Photo de la semaine

Cette photo devrait plutôt être celle de la fin de la semaine, idéale pour commencer en beauté et toute légèreté fashionistique le week-end! A mon sens ce cliché est proche de la perfection parce qu'il résume à lui seul mes plus profondes aspirations de repos et d'exotisme du moment. Si cette remarque est on ne peut plus personnelle et nombriliste, j'aime croire qu'un jour ou l'autre nous sommes tous pris par une irrésistible envie d'aller voir un ailleurs en réponse à une sorte d'appel de la forêt, si Jack London n'y voit aucune objection. C'est inspirée par cet état d'esprit aventurier - pas trop tout de même, pas si folle la guêpe des temps modernes - que j'ai sélectionné, confortablement installée sur le canapé du salon, cette photo impitoyablement arrachée à un magazine de mode qui titrait son service "Exotica". Le ton est donné.

A y regarder de plus près, on nous sert ici habilement l'exotisme et la sauce prend vite et bien grâce à l'équilibre des saveurs : peau caramel, dos nus, sensualité et luxuriance de la nature surlignées par une robe vaporeuse aux couleurs acidulées qui rend le tableau final appétissant - le goût du sorbet est sur la langue. Comme si les tentations commerciales ne suffisaient pas, j'ai encore une bonne raison pour apprécier cette photo à tel point que j'ai émis le souhait de l'encadrer : elle éveille en moi les souvenirs chers et enrichissants du voyage de noces en Polynésie, monde de lumières, couleurs et senteurs et, malgré toutes les agressions extérieures - économiques et sociales en tête - paradis sur terre (n'ayons pas peur des clichés, après tout il s'agit ici d'une photo...) qui plus que jamais nous renvoie aux tableaux de Gauguin, à ces femmes aux courbes généreuses, à leur peaux de miel, aux fleurs de tiaré au parfum presque écœurant de douceur et à ces teintes, fortes et étourdissantes de contrastes.

Sacred Spring, Paul Gauguin

Invitation au voyage pour passer une fin de semaine au bout du monde !

Tuesday, May 12, 2009

Le Tube : l'ancêtre des métros et ça se voit !

par M., Londres

A mon arrivée à Londres, ville qui sait prôner devant un auditoire toujours plus important ses avancées technologiques et qui se veut très futuriste, je fus surprise de découvrir un métro dont la notion avant-gardiste se rapproche davantage de notre définition de l'archaïsme.

En bonne parisienne, je sais bien évidemment me plaindre de tout éventuel retard lié aux grèves que nous savons nombreuses en France, du manque d'espace en période d'affluence, des odeurs nauséabondes que la chaleur estivale ne manque pas d'accentuer et de la frustration que nous avons tous ressentie lorsqu'un parfait inconnu empiète le petit espace personnel que nous nous sommes efforcés de conserver. En dépit de tout cela, je peux aujourd'hui l'affirmer, j'adore le métro et sa quiétude. Oui, vous m'avez bien comprise : sa tranquilité. La raison de ma conversion : le Tube. 

Constamment bondé quelle que soit l'heure de la journée, dans le Tube, ne pensez plus à marcher mais à courir pour éviter d'entrer en collision avec la masse humaine peu regardante qui s'approche à grands pas de vous. Ne pensez plus à monter dans la rame, mais à sauter le fameux gap pour vous lancer dans le wagon et vous jeter sur l'éventuelle dernière place assise de libre. L'autre option consiste à vous agripper de toutes vos forces aux barres en hauteur pour vous retrouver dans une position très confortable, les bras en l'air, avec la joie de renifler les bonnes effluves corporelles de vos compagnons d'infortune. Alléchant, non ? Tout au long de votre parcours, vous serez accompagné d'un ami extrêmement fidèle, un peu trop même : la Voix. Elle ne vous quitte jamais, elle a une doublure (celle des quais et ascenseurs) et sait vous donner des conseils avisés sur les lignes, les stations et même votre comportement. Autoritaire, elle sait se faire entendre par des bips sonores stridents. Très vite, vous vous dîtes que l'ipod est une invention fabuleuse et un accessoire indispensable.

Enfin, pour la modique somme de 5£ pour un aller-retour (onéreux comparé au métro parisien), vous découvrez qu'à tout moment de la journée, des lignes sont interrompues ou retardées. Etre à l'heure est un véritable défi que le Tube vous propose de relever. Attention car si la fameuse Voix vous annonce que les lignes fonctionnent "at a good service", ne vous réjouissez pas trop vite, c'est souvent traître. En plein trajet, la rame peut également tout à coup s'arrêter juste car un autre train passe ; n'est-ce pas de cette manière que cela fonctionne à Paris ?

Plein de surprises, le Tube est une aventure de tous les instants et en perpétuelle cure de rajeunissement. Tout projet de déplacement est à calculer et à reconsidérer. Vous comprenez très vite ce que signifie en réalité le flegme britannique.

Monday, May 11, 2009

En voiture !

Voilà des semaines que nous organisons le désormais rituel samedi ou dimanche entre filles, des semaines. Avec bonheur j'arrive donc à la gare, me réjouissant d'avance de ce qui me semble un long trajet au bout duquel confidences et menus plaisirs m'attendent. J'ai toujours aimé voyager en train : un peu par exclusion, certainement même - ne me parlez pas d'avions - et un peu par paresse car l'idée d'avancer sur une route toute tracée, sans me soucier de rien ni de personne est assez alléchante. Surtout, par plaisir et par souci d'intimité - non, je ne suis pas tombée sur la tête, mais j'ai toujours eu une grande propension pour les espaces réduits et accueillants que je peux transformer à ma guise en tanière et où je peux m'adonner à mes passe-temps préférés. Evidemment, il est plus facile de créer un espace douillet le dimanche ou le samedi plutôt que pendant les heures de pointe en semaine. Evidemment.

Le soleil transforme les voitures en autant de carrosses dorés et je m'installe avec insouciance, prête à remercier à chaque mot, à chaque ligne et à chaque page notre Jean d'O national. Je lis et lève de temps à autre les yeux pour admirer une famille de canards qui dévalent une pente ou les hérons qui guettent leur prochaine proie, immobiles, leurs pattes longues et fines solidement campées dans l'eau. Il faut avoir l'œil rapide et le regard aiguisé, car le train file. Et puis je reprends la lecture : Chateaubriand habite presque toutes les pages, Proust apparaît parfois et Bernard Pivot nous lance un regard malicieux et érudit par-dessus ses lunettes. Soudain, l'envie me prend d'écouter ces voix si familières, celles des journalistes de France Inter, et de rattraper des trains de retard à l'écoute de mes émissions préférées : par ici la revue de presse, Géopolitique et le Fou du Roi. L'information s'enchaîne, l'humour et l'impertinence sont aussi du voyage et me font oublier le temps.

Ce temps qui file si vite : me voilà déjà arrivée ! "Tout le monde descend !" La suite sera pour le voyage du retour...

Sunday, May 10, 2009

Mother's blogroll

Mother of pearl papaver

On a day as motherly as this, a little of Internet inspiration coming directly from my mom who knows now how to surf and type and has become incresingly independent in her e-life. Up to the point that she is now handing me lists of blogs she read about or found interesting, how’s that for a leap forward?
So here is a motherly blogroll to celebrate my mom, and through her all the moms on this planet, and since one of the topics of interest my mom and I share now is food, take out the shiny pans:



A very detailed food blog that currently features an «Edible idioms» series that is simply fascinating. The blog has been up and running for ages, so it 
is a mine of recipes and food/kitchen related findings.


www.jenesuispasunecourge.com


French speakers will be smiling at the title of this blog and wait until you actually read the short posts, a condensed mix of culinary knowledge and humor!


www.cuisine-campagne.com


Forget objectivity: this is my favorite! Why? The pictures are gorgeous, the information is detailed and researched, the recipes traditional and surprising at the same time and the posts are very well written, each telling a full story I can never get enough of.


Happy mother’s day!


Saturday, May 9, 2009

Little animals

In about two weeks friends will come and see us from Paris, kids included. In an attempt at anticipating the friendly invasion of adults and above all of kids, I was trying to find out which activities we could do with them obviously taking into account the children and their youthful greed for outdoor life and movement - yes, I need to plan in advance: as a non-mother I need to stretch the imagination beyond the safe boundaries. There is the beach, of course, since it is nearby, the natural park, also nearby, the botanical garden in Amsterdam, the dolphinarium or the Artis zoo... Thinking about the zoo led me to cast a couple of admirative and maternal looks on the mini zoo we have at home - live doggie is the sheriff of them all, so careless trespassers, beware!

The other animals around the apartment are not the live kind, so they are quite a peaceful crowd that enliven the everyday world with their looks, feels and stories: two elephants (the silver one is a lucky charm, the wooden one comes from sout east Asia), a giraffe (called Fanny, a brave adventurer that came all the way from Namibia), a couple of ladybugs (more lucky charms - more is better), a collection of plastic bugs (local supermarket for a touch of curiosity cabinet style) and the latest entries, kitsch to the core and I like them all the more for that: the colorful bird above sings every time you move it around and it is supposed to be a "desk friend" according to its packaging. Your boss will so approve and your credibility will sky rocket to the sky (this bit was not written on its packaging).

And then there are all the new little animals of the farm: cutsie white cats and pinkish piglets that act as magnets and found their metallic home above the kitchen stove. Yes, I then feel I have dozens of watchful eyes checking if I salted the pork cutlets - how appropriate is that?


From animals to humans - as it were - I started thinking about a peculiar street-art project I found out on the net. These little people would be a perfect match for my lilliputian zoo, even though most of the pics on the site show urban environments. I am sure the mini humans would appreciate the country side for a change. And having a happy dog as their Gulliver. 


Tuesday, May 5, 2009

Bevrijdingsdag

Liberation day. In The Netherlands it is celebrated on May 5. This is the day of the capitulation of the German army here, a day that has now become one of celebration and honored memory. One minute of silence will be the peak of the day, when everyone can secretely thank every single hero of the past for our life of freedom. The bells will ring and their echo will be carried far away today since the strong northern wind is blowing.

It so happens that I finished reading just some time ago a book I briefly spoke about in this blog: The Guernsey Literary and Potato Peel Pie, by Marie Ann Shaffer & Annie Barrows. The epistolary novel starts with a letter written on January 8, 1946. And to celebrate Bevrijdingsdag my way, here are a few excerpts that fall right into the picture, bringing also hope (in writing, for example), much needed in times of remembrance and shameless forgetfulness, unfortunately:

"Even the living looked like corpses, and the corpses were lying where they'd dropped. I didn't know why they were bothering to bury them. The fact was, the Russians were coming from the east, and the Allies were coming from the west - and the Germas were terrified of what they'd see when they got there."

"I read in the newspaper that they've put up a war refugee camp in its place now. It gives me the shivers to think of new barracks being built there, even for a good purpose. To my mind, that land should be a blank for ever."

"In the face of this institutional amnesia, she writes, the only thing that helps is to talk to fellow survivors. They know what life in the camps was. You speak, and they can speak back. They talk, they rail, they cry, they tell one story after another - some tragic, some absurd. Sometimes they can even laugh together."

"There's so much to tell you. I've been in Guernsey only twenty hours, but each one has been so full of new faces and ideas that I've got reams to write. You see how conducive to writing island life is?"

Have a beautiful Liberation day!

Monday, May 4, 2009

L'habit ne fait pas le moine

On s'y croirait presque : vert vibrant, fleurs pétillantes, eau scintillante et douce brise... Aurions-nous passé le 1er mai à la campagne ? Pour ne rien vous cacher, non seulement le 1er mai votre serviteur-blogueuse était sagement vissée sur la chaise de son bureau, au bureau, j'entends, mais en plus, malgré l'atmosphère chlorophylle de ces clichés, le samedi 2 mai elle était à des années lumière des champs de votre imagination. Certes, je l'ai un peu induite en tentation, votre tendre imagination...


La ville qui nous a accueillis samedi dernier, c'est la bucolique Alkmaar où l'on accède au centre-ville par un petit pont en bois et au milieu du lilas et des herbes folles qui poussent avec bonheur ici et là. Le résultat est époustouflant, une entrée tout en douceur dans l'univers urbain et une folle envie de s'assoupir au bord de l'eau sur une jolie couverture aux vives couleurs ou d'emprunter ce joli petit bateau pour glisser silencieusement au fil de l'eau et surprendre les cygnes et poules d'eau du coin. Visite bénie par le soleil - 1er mai ou pas, c'était bien. Voilà. La prochaine fois, la visite se fera un vendredi, histoire d'ajouter une touche gastronomique au rayonnement national, avec le célèbre marché aux fromages, comme au bon vieux temps. 

Sunday, May 3, 2009

Epicerie, fast-food, pharmacie ou poste ?


Ecrit par  M., Londres.

Pour la première fois cette semaine, je me suis rendue à la poste car ma bien aimée belle-mère a eu la bonne idée d'envoyer à son fils adoré un colis approprié en pleine chaleur et tout à fait adapté à une consommation tardive : des macarons et du chocolat. C'est l'intention qui compte, c'est sûr mais quand il n'y en a pas, ça peut être pas mal aussi !
Je dois tout de même la remercier car sans elle, je n'aurai jamais su que la partie Ouest de Notting Hill à la frontière de Shepherd's Bush est absolument à éviter et je n'aurai jamais découvert le service fantasque de la poste. Munie du passeport de mon fiancé pour prouver son identité, je me rends donc à l'adresse indiquée sur l'avis à l'autre bout de notre domicile. En franchissant quatre piliers, je comprends rapidement que cela devait être là la délimitation entre le quartier aisé et le quartier "lower-class", pourtant pas si défavorisé comparé à d'autres districts de Londres. Des immeubles en briques rouges à profusion dont les terrasses sont décorées par du linge étendu et l'incontournable barbecue, l'ambiance par des chaînes Hi-Fi dont le volume semble monter particulièrement haut et une population qui ne vous donne pas envie de vous balader dans ce coin la nuit. Il est vrai que j'ai eu beaucoup de succès (sifflements, compliments distingués et invitations qu'on ne saurait refuser), moi qui me plains de la non-aisance des Anglais face à la séduction, je sais ce qui me reste à faire !
Arrivée au lieu indiqué, je ne comprends pas tout de suite le lien entre le nom de la boutique et l'étalage extérieur. Je vois bien Post Office mais aussi des fruits et légumes. Bon, très bien, après tout, à Londres, il n'y a pas nécessairement un rapport à trouver. Ne nous étonnons plus. Je rentre et je me dis : "Ca tombe bien, moi qui cherchais un dentifrice". Au bout d'une des allées de cette épicerie, je trouve un petit local vitré ressemblant plus à un cagibi avec un monsieur courbé à son comptoir. Je lui donne mon avis et il se met à se plier en deux pour tenter de distinguer mon colis. Très serviable et souriant, il utilise toute son énergie en vue de débusquer mon petit carton qui apparemment avait décidé de jouer à cache-cache. En effet, les colis sont entreposés, ou plutôt empilés, au bout du cagibi les uns sur les autres et comme la place manque, ils ne tiennent que par miracle. Mon interlocuteur n'a a priori pas d'autres choix que de les prendre et de les jeter à un autre endroit pour fouiller un peu plus loin. Je vous laisse imaginer l'état des cartons et du coup, de nos fameux macarons. Il ne nous restait plus qu'à lécher les miettes. Alors, n'envoyez jamais à vos amis londoniens sans les prévenir des colis fragiles. Le résultat sera nécessairement fracassant.